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Christian Labrune Christian Labrune 30 juin 2018 18:10
D’un coté, nous savons que le travail crée de la richesse. Plus nous avons de gens qui travaillent et qui produisent et plus notre pays s’enrichit.
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à l’auteur,

C’est tout à fait vrai. L’agriculture en France, par exemple, manque de bras. Dans les grandes plaines de la Beauce, au moment de la moisson, il n’y a pas assez de faucheurs, de travailleurs agricoles pour lier les gerbes et s’occuper de la paille et du foin dont il faut prendre soin si on veut pouvoir, l’hiver venu, nourrir les bêtes. Dans la Picardie, je l’ai observé, il n’y a jamais assez de monde pour arracher les betteraves au moment de la récolte, quand la pluie menace et qu’il est urgent de mettre à l’abri la récolte. Et je ne parle pas le la viticulture, si importante chez nous - mais il faut consommer avec modération ! Certes, on a bien assez de chevaux pour labourer un peu dans les vignes, et porter les paniers de raisin au moment de la vendange, mais s’il n’y a personne pour diriger ces pauvres bêtes, elles ne peuvent pas servir à grand chose. Encore faudrait-il qu’il y eûtt aussi du monde pour s’occuper des chevaux de labour : le métier de maréchal-ferrand est de moins en moins recherché par les jeunes, et c’est bien dommage : il serait temps de réhabiliter le travail manuel.

Dans l’industrie aussi on manque de bras, et c’est ce qui fait que l’automobile est en crise : les bagnoles ne se construisent pas toute seules, pas plus que les ordinateurs. Pour réaliser la gravure d’un microprocesseur avec son petit burin et son petit marteau, c’’est un vrai travail de bénédictin, et si on avait un plus grand nombre de ces utiles et patients travailleurs sur les chaînes de production, on arriverait peut-être un jour, dans une cinquantaine d’années, vers l’an 2000, à automatiser bien des choses.

Cela ne serait quand même pas sans danger : si on arrivait un jour à remplacer le laboureur, le mineur de fond, l’ouvrier d’usine, on entrerait dans un monde où l’on n’aurait plus besoin de main d’oeuvre et où le chômage deviendrait vite la condition ordinaire du plus grand nombre. Fort heureusement, cela n’arrivera probablement jamais : il faudra bien toujours des hommes pour fabriquer les machines.

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