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Taïké Eilée Taïké Eilée 11 janvier 2007 14:21

Bonjour,

Alfaric a pratiqué une éxégèse sérieuse. Il connaissait toutes les « preuves » de l’existence de Jésus et les a démontées. On ne peut pas faire croire ainsi que la question est réglée. Même si cette thèse est marginale (on peut le comprendre, tellement elle est explosive !), elle est partagée par quelques intellectuels tout de même (jusqu’à Raoul Vaneigem aujourd’hui).

Beaucoup de « preuves » de l’existence de Jésus sont tardives : ce sont des textes écrits à des époques où le culte de Jésus est déjà fort répandu (et largement accepté). Il est bon de savoir qu’un certain nombre de sectes chrétiennes, dès les origines du christianisme, ont rejeté l’idée d’un Christ incarné : les gnostiques (Basilide, Valentin, Carpocrate... Marcion), plus tard les docètes, les monarchiens, les mandéens... Toutes ces tendances du christianisme ont évidemment été déclarées hérétiques. Donc il n’y a vraiment pas unanimité.

Les historiens juifs ou païens du premier siècle auxquels je fais allusion ont écrit des oeuvres considérables, allant parfois dans les détails, parlant de très nombreux personnages ayant joué un rôle religieux, et qui sont aujourd’hui totalement inconnus... mais Jésus leur est resté étranger. Les quelques passages auxquels certains se réfèrent toujours sont très douteux (Alfaric le montre) et incroyablement minces.

Il n’est pas indifférent non plus que les premiers textes chrétiens n’aient parlé que d’un Christ purement spirituel, sans incarnation historique. Un concept théologique, pas un homme avec une histoire. Pas un seul détail de la vie de Jésus (rapportée dans les Evangiles) ne se trouve dans ces textes primitifs. Comme si leurs auteurs les ignoraient.

Pour clarifier un peu les choses, chacun doit avoir à l’esprit la signification des mots : « Jésus » veut dire « Iahvé sauve » ou « Dieu sauve », et « Christ » veut dire « oint » ou « messie » : il désigne le « roi » dont le sacre s’opère par une onction. Jésus-Christ est donc un nom hautement signifiant (ce n’est pas, est-il besoin de le préciser, l’assemblage d’un prénom et d’un nom...). Une quantité d’hommes à l’époque des Evangiles se faisaient appeler « Christ », s’auto-proclamaient « Christ » ; c’était un terme très répandu, pas l’apanage d’un seul homme. Que ce terme se trouve donc dans la littérature de l’époque est on ne peut plus normal. Nombreux étaient les Juifs de l’époque qui attendaient un Christ, envoyé par Dieu, qui les sauveraient de la domination romaine.

Et je vous invite à réfléchir à la ressemblance de l’histoire de Jésus avec celles de quantité d’autres hommes-dieux d’autres cultures (pas seulement Mithra, Osiris, Attis et Adonis)... qui sont aujourd’hui reconnus par tous comme étant des mythes. Autant de ressemblances ne sont pas le fruit du hasard, je pense...

Certains ont avancé l’idée selon laquelle tous ces cultes auraient pour origine le culte du Soleil, du dieu Soleil. Le Soleil qui « meurt » au 21 ou 22 décembre (solstice d’hiver, jour le plus court de l’année) et qui renaît au 25 décembre (après 3 jours passés aux Enfers, comme Jésus et tant d’autres hommes-dieux). Mais ceci est une autre histoire...


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