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Étirév 17 janvier 2019 15:43

Un célèbre penseur juif du Xème siècle, Avicébron ou Salomon ben Gebirol, écrivit un livre intitulé La Source de vie (traduit de l’hébreu par M. Munk), dans lequel on peut se rendre compte des rapports des trois croyances basées sur la Bible : le Judaïsme, le Christianisme, l’Islamisme, au moyen âge.

Averroès, qui vivait à la même époque, enseigna une philosophie qui fit de rapides progrès. Au XIIIème siècle, il y avait beaucoup d’Averroïstes.

Saint Thomas dit : « Il y a longtemps qu’il y en a  ; ils enseignent leur doctrine en secret. Cet impie a nié la création, et il appelle Moïse, Jésus et Mahomet trois imposteurs tels qu’on n’en a jamais rencontré. Il nie l’immortalité de l’âme ; il enseigne que l’âme est la forme du corps et périt avec le corps. Quand on lui dit que Dieu peut tout et que l’homme ne peut rien, il répond que l’homme peut tout et que Dieu n’est pas tout-puissant. »

Quelques mots au sujet de l’évolution de l’idée divine dans l’histoire des hébreux :

Dans cette période reculée de l’histoire, la Déesse est la personnification de l’Esprit féminin ; elle est l’Esprit divin uni à la beauté, à la grâce, à la maternité. Un nom que toutes les mythologies ont conservé la désigne : HEVA.

Chez les peuples qui changent le V en B, on a HEBE. Les langues primitives changent facilement les voyelles. On ne les écrivait même pas et l’usage, si instable, déterminait la prononciation que, seule, la tradition fixait.

Chez les Hindous, en ajoutant à EVA l’article démonstratif D, on fait D-EVA, ou D-EVI. L’H que l’on met devant EVA est aussi, en hébreu, un article HA (la).

Plus tard, on ajoutera devant ce nom un I, lettre idéographique symbolisant le sexe masculin, qui donnera au nom un caractère hermaphrodite. On écrira alors IHEVA ou IHAVE, et DEVA deviendra DIAVE.

La divinité n’est, d’abord, qu’un apanage féminin ; peu à peu elle devient mixte et l’on crée des couples divins.

C’est dans la troisième phase religieuse, seulement, que le « Dieu », séparé du couple, va régner seul.

Fabre d’Olivet, dans sa Langue hébraïque restituée, nous explique aussi l’origine du nom de la Divinité des Hébreux et montre que dans HVH l’aspiration finale tombée avec le temps est celle qu’on appelle quiescente. Puis, après avoir donné des indications très claires sur le sexe de la Divinité primitive, il se reprend et dit : « Je ne veux pas dépasser les bornes que la prudence commande. J’aurai soin seulement de donner au lecteur intelligent toutes les facilités qu’il pourra désirer.  »

Ce nom divin a toujours été considéré comme renfermant « un mystère ». Il s’écrivait seulement avec les consonnes HVH, puisque la primitive langue hébraïque n’avait pas de voyelles. C’est l’usage qui, d’abord, indiquait la manière de prononcer les consonnes ; ce qui rendait impossible la transmission écrite de la prononciation des mots. La tradition orale seule conservait cette prononciation.

Or, en changeant la prononciation des voyelles, on peut rendre un mot méconnaissable. C’est ce qui arriva pour le nom qui nous occupe. Il fut prononcé d’abord HeVaH  ; c’était le nom générique de la Femme, d’où dériva le nom Eva des modernes. En changeant les voyelles de place, c’est-à-dire en écrivant le nom à l’envers, on en fit HaVeH (AVE ou EVA, c’est le même nom lu de droite à gauche comme lisent les Hébreux ou de gauche à droite suivant L’usage des Européens.), puis, en ajoutant le yod devant le nom, il devint IHaVeH, qui servit à faire le Jehovah des modernes.

Ce nom, ainsi écrit, nous fait supposer que, primitivement, Hevah se prononçait Ivah.

Il est impossible de comprendre l’histoire de la Bible si l’on ne connaît bien l’évolution du nom divin. Nous devons aussi rappeler que le mot Dieu, d’abord écrit Diev (jusqu’au Moyen Age l’u finale était un v), vient du mot sanscrit Devâ ou Devi, qui signifiait la « Femme lumière », la « Femme Esprit  » ; ce mot Dieu n’apparaît pas dans la Bible primitive où Hevah le remplace d’abord, puis arrive à être caché, supprimé ; enfin on lui substitue le mot «  Eternel » quand les traducteurs qui ont voulu masculiniser l’antiquité eurent supprimé tout ce qui est féminin.

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