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Alain SOULOUMIAC

Alain SOULOUMIAC

Articles publiés dans Agoravox :
  • le sens de l'europe
  • rédigez-moi le décret d'application ;
  • création, croissance et responsabilité ;
  • retour à la croissance par la loi - vérité.

 
Principales activités :
  • créateur de la commande opto-électronique ;
  • ancien conseiller du Président de la Fnafi ;
  • ancien conseiller du Président de l'Association Européenne des Inventeurs ;
  • expert législatif auprès de l'Union européenne ;
  • président de la Société mondiale des Créateurs.

Voir : eurefer.org

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  • Premier article le 03/07/2014
  • Modérateur depuis le 25/10/2016
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Derniers commentaires



  • Alain SOULOUMIAC Alain SOULOUMIAC 5 juillet 2014 10:03

    Merci pour vos nouvelles remarques. Je les ai prises en compte dans le texte publié en réponse à une autre intervention sous le titre Souveraineté, monde global et balivernes (Voir plus haut). Je suis pour l’essentiel d’accord avec ce que vous dites :

    La puissance d’une démocratie réside dans la conscience de chaque citoyen.



  • Alain SOULOUMIAC Alain SOULOUMIAC 5 juillet 2014 09:44

    Souveraineté, monde global et balivernes

    Merci pour ce très beau morceau de droit constitutionnel. Permettez-moi d’y revenir pour mieux éclairer mon propos.

    Les légistes qui ont créé la théorie de la souveraineté vivaient au XVIe siècle. A cette époque, la théorie visait essentiellement le monarque. A la fin du XVIIIe siècle, au moment où les révolutionnaires l’ont repris pour l’appliquer au peuple, les communications (si l’on excepte le télégraphe de Claude Chappe qui servit beaucoup Napoléon) n’avaient guère changé et gouverner un territoire vaste comme la France, avec de simples chevaux, était problématique. Si l’on excepte la Poste, la mer et quelques grands fleuves, il y avait fort peu de réglementations internationales.

    Le monde d’aujourd’hui a changé. La majorité des réglementations sont devenues internationales. Si votre mobile, votre internet, votre carte bleue et le moteur sophistiqué de votre voiture fonctionnent dans tous les pays européens, c’est grâce à des conventions internationales qui posent les jalons nécessaires à l’édiction de standards détaillés et compatibles.

    Si la France était demeurée souveraine, au sens où Jean Bodin l’entendait, et si elle édictait ses propres réglementations sans s’inquiéter des autres, elle serait littéralement coupée du monde. C’est parce que sa Constitution l’autorise à auto-limiter sa souveraineté par voie de traités internationaux qu’elle est parvenue à prendre la part qui est la sienne dans la construction du monde global d’aujourd’hui.

     Au moment où la Constitution du 4 octobre 1958 a été adoptée, le Traité de Rome était déjà signé. Le GATT, source de l’Organisation Mondiale du Commerce, existait depuis plus de 10 ans déjà. Chaque fois que l’adoption d’un nouveau traité ou d’une nouvelle directive a paru soulever des difficultés, le Conseil Constitutionnel a été saisi, selon les règles posées par cette même Constitution, pour savoir si on pouvait ratifier les nouvelles dispositions internationales ou s’il fallait modifier le texte fondateur de la Ve République.

     Il ne s’agit donc pas de balivernes.

     

    L’article 16 est sans doute un article de souveraineté. Il permet au Président de la République, lorsque des circonstances dramatiques l’exigent, de mettre en parenthèse la légalité ordinaire (dont les traités internationaux) pour décréter par voie de « décision » les mesures qu’il juge bonnes, dans le nouveau cadre supra-légal qu’autorise la Constitution. Toutefois, il faut souhaiter que ces circonstances ne surviennent jamais. Aujourd’hui, la crise est grave mais nous ne sommes pas dans les circonstances visées par ledit article.

    Quant à la transparence, je partage tout à fait votre opinion. Les lois ne sont pas bonnes parce qu’elles sont lois, disait Montesquieu. Elles doivent être lois parce qu’elles sont bonnes.

    Pour qu’une loi soit bonne, il faut que le citoyen la comprenne, qu’il soit conscient de sa nécessité et qu’elle l’habite. De très mauvaises habitudes ont été prises. Beaucoup de lois ne sont pas bonnes. Certaines disent une chose et son contraire, à coup d’exceptions. Beaucoup sont écrites dans un jargon incompréhensible. Énormément nombreuses, mêmes bonnes, sont celles qui demeurent inappliquées.

    Les négociations transatlantiques constituent l’exemple même de ce qu’il ne faut pas faire. Par manque de confiance dans le citoyen, on préfère les négociations dans les couloirs à la transparence sur les grandes raisons qui fondent le projet.

    Ce n’est pas ainsi que l’Europe doit procéder. Rien d’étonnant dans ces conditions que le fossé entre l’UE et ses citoyens se creuse.

    L’Union Européenne a récemment déclaré qu’elle voulait placer les citoyens en son centre. C’est bien ce qu’elle doit faire.




  • Alain SOULOUMIAC Alain SOULOUMIAC 4 juillet 2014 17:40

    La raison d’être de l’Union Européenne

    La raison d’être de l’Union Européenne n’est pas de favoriser la concurrence entre les pays mais d’assurer leur union en vue de réduire les risques de conflits et de guerres. Pour assurer cette union, l’UE a eu pour premier objectif de supprimer les frontières entre ses membres en assurant la libre circulation des marchandises, des capitaux et des personnes. Elle y est parvenue en harmonisant les lois nationales au moyen de directives et de standards assurant un haut niveau de protection à tous les citoyens européens. 

    C’est ainsi qu’on a vu disparaître les postes de douane et apparaître le marché unique en 1992. Les deux grand principes du marché unique sont :

    - la protection des citoyens et de l’environnement ;
    - la libre circulation.

    Ce principe de libre circulation contient la libre concurrence. Mais cette concurrence est un moyen pour l’union et non une fin en soi.

    Oui, la « Communauté universelle » est inscrite dans le script de l’Union européenne. C’est ainsi que l’imaginait Jean Monnet à Alger dès 1943. Il pensait que le seul moyen d’abolir les guerres était l’ouverture des frontières qui mettrait fin aux « égoïsmes nationaux ». Aussi donc, l’Union Européenne a t’elle favorisé la naissance de l’Organisation Mondiale du Commerce, qui a créé le monde global dans lequel nous sommes aujourd’hui. 

    L’instauration d’une Transtlantic Free Trade Area (TAFTA) rentre bien dans ce grand courant historique. Toutes ces constructions ont pour but la paix du monde. Dans ce domaine, jusqu’à présent, l’Union Européenne n’a pas trop mal réussi.

    Evidemment, la croissance équilibrée et durable de ses membres fait aussi partie de ses objectifs. Sans croissance, le chômage se développe, les charges sociales s’alourdissent et la protection sociale des citoyens est mise en question. La crise alors s’aggrave dans la spirale de la baisse.

    La démagogie se développe. On prétend que les choses iraient mieux si chacun reprenait son indépendance. On accuse ses voisins. On met en question l’Union Européenne. 

    Ce second courant est éminemment dangereux. C’est pourquoi il faut tout faire pour promouvoir la croissance. 

    La loi, expression de la volonté générale, doit avoir pour cap la croissance et le progrès. Si les parties prenantes reprennent confiance, si elles convergent vers des objectifs en accord avec les besoins de notre temps, alors la croissance reprendra - parce que les désirs de l’être humain sont infinis et ses capacités de création aussi.





  • Alain SOULOUMIAC Alain SOULOUMIAC 4 juillet 2014 12:18

    Retour à la croissance par la loi - Bonne gouvernance - Art du possible

    Les commentaires de Fifi Brind_acier sont précis, étayés et ne manquent pas de pertinence. 

    Toutefois, le monde a changé depuis l’époque du Général. Si les principes d’une bonne gouvernance sont restés les mêmes, la construction européenne s’est poursuivie, le mur de Berlin est tombé, les conditions de l’exercice du pouvoir ont profondément évolué.

    Le poids économique relatif de la France a sensiblement diminué. Le monde est devenu global. Elle fait partie de la zone euro. Les grands caps économiques sont définis de concert par les 28 à Bruxelles. 

    Ces grands caps exercent une forte influence sur tous les marchés mondiaux. Ils créent des opportunités considérables pour la France, qui prend une part importante dans leur définition et qui sont le plus souvent conforme à ses intérêts.

    Gouverner, ce n’est ni l’art de l’idéal, ni l’art de l’absolu. C’est l’art du possible et du relatif. Le monde a changé et la France n’y peut rien. Ne pas rembourser ses dettes, fermer ses frontières, restaurer sa pleine et entière souveraineté n’est pas un choix acceptable. Ses gouvernements successifs n’ont pas vu d’autres routes que celle de l’Union européenne, pour lui permettre de faire entendre sa voix, développer son économie et ses exportations. 

    C’est dans ces conditions que le gouvernement de la France peut décider et agir. L’Union européenne définit les grandes orientations et les grandes directives. Il appartient à chaque Etat membre de les mettre en oeuvre de la manière la plus efficiente. 

    En France, l’essentiel des directives est transposé et mis en oeuvre par les lois. Toutes les études qui ont été menées démontrent que la manière dont ces lois sont définies et implémentées exerce une influence déterminante sur la croissance nationale. C’est le sens de l’histoire. C’est en suivant cette route avec plus de rigueur, de rapidité et de créativité qu’elle ne l’a fait jusqu’à présent que la France gagnera.
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