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fishlord (---.---.3.77) 29 juin 2006 14:12

Quelques précisions sur les concours de la fonction publique territoriale, où effectivement, le népotisme qui n’existait pas forcément aux débuts de cette filière, a de beaux jours devant lui du fait même du fonctionnement de l’organisation des concours.

Il faut savoir :

Que le nombre de places au concours est fonction d’une enquête menée par le CNFPT (ou le CDG), auprès des collectivités territoriales (mairies, départements, régionas, communautés de communes), pour savoir combien de postes pour tel grade ils sont susceptibles de présenter pour l’année suivante. Les collectivités répondent donc : nous avons besoin de X rédacteurs territoriaux (par exemple). Sur la base de la somme de ces informations, les collectivités organisent les concours avec Y (de moins en moins, d’ailleurs) postes à la clé.

Vous êtes doué, vous réussissez votre concours. Que se pass-t-il ? Eh bien, les collectivités devant être laissées libres de choisir, vous faites acte de candidature à un poste quand celui-ci est éventuellement publié, sachant que vous passez (théoriquement) un entretien. Normalement, un postulant est choisi après entretien. Rien ne prouve donc qu’il n’est pas co-opté avant. Mais dans ce cas, il est difficile de prouver le népotisme.

Par contre, ce qui est plutôt honteux, c’est que les collectivités ayant dit « Oui, nous avons besoin de X rédacteurs territoriaux pour l’année prochaine », ne sont, en fait, aucunement obligées de proposer réellement le poste une fois le concours passé !

Donc, ce qui se passe de plus en plus souvent, c’est que quand les collectivités annoncent au CNFPT qu’elles ont besoin de X postes, elle les réservent parois, à des personnes bien co-optées et insérées dans le système, par exemple un fils de directeur, ou un fonctionnaire d’un grade au-dessous, déjà en bonne connivence avec ses directeurs. En gros : si la personne a le concours le poste est réellement publié après et - ô miracle ! - c’est elle qui est embauchée ! (après entretiens, bidon pour les autres participants, bien entendu) ; si elle n’a pas le concours visé - ô surprise - aucun poste n’est à pourvoir.

Ce genre de chose arrive dans les collectivités territoriales, et probablement de plus en plus avec la réduction du nombre de postes car c’est bien connu, en temps de crise et de réductions budgétaires, les comprtements des personnes en général, et c’est aussi un peu logique, deviennent de plus en plus clientélistes. Paradoxalement, une réduction des missions et des effectifs est un bon moyen pour accroître la gabegie et promouvoir les incompétences. d’ou l’échec prévisible de ce genre de politique si elle ne se fonde que sur une équation strictement comptable, et non humaine. Mais comme nous nous vautrons dans l’âge de la connerie....

Donc, il existe maintenant, une association des reçus-collés de la fonction publique territoriale. Des gens qui ont été assez courageux et endurants pour aller passer des concours (plusieurs, souvent), et qui finissent par perdre le bénéfice du concours : eh, oui, au bout d’un an , renouvelable deux fois, si on a pas trouvé de boulot, c’est comme si on avait pas eu le concours !

Et quand vous voyez le nombre de postes offerts, je pense qu’il n’y a pas tant de gens que ça pour faire la fine bouche et ne pas aller passer les entretiens...

Voilà un peu le panorama. Je ne vous parlerai pas des gens qui ont trouvé un travail, et qui après un an de « stage », ne sont pas titularisés.

Fishlord


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