Il est paradoxal
d’utiliser les chiffres biaisés du « système », sans les débiaiser,
pour tenter de démontrer que le système nous trompe.
Car les pourcentages
qu’utilise François Asselineau éliminent le pourcentage d’abstentions et le
pourcentage de votes nuls ou blancs, car le système électoraliste ne veut pas
se décrédibiliser avec des pourcentages de votes validités par rapport aux
votes totaux ou aux inscrits, voire aux personnes ayant le droit de vote.
Or l’abstention était
forte en 2002, et donc le pourcentage de Jean-Marie Le Pen représentait une
plus faible part des inscrits sur les listes électorales.
Ainsi, 17% de votes
validés en 2012, c’est bien plus qu’en 2002.
En plus, additionner les
voix pour Bruno Mégret est abusif, car la totalité de ces voix ne seraient pas
allées à Jean-Marie Le Pen si Bruno Mégret n’avait pas été candidat. Parler
d’extrême-droite est une simplification abusive. Par exemple, un cinquième des
votants pour Marine Le Pen ont l’intention de voter pour François Hollande au
second tour.
A contrario, une partie
des voix pour Nicolas Dupont-Aignan seraient allées à Marine Le Pen si celui-là
n’avait pas été candidat.