Un ordre mondial quand le monde se divise
Dans mon quartier, l'art de rue est présent.
L'une des fresques murales présente le Bon, la Brute et le Truand.
A sa gauche, bien cachée par un poteau, la mention "Le monde se divise".
Le monde est devenu multipolaire, en effet...
Le capitalisme et le néolibéralisme s'épuisent.
Tout le monde le dit.
Cela n'empêche pas d'utiliser du capital pour concrétiser les rêves les plus fous de tous bords.
Davos réunit une nouvelle fois, les plus puissants de la terre.
Pour en parler, lundi était invité l'économiste Bruno Colmant. (podcast).
Son discours a évolué en grandes parties.
En contradiction avec ses études qui suivent les concepts économiques généralement enseignés à Chicago, il a changé son fusil d'épaule.
Avec l'usure du temps et les nouveaux événements, rien n'est plus comme avant.
Le soir, le 28' remettait le couvert avec l'avènement d'un nouvel ordre économique mondial
En 2011, j'écrivais "Un nouvel ordre mondial ?"
Il m'est revenu en mémoire... Il était ponctué par un " ?"...
Je l'ai relu et j'ai pu constater à quel point il était visionnaire.
Ce n'est pas moi qui l'était, il était écrit à la base d'un article économique.
En préambule : "Chaque joueur y tente de conquérir le monde. L'Oncle Sam n'est plus seul à décider du monde. Il doit s'arranger avec des concurrents tout aussi peu conciliants. Dans cette partie d'échecs, trois parties : la technologie, l'énergie et l'économie. La technologie dans les domaines militaire, spatial et Internet. L'énergie par la conquête des ressources naturelles, fossiles ou durables. L'économie, comme moelle épinière, avec ses propres règles spécifiques, souvent non standardisés, non solidaires qui se cachent derrière les sourires coincés, affichés lors des G8 ou G20.[...] Le virtuel s'est substitué au réel.".
La plume de Thomas Gunzig parle de la dure réalité ce mercredi avec un humour cynique (podcast)
Je pense qu'on peut franchement supprimer le " ?" et le remplacer par " !!!".
Car ce qui s'est passé et se passe encore s'est accéléré et amplifié en intensité mais avec toujours plus de joueurs et de participants dans une cours des miracles avec des magiciens rêveurs de futur mal dégrossis.
Qu'est-ce qui est différent aujourd'hui par rapport au billet de 2011 ?
- Facebook a connu son apothéose et a été dépassé par d'autres utilitaires de communication virtuel.
- Le télétravail pendant les deux ans de pandémie a été poussé à l'extrême.
- L'invasion de l'Ukraine par la Russie de Poutine a eu un impact inverse à ce qui était espéré. L'OTAN est devenu l'axe de retranchement derrière lequel les pays occidentaux se cachent pour ne pas entrer en guerre.
- La Chine est en panne. Sa croissance n'a jamais été autant ralentie. Des villes comme Shangaï et Pékin sont à l'arrêt pour cause d'épidémie non jugulée.
- Il est écrit : "Un lien artificiel entre le public et le privé est devenu la seule collaboration pour continuer encore". Il n'est plus artificiel. La course à l'espace s'est privatisée réellement avec Elon Musk et d'autres acteurs super riches. La Russie a été mise au ban de la société occidentale à la suite de la guerre brutale qu'elle a lancé en Ukraine qui ressemble sur le terrain à celle de 1914-18 alliée à une cyberguerre moins visible.
- La Grèce s'est relevée de ses déboires.
- Les taux de l'argent proches de 0% pour lancer la croissance sont arrivés à un cap et sont en passe de connaitre une inflation qui n'est pas proche de s'arrêter. Tous les produits essentiels ont presque doublé de prix. En plus, nous sommes en stagflation qui impose une croissance faible en perte de rentabilité puisque les acheteurs ne sont plus au rendez-vous.
- L'énergie nucléaire de fission reprend de la vigueur parce que que les énergies renouvelables de parviennent pas à les compenser. Les autres énergies comme le gaz ont subi une chute par manque de vision alternative sur les endroits de sa provenance.
- La mondialisation est devenu la bête noire. On cherche les moyens de l'arrêter quand tout est organisé dans son sens. On produisait plus pour l'exportation qui était plus rentable que l'importation dans la balance des payements internationaux alors que les machines étaient conçues pour produire plus que ce qui était consommable localement.
Alors, il reste à tester la résistance à géométrie variable en dépassant les lignes jaune fictive au risque de recevoir une carte rouge avec exclusion du jeu par un arbitre intransigeant.
Tout est sujet à polémique orchestrée par les crises successives.
Guihome joue parfaitement ce rôle par contrat avec l'humour sarcastique (podcast).
Dans notre jungle occidentale, la liberté d'expression a dévié de ses objectifs de rapprochement entre les hommes.
Les concepts des opposés convictionnels permettent d'apprendre comment y réagir quitte à ce que cela fasse "TILT" en secouant trop fort la machine qui envoie ses boules à la rencontre des obstacles.
L'amour et la haine résident sur la même pièce en recto-verso avec la controverse sur la tranche.
Quant aux concepts numériques, ils sont (en principe) gérés par des algorithmes neutres.
Le système de l'argent est une invention diabolique qui écrase les autres systèmes du pouvoir et du sexe.
Un débat a au moins deux interlocuteurs mais pour qu'il vive sereinement, il faut un médiateur, un ombudsman indépendant pour former un trépied pour la stabilité.
Le fameux concept humaniste de l'opposition entre le bien et le mal n'existe pas dans la nature à par chez l'homme.
J'en ai déjà parlé dans "Le bien et le mal, une question branchée ?"
Chez les autres êtres vivants, il y a essentiellement une obligation impérative de manger et de boire avec des prédateurs et des proies. Proies qui a leur tout peuvent devenir prédatrices.
Si la variole du singe se propage en plus que restera-t-il à part le cactus ?
Quand une conviction humaine va dans le sens de ses propres prérogatives, il y a moins de difficultés à l'assumer. Dans le cas contraire, c'est la bagarre.
Quand il y a pouvoir, il faut un contre-pouvoir et quelqu'un pour compter les points et évaluer les arguments sans avoir une grenade déjà dégoupillée d'avance.
Trois mois depuis le conflit entre l'Ukraine et la Russie, on cherche un médiateur (podcast).
Rester surnager au-dessus de la mêlée, penser à autre chose que les problèmes de l'actualité devient de la haute voltige sans le recul nécessaire pour garder une certaine originalité.
Le mois de mai est un mois de fêtes avec de nombreux jours de pont pour s'évader dans un ailleurs.
La semaine dernière, j'avais écrit une prière que je reprends encore une fois :
Donne-nous aujourd'hui notre cactus quotidien
Pardonne-nous nos conneries
Comme nous gobons les pitreries
Ne nous induis pas en tentation,
Et délivre-nous de nos noires sensations
Mercedi, le cactus concernait des "Belges au volant"
Ce jeudi, c'est l'Ascension, cela tombe toujours le jeudi parce que cet événement se célèbre quarante jours après le dimanche de Pâques.
Mais, je ne sais pourquoi, cela m'a fait penser à cette chanson de Tina Arena :
Qu'est-ce que je écrire "en bas de tout cela" comme on dit chez nous ?
Christophe Waltz interprète le plus souvent des rôles "très méchants" dont il a le secret.
En 2009, il est révélé à la critique et au public international grâce à son interprétation du colonel SS Hans Landa dans "Inglourious Basterds" ou en français "Commando des Bâtards" de Quentin Tarantino.
Le sujet du film n'est-il pas en pleine actualité ?
A Bruxelles, un Zinneke est le chien bâtard de Manneken Pis et de Jeanneke Pis.
Ils ont tout compris.
Mais Waltz va en apprendre encore plus, sur comment cela fonctionne...
Allusion
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