Le petit peuple de
toute manière est d’ores et déjà condamné à la misère
Erreur, pas condamné à la
misère mais au mépris. C’est pas beaucoup mieux mais c’est pas pareil.
Le « petit peuple » des pays
développés est méprisé par les élites qui ne lui demandent qu’une chose :
se tenir coi. Il a atteint un certain niveau de confort : il mange à sa
faim, finit par trouver un toit et parvient à se chauffer. Certains parviennent
même à se payer un téléphone portable et un abonnement à Internet. D’autres n’ont
plus trop envie de bosser et survivent moyennant des stratégies de
contournement : ils attendent le revenu universel que l’élite est prête (ça paut même arrager ses petites affaires, à l’élite) à leur accorder s’ils se tiennent tranquilles dans leurs ghettos.
Le vrai petit peuple aujourd’hui,
les vrais misérables, ne sont même pas les immigrés qui se recrutent parmi les moins
dépourvus dans les pays pauvres (ils ont de quoi payer leur migration), ce sont
les crève la faim des régions du monde où on ne mange pas à sa faim.
Ne pas se tromper de misère et de « misérable ».