Un article assez peu documenté qui va de la mauvaise foi assumée à un certain manque de culture du sujet.

Déjà il faut bien avoir conscience d’une chose : ce qui est arrivé aux députés sortants du PCF en 2012 aurait put arriver dès 2002 et 2007 si le PS avait remporté l’élection présidentielle. Les élus communistes ont peut résister à la concurrence des candidats socialistes dans leurs circonscriptions que parce que celui ci était dans une situation de défaite, incapable de mobiliser au-delà de son électorat traditionnel. En 2012, en revanche, l’électorat a beaucoup plus voté à gauche, provoquant un débordement de l’électorat communiste dans les forteresses rouges. C’est pourtant pas compliqué de lire les résultats des élections...

Ensuite, franchement, « capitaine de pédalo », une tirade dangereuse ? Qu’est ce que vous avez, vous autres soc-dem, à vous effaroucher de ce bon mot tellement bien trouvé. Car après tout, qu’est ce gouvernement sinon un pédalo dans la tempête ? Ca fait depuis avril que les socialistes n’ont rien foutu pour faire face à la crise.

Quant à la loi sur le harcèlement sexuel, Mélenchon ne l’a jamais « balayée d’un revers de la main »... Il a dit qu’il ne fallait pas s’en contenter. Parce que voyez-vous, légiférer dans ce domaine n’a rien de bien sorcier. D’ailleurs la loi a aboutit rapidement dans un quasi-consensus politique. En quoi est-ce une grande victoire du PS ? Il s’agissait simplement de réécrire, en mieux, une loi qui existait déjà... Instrumentaliser, ce n’est pas faire de grande chose. Des centaines d’autres lois auraient put être élaborées en plus de celle-ci pendant la session parlementaire extraordinaire.

Vous parlez des communistes... Mais desquels au juste ? Allez donc causer avec la centaine de milliers de militants de base du PCF. Ceux-là, contrairement à André Chassaigne, n’ont jamais voulu coopérer d’une quelconque manière que ce soit avec les sociaux-libéraux, et sont donc parfaitement en phase avec la ligne politique de Mélenchon.

Aller au gouvernement pour ne rien faire, c’est une chose qui s’assume. N’allez donc pas nous dénier le droit de vous le reprocher !