Ces journalistes (et ce ne sont pas les seuls) représentents à merveille, l’illusion démocratique.
Citons P.Breton dans « La parole manipulée » :
"On ne cherche pas, lorsque l’on manipule, à argumenter, c’est-à-dire à échanger une parole, mais à l’imposer.
La manipulation consiste à entrer par effraction dans l’esprit de
quelqu’un pour y déposer une opinion ou provoquer un comportement sans
que ce quelqu’un sache qu’il y a eu effraction. Tout est là, dans ce
geste qui se cache à lui-même comme manipulatoire. C’est là que réside
sa violence essentielle. En effet, à la différence de la violence
physique qui fonde une interaction explicite, la violence psychologique
ou cognitive qu’implique la manipulation doit toute son efficacité à sa
dissimulation. Aussi les technique de construction du message
manipulatoire relèvent-ils d’une double préoccupation : identifier la
résistance qui pourrait lui être opposée et masquer la démarche
elle-même. Là réside une différence essentielle avec l’argumentation, où
l’on explique, en même temps que l’on cherche à convaincre, comment on
s’y prend."