@Nicole Cheverney
« Et dire que personne n’a toujours rien compris à la manœuvre. »
Si, si, quelques-uns ont compris, et j’en fais partie depuis
longtemps, mais ils sont inaudibles ou intimidés. Je connais l’humiliation du
silence dans une réunion de famille où les beaux-frères plastronnent en débitant
des lieux communs ou en récitant la messe diffusée en boucle par les médias.
Car le « gaullisme » est devenu une religion et un tabou. L’idéologie
dominante a réussi à l’ériger sur un piédestal comme ils ont imposé le mythe de
nos « libérateurs américains ».
Pourtant, il suffit de comprendre ce que signifiait le
départ de Debré et l’arrivée de Pompidou en 1962 (date également des accords d’Evian,
comme par hasard). Pompidou était plus qu’un premier ministre et qu’une
éminence grise : fondé de pouvoir de la Banque Rothschild, il représentait
et gérait les intérêts de la finance et des
grandes fortunes (Betancourt, Dassault, etc.) et se préparait au pouvoir total
après le départ de De Gaulle pour casser les reins de la Banque de France,
soumettre la monnaie et les emprunts aux « marchés » et préparer l’UE.
La grandeur (Concorde, TGV, France) et l’indépendance
(filière nucléaire civile et militaire) prônées par le personnage De Gaulle ont
connu les mêmes affres que l’ »Algérie française » au nom de la « realpolitik ».
Je n’ai jamais pu évaluer la proportion de naïveté et de duplicité entre ses
discours et se actes, mais c’était un maître en matière de manipulation et un
champion de la duplicité.