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Onecinikiou 3 septembre 2012 22:16

@ Traroth,

 »Aux dernières nouvelles, il y a toujours des riches et des pauvres. Le clivage entre ceux qui se battent pour les riches (droite) et ceux qui se battent pour les pauvres (gauche) est donc plus actuel que jamais !">

Analyse socio-politique au raz des pâquerettes.

Le problème que vous ne semblez pas vouloir (ou pouvoir) saisir est pourtant très simple à comprendre : si des politiques, médiacrates, agents d’influence, journalistes, économistes, et même surtout de simples militants, sympathisants ou honnêtes citoyens, se réclament être de gauche et se définissent comme tel - non comme vous souhaiteriez qu’ils soient catalogués selon vos propres jugement et référentiel idéologique - et si au demeurant ils constituent, ce qui est là aussi incontestable, le plus gros des effectifs de la dite gauche, de quel droit, raison et légitimité pourriez-vous vous prévaloir pour les excommunier de ce mouvement auquel tous croient sincèrement appartenir ??! C’est insensé, et surtout vain.

Par conséquent il est légitime de fustiger comme bon nous semblera cette gauche détestable, traitre à l’intérêt de la nation française et à celui du peuple y afférent, soumise - pas moins que l’UMP, et sans doute même plus, vu la tournure des évènements sur une série de sujets de première importance - aux désidératas de l’oligarchie mondialiste, à ceux de l’Empire atlanto-sioniste, ainsi qu’à leurs nombreuses ramifications et relais d’opinions et de propagande. Comme il convient tout à fait légitimement de considérer ce faux clivage comme dépassé et inopérant dans le contexte macro-socio-économique actuel. Mondialisation oblige.

C’est d’ailleurs si vrai que celui-là même auquel les partisans du FdG étaient prêts à confier le destin de la nation s’est rallié sans coup férir, ou disons plutôt, afin de ménager les susceptibilités, à appeler à faire battre la « droite » sarkozyste, et ce sous le seul et unique prétexte que son opposant, candidat officiel du PS, appartenait - et se revendiquait donc appartenir - à... la gauche.

N’est-ce pas d’ailleurs le même qui les semaines et mois auparavant affirmait que la question des alliances au second tour ne se posait pas en ces termes, puisqu’historiquement la GAUCHE (ce sont ses propres mots) se rassemblait toujours dans cette perspective ? Le démenti qu’il fait parvenir aux bonimenteurs de la pseudo-gauche radicale est par conséquent brutal. Ainsi donc il serait temps que vous sortiez, vous et vos semblables, d’une confusion intellectuelle et politique que j’appréhende comme terrible. Trêve d’incohérence.

Et déjà parce que la gauche aujourd’hui, outre ce qui vient d’être dit, et singulièrement depuis le tournant de la rigueur de 1983 (assimilable à un changement de paradigme en réalité), en tant qu’elle est comprise par la conscience publique et collective, n’est plus sociale : elle est essentiellement sociétale, tout en défendant plus que jamais les intérêts de classe du capital apatride.

http://www.lepoint.fr/insolite/bernard-tapie-coule-des-jours-heureux-au-large-de-juan-les-pins-03-09-2012-1502123_48.php

C’est ainsi que le journal autoproclamé « référence » de la gauche française, Le Monde, n’est-il pas détenu par le trio Bergé-Niel-Pigasse (ce dernier est Directeur général de la banque Lazard), dont il est notoire qu’ils sont très proches du Parti socialiste (Bergé fut un soutien officiel de Royal en 2007, et de Hollande en 2012) ? D’ailleurs le même Pigasse détient là encore le journal faussement subversif les Inrockuptibles, et dont la femme de Montebourg, Audrey Pulvar, vient de prendre la tête.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/09/03/97001-20120903FILWWW00652-lazard-tout-cela-est-faux-assure-pulvar.php

Ensuite Libération, journal de gauche s’il en est, n’est-il pas principalement détenu par la banque Rothschild ? Cela devrait pourtant mettre la puce à l’oreille de nos gauchistes attardés...

Enfin le Nouvel. Obs (et aussi Rue89, puisqu’appartenant à ce dernier), lui aussi catalogué à gauche des opinions politiques selon les propres critères (non les miens) de ceux-la même qui cautionnent encore ce clivage suranné, n’est-il pas détenu par Claude Perdriel, à la tête d’une fortune lui permettant d’être classé la 180ème de France ?

Même L’Humanité, le journal fondé par Jaurès, est aujourd’hui détenu pour 20% de son capital par une holding comprenant... TF1, Hachette, et la Caisse d’épargne ! Non, non, on ne se bidonne pas...

D’ailleurs, selon les dires mêmes de Jean Quatremer (travaillant à Libération je précise), il a été vu les patrons de Libération, du Monde et du Nouvel. Obs à la Bastille le soir de l’élection de Hollande, « claquant la bise » aux hiérarques socialistes...

http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2012/05/samedi-soir-cest-tweetclash-avec-audrey-pulvar.html

C’est bien la raison pour laquelle il n’est aucunement contradictoire de constater que tous les journaux et publication sans exceptions qui se revendiquent y faire référence peuvent tout à la fois appartenir à des holdings bancaires (donc sous contrôle du Capital), et ne rien lâcher par conséquent sur la question du social et de la redistribution ; et en même temps promouvoir sur le devant de la scène, avec un acharnement certain, des sujets de société apparemment dérisoires mais jouant un rôle socio-culturel (notamment de détournement de l’opinion publique, en plus de donner bonne conscience à nos bobos, après avoir trahi et participé à ruiner le petit peuple) et socio-économique objectif, tels que le multiculturalisme, le droit à la différence, un immigrationisme forcené (qui incarne dorénavant un prolétariat de substitution), le mariage et l’adoption homo, la dépénalisation des drogues, et j’en passe.

Je rajouterai que sur les sujets sérieux que sont la macro-économie et la géopolitique, en effet nos gentils journaleux, revendiqués majoritairement de gauche donc, retournent à la niche pour soutenir incidemment l’ensemble des corollaires qui servent les intérêts d’une oligarchie propriétaire des titres dans lesquels ils travaillent, et leur fournie donc les moyens de leur subsistance. De leur pitance devrait-on dire.

J’entends parler ici en tant que sujets sérieux des questions du libre-échange, de l’Euro, de l’Union institutionnelle et du fédéralisme, de la dépossession de notre souveraineté au profit d’une technocratie illégitime, de l’ingérence militaire et de l’interventionnisme de l’Empire sous couvert d’humanitaire, etc... , où là, effectivement, l’ensemble de la classe journalistique française, et je rajouterai même, quasi politique, gauche et droite de gouvernement confondues, sont à l’unisson le plus total.

Ce consensus prouvant bien par l’absurde, s’il le fallait encore, que ce clivage gauche-droite en réalité n’existe pas, ou plus. il convient donc d’en trouver un nouveau, plus opérant, plus pertinent, et donc plus efficace.



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