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velosolex velosolex 11 mars 2022 12:49

@Pauline pas Bismutée
Le terme « tout pour eux », pour ramener l’incompréhension totale qu’on peut avoir pour certains suicides n’est elle pas liée à notre incapacité de faire la différence entre l’essentiel et l’anecdotique.
Une projection vaine de ce qui devrait être le bonheur, « clé en main », comme obéissant à la définition d’un publicité. Comment ne pas avoir gout à la vie quand on est jeune, beau, et riche ?...Fritz Zorn, , écrivit cette autobiographie étonnante « Mars » 

« Je suis jeune et riche et cultivé ; et je suis malheureux, névrosé et seul... »

C’est histoire de son cancer, de sa vie névrotique, de son impossibilité à aimer et à communiquer. Il y décrit également tout l’ennui de la Suisse, lui qui était issu de la grande bourgeoisie zurichoise.

Le psychanalyste Jean-Claude Maleval considère que Mars constitue un exceptionnel document clinique sur ce que son auteur nomme « une maladie de l’âme ». Angst considère l’avoir traitée par son cancer, de sorte qu’il soutient un stupéfiant paradoxe : « la chose la plus intelligente que j’aie jamais faite, c’est d’attraper le cancer ». Il témoigne ainsi d’une logique subjective révélant que le phénomène psychosomatique peut avoir pour bénéfice de tempérer l’angoisse chez certains sujets.

Avoir tout, ne protège pas du pire. C’est la parabole de Bouddah, cloitré enfant dans son chateau, et que ses parents ont défendu de quitter. Le prince s’évade et s’aperçoit qu’on lui ment, en voyant dans la rue un lépreux, et la misère. Dés lors il s’engage pour la recherche de la conscience de l’éveil.

La Suisse a donné naissance aussi à .Annemarie Schwarzenbach.

Cette jeune fille, héritière d’une famille d’industriels (ayant des relations avec les nazis) malgré sa beauté, sa richesse et son intelligence, est « mal dans sa peau ». Elle sera archéologue, journaliste s’intéressant aux exclus, au sort des femmes en Afghanistan, en 1939, qu’elle explore avec Ella Maillard, en proie souvent à la dépression, qu’elle soigne par la drogue. Eva Maillard en fera un roman, «  la voie cruelle », racontant sa relation avec la jeune femme. «  La vie peut s’accomplir sur deux chemins ; l’un est ordinaire, simple et direct, l’autre est pénible, il conduit au delà de la mort, et c’est la voix géniale ! » Dira t’elle, en commentant la personnalité de son amie. 

Reste que cette forme de génie se paye très cher. Et Eva Maillard prendra elle aussi ses distances pour se protéger. Elle avait téléphoné à la mère de sa compagne, pour l’avertir comment Annemarie allait mal, et celle ci lui avait répondu : « Laissez là n’importe où. Je ne vous en voudrais pas. De toute façon, elle est perdue ! » Il existe pas mal de doc sur le sujet dont une pod cast sur france culture ; https://bit.ly/3J6kIsv



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