Moi, je ne m’inscris
pas dans la droite, ses chapelles et ses frontières poreuses ni dans le devenu
petit marécage où des états majors font des politiques de droite en usant d’une
rhétorique de gauche ce qui fait rire ou pleurer selon les circonstances. Même
au second tour je n’ai jamais voté à droite et je ne voterai pas à droite. Ce
ne sont pas mes convictions et je m’efforce de mon côté d’expliquer mes options
et surtout les raisons et raisonnements qui les soutiennent. Je ne vois pas
comment on peut être un commentateur prétendument distancié et arbitral comme
le font une bonne part d’intervenants dans les médias imités ici d’ailleurs
assez souvent.
Je n’imagine
pas pour autant que je vais convaincre presque tout le monde, monsieur le
maire, la postière, le notaire, monsieur le curé, le rabbin , l’iman, le jardinier du parc public, le chauffeur de l’autobus,
mon chauffagiste, Paulo qui n’a pas de boulot et ma sœur qui a perdu sa carte d’électeur.
De leur côté,
l’extrême droite et la droite ne manquent pas d’imagination en termes
d’arguments. Ils collent presque tous les jours des timbres de toutes les
couleurs. Il y en a pour tous les goûts ou presque. Ils ne se cachent pas. Ils
en sont. Nul doute. Mais ils font les mystérieux. Cela devient difficile de s’y
retrouver. Il est temps qu’ils nous fassent un inventaire du genre avantages et
inconvénients de Zemmour, Marine Le Pen et Valérie Pécresse. Des convictions
cela se défend et s’expliquent. C’est mieux et plus consistant que des
sondages.
Parce que
soyons concrets et responsables. L’élection se joue au premier tour. Et nous ne
pouvons déposer qu’un seul bulletin.
Sinon, nous
allons finir par croire qu’il s’agit de nous mener par le bout du nez avec un
bandeau sur les yeux et que l’on nous joue du pipeau. Le doute est facile à
lever.