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Luniterre Luniterre 27 décembre 2022 23:03

@Jean-Paul Foscarvel

 Effectivement, l’intérêt d’un tel débat, c’est de reformuler les concepts le plus simplement possible, pour en cerner l’essentiel, l’essence, même, qui nous aide à comprendre l’évolution du monde actuel, de plus en plus complexe, mais pas vraiment « chaotique », au sens ou de nouvelles formes économiques apparaissent, qui suivent leurs propres voies de développement, sans forcément rentrer dans les catégories anciennes.

 

L’illusion que le capitalisme, en s’effondrant, devrait obligatoirement céder la place à un système économique plus « social », voire communiste, n’appartient pas réellement au marxisme, en réalité, mais à une « interprétation » mélangeant plusieurs aspects de son approche.

 

Votre phrase :


« Lorsque Microsoft vend ses logiciels, ils sont téléchargés et ont un cout de fabrication quasi-nul. Par contre, ils ont bien été conçus à partir d’un travail, mais ce n’est pas le temps de travail intégré dans le produit qui en fait la valeur, mais ce que j’appelle la qualité de conception, ou d’information, incluse dans le produit. Il y a bien une plus-value, mais le produit pouvant être répliqué à l’infini, elle est théoriquement infinie, sans travail supplémentaire. »

 

…est intéressante parce qu’elle cerne une bonne partie du problème, tout en mélangeant, précisément, deux approches.

 

Le travail de conception, bien réel, que ce soit d’une voiture ou d’un logiciel, n’est en rien intégré dans le produit en tant que valeur d’usage de la force de travail, et donc ne produit pas de plus-value.

 

C’est du travail effectué en amont de la production, et donc sa valeur d’usage est directement intégrée au capital fixe, à l’appareil productif à amortir. Il rentre dans la valeur d’usage du capital fixe, et non dans le capital variable intégré à la production, effectivement quasiment nul, dans le cas d’un logiciel. 

 

Même revendu, le logiciel reste à l’état de valeur d’usage, somme des valeurs d’usage du capital fixe qui y sont intégrées.

 

La marge « bénéficiaire » que le « producteur » et le marchand s’octroient dessus (…y ajoutent) n’a aucune existence autre que fictive, et constitue d’emblée une fraction du capital fictif en circulation.

 

Et donc, in fine, une partie de la dette, de la création monétaire banco-centralisée, même si, tant qu’elle circule, elle conserve un certain pouvoir d’achat, qui ne fait qu’accroitre la dette.

 

Pour autant, ce n’est pas un système de Ponzi, tant qu’une dette est « remboursée »-remplacée par une autre dette, ce qui est le principe même du banco-centralisme, à son stade actuel.

 

Avec les futures MNBC (Monnaies Numériques de Banques Centrales), le système peut arriver à contrôler à la fois la production et la consommation et arriver à une sorte d’équilibre du roulement de la dette, qui annihile à peu près totalement la liberté, genre « crédit social à la chinoise », en plus « perfectionné », encore !

 

Pas de « fin du monde », donc, avec le banco-centralisme, mais possiblement une « prison sans fin », par contre, de type « ultra-orwellien », en quelque sorte, si on la laisse s’installer, ce qui paraît malheureusement déjà bien en route !

 

Luniterre


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