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Laurent Simon 4 juillet 2012 18:42

@Ollisters

"prenons exemple sur les américains, sauf que les ricains pour une population moins de 6 fois supérieur a la notre, avec une superficie de plus de 14 fois celle de la France, des ressources naturelles en abondance, et bien ils sont environ 8 fois plus endettés que nous, je crois qu’a la même echelle la france s’en sort plutôt mieux.« 

Oui, tout est relatif et effectivement les Américains, et les Japonais, sont plus endettés que les Européens et même la France, mais l’économie ne fonctionne si »simplement« . Les Etats Unis bénéficient depuis plusieurs décennies d’un énorme privilège, le statut très particulier du dollar, qui leur permet de pouvoir imprimer des billets et inonder la planète (en faisant baisser le dollar, et monter l’euro au passage), ce qui crée des problèmes énormes pour les produits français notamment. Et a largement contribué aux crises régulières (et d’ampleur croissante) des monnaies, depuis 20 ans en particulier.

Réciproquement, la zone euro est pénalisée, pour le moment, par le fait que la création de l’euro est un processus qui n’a pas été terminé : il aurait fallu déboucher rapidement sur une intégration plus forte des pays de cette zone, avec convergence sur plusieurs domaines économiques. Et donc actuellement, les marchés spéculent contre l’unité de cette zone, et ils y arrivent souvent... entraînant certains pays comme la Grèce, le Portugal, l’Espagne, l’Italie dans des situations extrêmes. Dans les deux dernières années, les pays de la zone euro ont très souvent réagi »trop peu, trop tard", et l’accord de vendredi 29 juin 2012, très intéressant dans son principe, devra être encore complété par de nouvelles décisions pour que la situation de la zone euro retrouve un peu de stabilité.

"D’autant que la France n’a pas imposé sa monnaie comme monnaie internationale, ce qui assure clairement le financement américain.« Oui et non, ce n’est pas le problème du franc, ou de l’euro (qui est une »monnaie internationale" sans pour autant bénéficier du privilège US)

"Monsieur Simon ne confondez pas Hollywood et la réalité américaine, ce grand pays « démocratique » qui à a son actif la chasse aux sorcières, vote des lois comme le NDAA,
Ou encore tente d’imposer au reste du monde le traité d’escrocs négocier dans l’ombre, nommé ACTA....
Bref ce sont vraiment pas des exemples a suivre, pas en ce moment en tous cas..."

Qui dit qu’il faudrait suivre l’exemple américain ? Il y a suffisamment d’exemples, en Europe (du Nord surtout, y compris en Suède et au Danemark, pays qui ont des prélèvements obligatoires très élevés mais qui ont de meilleurs fonctionnements en éducation, santé, formation professionnelle, exemples cités dans le Rapport de la Cour des Comptes du 2 juillet 2012), au Canada, en Australie par exemple, qui montrent que l’approche française jusqu’à maintenant n’est vraiment pas la plus intéressante, pour le pays et les Français.

"ce n’est pas parce que d’autres gouvernements mettent la corde au cou de leurs états, au profit de la haute finance et au détriment de la qualité de vie de leur peuples, que nous devons faire pareil." ... des gouvernements mettent la corde au cou de leurs états ????

"quant a la compétitivité... bah pour la rétablir c’est simple.
on rétablit les frontières et on taxe plus ou moins fort les produits fabriqués a l’étranger (même et surtout de marque française) en fonction de leur provenance, (si elle viennent de pays avancé en protection sociale, alors nous réduisons les taxes, et on les augmente en fonction de la précarité des populations des pays exportateurs), ca sera d’une un moyen efficace de ne pas s’endetter vis a vis de l’étranger, et de deux ça influencera surement d’autres dirigeants a améliorer les conditions de vie de leur peuple s’ils veulent commercer avec nous et y trouver un avantage. On privilégie le made in France autant que possible, alors oui c’est plus cher, mais au moins on fait vivre nos voisins, plutôt que de participer a l’exploitation des chinois et autres peuples du tiers monde par nos grands patron, pour mieux nous arnaquer.« 

C’est tellement simple que personne ne l’a fait. Yakafokon...

C’est effectivement une piste intéressante intellectuellement, mais très difficile pratiquement (comment faire pour établir une taxe très variable, pour les produits arrivant ici ?), et de toute façon il faudrait l’accord des autres pays européens pour qu’on puisse obtenir son application, à supposer que ce soit applicable. Accord nécessaire pour espérer (pas simple) pouvoir imposer cela à l’OMC.

D’autant qu’il ne faut pas oublier que le protectionnisme, qui est le réflexe naturel en cas de crise internationale, est le pire »essai de solution’, qui a largement contribué à la 2e guerre mondiale (par exemple).

Dans les crises, le réflexe naturel est le repli sur soi, mais les organismes qui le font tendent à disparaître, tandis que ceux qui essaient de faire autrement, avec les autres, s’en sortent finalement (Pascal Picq, anthropologue qui étudie les processus d’évolution, et qui a sorti un livre récemment, où il parle de cela) : "L’hominisation s’est donc faite parce qu’il y avait la connivence, la convivialité entre les membres du clan.. Si nos premiers ancêtres avaient été violents, ce qui est soutenu par les tenants de la thèse selon laquelle il y a toujours eu la violence et ... la guerre, nous ne serions pas là pour en parler. L’individualisme, le repli sur soi n’auraient pas permis l’hominisation« .

 »de Lucy à internet- suite-«   » Toute tendance humaine à la fragmentation ( race,nation) quelles que soient son ampleur et son origine, reste d’un ordre de grandeur clairement inférieur à celui des forces planétaires (géographiques, démographiques,économiques et psychiques) dont la pression, toujours montante par nature, nous forcera bien , tôt ou tard,bon gré mal gré, à nous unir en quelque unité humaine solidairement organisée."

De toute façon, TOUS les exemples de repli sur soi (au niveau national) ont débouché (et à très court terme) sur des guerres et des désastres économiques, c’est particulièrement visible au 20e siècle ou au début du 21e.

Bref, c’est par plus d’Europe (et rapidement !) que nous sortirons de cette spirale infernale, et il y a beaucoup de travail !, et non par moins d’Europe. Cette crise gravissime est à la fois la conséquence de nos inconséquences passées et en même temps une opportunité pour reprendre notre destin en main, et créer en zone euro, la région du monde la plus dynamique, la plus compétitive du monde, car basée sur la connaissance (stratégie de Lisbonne)


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