@pemile
Ce n’est peut-etre pas aussi simple que vous le croyez. Extrait du chapitre : rétrotranscription des cellules germinales du wiki :
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Depuis les années 1970, les études sur les cellules germinales mâles et la transcriptase inverse
(RT) ont montré que les spermatozoïdes matures sont un lieu d’intense
expression de gènes codant la transcriptase inverse (rétrotransposons)
et que ces cellules ont la capacité d’« absorber » de l’ADN ou de l’ARN
étranger présent dans le milieu. Ainsi, ces mécanismes pourraient
permettre aux spermatozoïdes de produire des rétrogènes
(rétrotransposons ne codant pas la RT) biologiquement actifs.
Ces découvertes remettent en cause la séparation entre les cellules germinales et le soma
admise depuis les travaux de Weismann. On considère classiquement que
les cellules germinales sont garantes de la transmission « honnête » de
l’information génétique spécifique à un individu jusqu’à sa descendance.
Une telle conception n’est pas entièrement invalidée puisque ces
cellules comportent des systèmes de protection pour éviter les
évènements de rétrotransposition.
Il a été montré chez des souris que de l’ARN extracellulaire
absorbé par des spermatozoïdes (et rétrotranscrit en ADN) pouvait être
délivré à l’oocyte lors de la fertilisation, puis transmis aux embryons
(2 et 4 cellules) et enfin propagé (irrégulièrement) dans les tissus des
descendants à l’âge adulte. Les individus issus de cette fécondation
peuvent transmettre ces molécules d’ADN à leurs descendants, de manière
non mendélienne, et elles seront aussi irrégulièrement propagées dans
leurs tissus à l’âge adulte. Le fait que ces molécules d’ADN soient
irrégulièrement distribuées dans l’organisme et que leur hérédité soit
non mendélienne et des études ultérieures suggèrent que ces molécules ne
sont pas intégrées au chromosome et restent probablement dans le
spermatozoïde sous forme d’épisome,
leur reproduction étant indépendante de celle de l’ADN nucléaire.
Étant donné que l’ARN internalisé par les spermatozoïdes peuvent
contenir à peu près n’importe quelle information génétique, il est
possible qu’un nouveau trait phénotypique soit ainsi transmis à la
descendance par ce processus16."