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Les langues indo-européennes comme le gaulois sont-elles issues d’une langue originelle trans-eurasienne ?

Dans ce court papier, je résumerai les conclusions de mon étude LES LANGUES INDO-EUROPEENNES SONT-ELLES ISSUES D’UNE LANGUE ORIGINELLE TRANSEURASIENNE ? UNE APPROCHE INTERDISCIPLINAIRE, publiée dans Scientific Culture en janvier 2022 et sur mes profils sur Academia et ResearchGate.

Dans ce court papier, je résumerai les conclusions de mon étude LES LANGUES INDO-EUROPEENNES SONT-ELLES ISSUES D’UNE LANGUE ORIGINELLE TRANSEURASIENNE ? UNE APPROCHE INTERDISCIPLINAIRE, publiée dans Scientific Culture en janvier 2022 et sur mes profils sur Academia et ResearchGate.

Selon Kassian (2021), les langues eurasiennes sont issues d’une langue eurasienne originelle, qui incluait les langues samoyèdes et s’est séparée entre -18.000 et -8.000. Cela est cohérent avec Pagel-Atkinson (2013), postulant que les sept familles linguistiques eurasiennes forment une macro-famille linguistique qui a évolué d’un ancêtre commun il y a environ 15.000 ans, dont le foyer originel était situé en Asie centrale et duquel le dravidien, le kartvélien et la basque se sont séparé en premiers, suivis de l’Indo-européen il y a environ 8.700 ans, ce qui contredit la théorie des Kourganes, qui postule une formation bien plus récente du PIE.

Cela est cohérent avec Tarkhnishvili (2014) qui stipule que « les familles linguistiques kartvélienne et dravidienne tiennent la position la plus basique de l’arbre des langues euro-asiatiques (Bomhard et Kerns 1994 ; Pagel et al. 2013). Les haplo-groupes Y-ADN G et H dominants chez les locuteurs de ces deux groupes linguistiques : kartvélien (cette étude ; Yunusbayev et al. 2012) et dravidien (Sengupta et al. 2006), tiennent similairement la position la plus basique dans l’arbre des lignées paternelles issues du macro-haplo-groupe F très répandu en Eurasie (Karafet et al. 2008). Cela pourrait indiquer une évolution corrélée des lignées paternelles G et H et des langues kartvéliennes et dravidiennes, respectivement ». Sengupta et al. (2006) estime que les haplo-groupes F et H sont apparus en Inde il y a environ 30.000 ans et que l’haplo-groupe F a donné naissance à tous les haplo-groupes eurasiens. Hallast (2019) remonte même encore plus loin dans le temps, affirmant que « la séparation la plus ancienne était entre F et GHIJK ; F n’est connu qu’en Asie de l’Est et du Sud-Est alors que GHIJK et ses descendants ont une distribution mondiale. Ces lignées descendantes ont souvent elles-mêmes des distributions plus spécifiques à des continents mais 11/12 des lignées GHIJK apparues il y a plus de 50.000 ans ont des distributions incluant l’Asie de l’Est, du Sud-Est ou du Sud », ce qui plaide selon lui pour une très ancienne migration de cette région vers l’Europe.

Ces études plaident pour une origine des langues eurasiennes en Asie centrale. Bouckaert et al. (2012) soutient aussi cette théorie, évoquant les deux hypothèses concurrentes de l’origine de la famille linguistique indo-européenne. « La vue conventionnelle place le foyer originel dans les steppes pontiques il y a environ 6.000 ans. Une hypothèse alternative affirme que ces langues se sont diffusées depuis l’Anatolie avec l’expansion de l’agriculture il y a 8.000 à 9.500 ans. Cette étude conclut à un soutien décisif à une origine anatolienne par rapport à une origine steppique, tant le cadre temporel inféré que la localisation des racines cadrant avec une expansion de l’agriculture depuis l’Anatolie il y a 8.000 à 9.500 ans ». Une carte de cette étude place l’origine des langues indo-iraniennes entre l’Inde du N-O, le Pakistan, l’Afghanistan, la Mer Caspienne et le Zagros, et montre des liens étroits entre les langues indo-iraniennes, caucasiennes et anatoliennes. Cette étude plaide pour la formation des langues indo-européennes dans cette région avant - 8.000.

Le cadre temporel fixé par cette étude cadre aussi avec l’expansion du mégalithisme qui, selon l’étude de Mosenkis Dravidian Çatal Höyük, Ubaid, Balkan and West European Neolithic priest elite, a migré, avec la religion et la langue dravidienne, du Zagros (vers -10.000) vers Çatal Höyük (-7.400/-6.200), Vinča (-6.000/-4.000) et la Gaule (vers -5.000). Il cadre aussi avec les données génétiques de Dupanloup (2004), attestant que 30% du génome français, principalement anatolien et basque, est arrivé au Néolithique, comme par exemple les haplo-groupes Y-ADN H2, I M-170 et R1b, présents de l’Iran, l’Anatolie et les Balkans à la Gaule et caractéristiques de l’ADN mégalithique. La présence des haplo-groupes dravidiens H2 and L-M20 dans le Caucase et l’Europe du Sud atteste d’une composante dravidienne dans cette migration.

Khvorykh et al. (2020) promeut le rôle majeur de l’Eurasie Centrale (Asie centrale, Iran, Caucase) dans la transmission des gènes. Les peuples dont les gènes sont les plus diversifiés comme les Ouïgours, Azéris, Ouzbeks et Iraniens portent des contributions génétiques en part quasi égale du Moyen Orient, d’Europe, de Chine et d’Inde. Cette étude montre clairement que les migrations néolithiques ont fortement modifié le génome européen en apportant des gènes moyen-orientaux, et surtout anatoliens (40%), en proportion égale à celle des chasseurs-cueilleurs originels (40%). Des gènes indiens se sont dispersés en proportion décroissante en Iran (20%), au Caucase (14%) et en Europe (5%). Des gènes arctiques et sibériens se sont dispersés principalement en Europe du N-E (15% contre 5% ailleurs). Enfin, des gènes africains se sont dispersés principalement en Europe du Sud (10% en Espagne et 7% en Italie).

L’Asie centrale, au carrefour de ces influences, apparait comme un candidat très sérieux en tant que foyer originel de l’ancêtre des langues indo-européennes, dravidiennes et ibéro-caucasiennes, dont le Burushaski, qui aurait pu venir de l’Altaï, apportant des éléments linguistiques altaïques et les haplo-groupes R1a and R1b, serait un vestige archaïque, comme le Kalash, langue indo-aryenne archaïque du Pamir. Cette dispersion est soutenue par des découvertes archéologiques datant du Gravettien dans l’Altaï, le Pamir et l’Ouzbékistan selon M. Otte. Cette migration ancienne a apporté l’haplo-groupe R1b en Italie (Villabruna, -12.000), France (-10.000) et Serbie (-9.000). Cela est cohérent avec Arya (2019), datant la migration des Danéens vers l’Europe autour de -13.000. Hallast (2015) confirme le rôle de l’Asie Centrale dans la formation du R1b en affirmant que « L’addition de chromosomes d’Asie centrale contribue à une séquence de la sous-clade la plus ancienne du R1b M-269, alors qu’un autre échantillon, chez un individu du Bhoutan, forme un exogroupe presque aussi ancien que la scission R1a/R1b ». Le R1b M-269 et d’autres sous-clades Ouest-européennes de cet haplo-groupe comme le R1b P-312, ont été trouvés en Asie centrale selon des études génétiques, confortant la théorie centre-asiatique.

L’origine pamirienne de l’haplo-groupe L-M20, porté par 15% des Bourouchos et 25% des Kalashas, présent dans le Caucase, mais aussi en Europe du Sud, l’origine pamirienne du génome bulgare selon une étude de S. Stoylov et la proximité du génome des Tadjiks et des Européens selon E. Heyer plaident aussi dans cette direction. L’étude de St Clair sur la distribution de l’haplo-groupe G2a, ou G-M201, apparu vers -21.000 BC autour du Pamir selon A. Perdih, montre aussi clairement les liens génétiques entre les pastoralistes et les premiers fermiers. Elle montre que l’haplo-groupe G-M201 est porté à des fréquences assez élevées par les Kalash (20%), Bourouchos (5%), Brahui (16%), Tadjiks (11%), Hazara (6%), Gilaki (16%), Assyriens (8%), Arméniens (42%), Kartvéliens (50%), Turcs (6%), Grecs (9%), Bulgares (5%), Italiens (10%), Corses (22%), Français (5%), Ibères (6%). Spencer-Wells et al. (2001) montre les liens génétiques et linguistiques entre les Britanniques, Basques, Tchèques, Slovaques, Grecs, Arméniens, Turkmènes et Yaghnobis et le role majeur des migrations d’Asie centrale.

La formation de l’indo-européen dans cette région pourrait également être attestée par l’intéressante langue burushaski du Nord du Pakistan qui, selon Witzel (2012) mélange des traits des langues dravidiennes, du sanskrit et des langues caucasiennes et partage la numération vigésimale avec le dravidien, le caucasien, le basque et le celte, qui a laissé des traces en français (vimsati, vingt en dravidien, pourrait même avoir donné vingt en français). Greenhill (2012) place le burushaski entre le kannada, langue dravidienne, l’hindi, les langues caucasiennes et le basque, ce qui soutien son caractère archaïque. Mosenkis souligne aussi les liens du burushaski, qu’il juge très archaïque, avec les langues sino-caucasiennes et indo-européennes comme l’arménien, le phrygien et les langues paléo-balkaniques. Boc et al. (2010) souligne les liens entre les langues celtes et indo-iraniennes, slaves et indo-iraniennes et slaves et celtes, estimant que cela pourrait attester d’une ascendance commune bien plus proche entre ces familles linguistiques que généralement considéré ou d’une migration intensive des ancêtres des locuteurs de ces langues.

Horvath (2021) estime que le burushaski était la première langue parlée sur le plateau iranien avant d’être remplacé par l’élamo-dravidien puis l’indo-européen, ce qui tend à confirmer l’antériorité du burushaski et la théorie que cette langue et l’élamo-dravidien ont contribué à la formation des langues indo-européennes. Ma théorie est aussi cohérente avec les liens établis par Copeland (2021) entre les peuples indo-européens, altaïques, ouraliens, akkadiens et hittites, qui plaident pour lui pour une migration pastoraliste par le Sud de l’Altaï à l’Irlande.

Il est aussi intéressant de mentionner l’étude Raghavan et al. (2013) qui souligne les liens génétiques entre les Indiens, Tadjiks, Français, Sardes, mais aussi les Avars caucasiens, qui pourraient être venus de Mongolie, et les Maris finno-ougriens de la Volga, tous liés au garçon de Malta qui a apporté l’haplo-groupe R il y a 24.000 ans, ce qui donne du crédit à une origine commune et à une langue originelle trans-eurasienne.

Enfin, je citerai l’étude Søren Wichmann et al. (2010) qui place le foyer original de l’indo-européen au Nord du Pakistan et des foyers secondaires en Anatolie de l’Est, dans le Caucase et les Balkans sur la base d’une approche quantitative (cf carte ci-dessous).

Ces études récentes m’amènent à conclure, sur la base de cette étude interdisciplinaire basée sur des données linguistiques, génétiques, historiques, archéologiques, agricoles et religieuses, que les langues indo-européennes sont issues d’une langue originelle trans-eurasienne originaire d’Asie centrale qui s’est diffusée de cette région avec l’agriculture et le pastoralisme. Je suis conscient que cette étude ne clora pas la controverse sans fin sur le foyer originel des Indo-Européens mais espère toutefois qu’elle apportera une contribution utile à ce débat.

En guise de mot de la fin, je citerai l’étude du chercheur chinois R. Guo (2021), selon lequel toutes les anciennes civilisations, chinoise, indienne, mésopotamienne, égyptienne, européenne et même américaine seraient issues d’une civilisation ancestrale dans laquelle le mot wadi et diverses variantes comme wan, signifiant entre autres rivière, vallée, foret, montagne, terre-mère, peuvent être trouvés avec une connotation religieuse dans de nombreuses langues, comme le dravidien et le gaulois. Même le nom de mon Morvan ancestral eh France et de l’oppidum gaulois de Morvennum pourraient venir du dravidien mara, sombre et vanam, montagne boisée sacrée. De surcroit, la racine wa peut aussi être trouvée dans des noms de Dieux comme Dewa, Siwa ou Yahweh, ainsi que dans akwa, eau, qui peuvent être trouvées dans de nombreuses langues. Des 500 mots gaulois similaires au Slave inventoriés dans mon étude principale, 250 sont semblables au dravidien, 160 au burushaski et plus de 100 mots comme tata, papa, mama, maman, magos, enfant, viro, homme, geneta, jeune femme, neptos, neveu, meno, penser, gabi, prendre, da, donner, beru, porter, cleu, entendre, galo, garo, parler, edo, manger, itao, aller, biu, vivre, bi, être, leg, être couché, staio, être debout, garano, grue, keva, vache, karnon, corne, marca, cheval, aro, charrue, asiam, graine, melo, moudre, seco, couper, pep, cuisinier, gabala, tête, oklo, œil, kridyo, coeur, balo, maladie, aedu, feu, danu, iko, onna, rivière, lato, marais, bergo, barro, mello, duno, colline, corro, sommet, dumno, sombre, argio, clair, kolo, roue, carri, chariot, maros, grand, gormo, chaud, snig, neige, melu, miel, nertos, force, katu, combat, cen, chef, gorto, lieu clos, lukno, lumière, que l’on peut trouver dans de nombreuses langues dont le Gaulois et le dravidien, pourraient venir de la langue originelle eurasienne, qui se serait diffusée d’Asie Centrale avec l’agriculture et le pastoralisme. Ces mots sont listés en annexe.

 

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Source : Wichmann, S., Müller, A., Vellupilai, V., Homelands of the world’s language families, Diachronica 27:2 (2010), 247–276. doi 10.1075/dia.27.2.05wic, issn 0176–4225 / e-issn 1569–9714, John Benjamins Publishing Company

 

 

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Merci de vous référer pour des références complémentaires à mon étude :

https://www.researchgate.net/publication/365172876_DID_INDO-EUROPEAN_LANGUAGES_STEM_FROM_A_TRANS-EURASIAN_ORIGINAL_LANGUAGE_AN_INTERDISCIPLINARY_APPROACH_LES_LANGUES_INDO-EUROPEENNES_SONT-ELLES_ISSUES_D'UNE_LANGUE_ORIGINELLE_TRANS-EURASIENNE_UNE_APPRO

 

ANNEXE 1 : 100 MOTS GAULOIS ISSUS DE LA LANGUE ORIGINELLE TRANS-EURASIENNE

Donner : da, je donne dami, de dat, dati (sl. c., BSCM), da (Sanskrit, Hit), ntan (Bur), tar (Drav), tin (Elam, Brahui), ta (TE), donner

Etre couché : leg, je suis couché legu, de ležat (sl. c.), lag (Alb), leg (PIE), lag (Kartv, Hittite), malagu (Drav), laga (TE), être couché

Vouloir : vel, je veux velu, lié à velet (Tchèque), velti (Lith), weltis (PIE), vouloir, vel, désirer (Drav), awaaji, avoir besoin (Bur)

Penser : meno, lié à minit (Tchèque), mendoj (Alb), man (Drav), men (PIE), manu (TE), penser

Entendre : cleu, j’entends cluiu, de clas, oreille (vieux sl., BSCM), PIE kleu, Drav kel, Bur dokoyal, Ouralien kuvli, TE kul, entendre

Savoir : gn, je sais gnoiu, connu, gnatos, lié à znat, znaiu (Russe), znati (BSCM), gnosketi (PIE), savoir, poznati
(BSCM), njoh (Alb), janati (Sanskrit), kan (Drav), henas (Bur), kane (Hittite), kan (Turc), kena, (TE), savoir
Vivre : biu, lié à žit (sl. c.), živjeti (BSCM), jivati (Sanskrit), biyu (Alt), pu (Drav), ba, ji (Bur), vivre, buhi, émerger, devenir (TE)

Porter : ber, je porte, beru, lié à brat, beru en russe, prendre, brati (BSCM), bhero (PIE), bart, porter (Alb), poru, beru
(Dravidien), baart, apporter (Burushaski), para (Hittite), par (Hourrite), bara (Avestan), ber (Turc), ber (Ket), bheru, bari (TE)

Parler : labaraio, garo, galo, de golos, voix (sl. c.), laprdati (Bosnien), laparaki, gar (Géorgien), lapana (Skt), lapana, parler, galaba, discuter, paray, kuru, parler, beron, langage (Drav), per (Elam, Brahui), laau, baret, gar (Bur), gor (Tur), gar (vieil Indien), kahla (TE), parler

Discuter : galo, lié à golos, voix (sl. c.), galgaljo (PIE), galaba (Drav), gar (Bur), kul, speak (Hourrite), kahla, parler (TE)
Appeler : galo, de glasati se (BSCM), kal (Drav), kul (Elam), gar (Bur), kalis (Hit), kola, call (Alt), gel, call (Turc), kahla, parler (TE)

Etre : bi, beto, je suis, esmi (jesam en BSCM), be, biete, lié à bit en sl. c., biti en BSCM, bhu en Sanskrit, ba en Burushaski, pu,
puttu en Dravidien (venir à l’existence, être né), biyu en Altaïque, buhi, grandir, émerger, devenir (TE)

Prendre : gabi, from gepi, take (Bulgare), zgrabi (BSCM), gabis (Vinča), ghe, steel (Burushaski), kavar (Dravidien), kaba (Altaïque), kab (Kartvélien), kap (Turc, Albanais), capi (Etrusque) viendrait de kaba, take prendre dans la langue TE originelle

Boire : je bois, ibu, lié à piju (Russe), pijem (BSCM), je bois, pi (Alb, Hittite), pik (Kalash), pibia, être saoul (Drav)

Aller : je vais, agu, itao, lié à idti, idu (Russian), ići, idem (BSCM), iti (Sanskrit), itt (Hittite), agu, aydu, aller (Drav), hatya, je vais (Kalash), hata, go, aller, marcher (Bur), hajde, allons (BSCM), iki, eci (Alb), ak (Turc) viendrait de la langue TE originelle

Manger : edo, lié à jest, jesti (sl. c., BSCM), edmi (PIE), ad (Sanskrit), jad (Dravidien), ite (Alt), ed (Hittite), ita (TE), manger

Lécher : leigo, lié à lizat, lécher en slave, lizati en BSCM, last, lécher en Burushaski, laka, lécher en TE

Etre debout : sta, staio, lié à stat (sl. c.), stajati (BSCM), sta (Sanskrit), dstay (Bur), istanday (Hittite), seista (Ouralien)
Poser : sista, de sta, être debout, lié à stat (sl. c.), stajati (BSCM), sta (Sanskrit), dstay (Bur), istanday (Hittite), seista (Ouralien)

Fondre : taio, lié à taiat en sl. c., taljiti en BSCM, titami en PIE, tajin en Ossète, fondre, tao, couler en Burushaski

Couler : liyo, lié à lit, verser en tchèque, liat, pour en Slovaque, lijevati, verser en BSCM, laya en TE

Papa, père : tatis, tata (Glozel), lié à tata (sl. c.), tata (Alb), ater, lié à ata (Slovène), otac (BSCM), tata et attas (PIE), ati (Albanais), touta, grand-père (Etrusque), tata, attam (Dravidien), atta (Elamite), tati, atta, (Hittite), tata (Burushaski)
Mère, maman : matir, mama, lié à mat, mama (sl. c.), mater, mati en BSCM, amtar, mema (Alb), mama (Bur) amman, atteï (Drav), amma (Elamite), Mamma, Matrikas, Déesse-Mère (Dravidien), aurait donné matrone en français
Homme : viro, lié à wiros, homme (PIE), oior, man (Scythian), vir (Hittite), ferta, homme (Bulg), vyras, homme (Lith), vir, homme (Vinča), bir, fils (Alb), ur, homme (Etrusque), vir, brave homme (Drav), wer, homme (Kartv), biru (Bur), uira, homme (Tour)

Femme : bena, lié à žena, femme (sl. c.), b remplaçant g en Gaulois, gwen (PIE), zana (Elam), genis (Bur), pen (Dravidien, TE)

Jeune femme : geneta, lié à Yo, Déesse de la Fertilité (Glozel), Yoni, Déesse-Mère (Drav), žena, femme (c. sl., BSCM), zonja, madame (Alb), jani, femme (Skt), cinnadi, jeune femme (Drav), genis (Bur), guen (Hittite), zana (Elam), kuni (Alt, TE), femme

Fils, garçon : magos, lié à momak (BSCM), maqos (PIE), maka, mago (Drav), muko (Alt), pourrait venir de la langue TE originelle

Neveu : neptos, de nećak, neveu (BSCM), nip (Alb), nepot, neveu (PIE), anip, parent (Elam), nekna, frère (Hittite)

Brebis : ovica, lié à ovca (sl. c., BSCM), owis (PIE), avi (Sanskrit), aw (Tokharien), huis (Bur), hawi (Hittite), eve (Akkadien)

Grue : garanos, lié à žuraw, grue (Polish), PIE gerh, garuuyo, héron en Bur, Drav karaku, Kouchite kurico, TE kara, grue

Vache : keva, lié à goveda (Slov), ka, taureau (Alb), gava (Skt, Avestan), cevu, taureau (Drav), kovi, vache (Tokh), korova (Russe), krava (BSCM), karuvu (Drav), vache, karnon, corne, kar, boeuf (Bur), qarnu, corne (Akk), kraun, corne (Hittite), du TE kera, corne

Cheval : marca, lié à marca (Thrace), mrha (Slov), mrkov (Serbe), markos (PIE), marko (Cim) morv (Alt), mari (Dravidien)

Bull : tarvos, lié à tura (Bulg), tur (Tchèque), taru (Vinča), tar (Alb), taureau, toru, boeuf (Drav), tor (Bur), tura (Touranien)

Carpe : karpa, lié à karp ou kapr en Slave, krap (Alb.), carpe, korbu en Kartvélien, peut venir de la langue TE originelle

Avoine : ieva, lié à evja, grain (vieux Slave), java (Sanskrit) juwari (Kalash), viya (Dravidien), bay (Burushaski), iava (Turanian)

Couper : seco, lié au sl. c. sekat, PIE sek, BSCM sjeći, Vinča sek, couper, sekuris, hache (PIE), sagaris, hache (Scythe), sekira,
hache (sl. c.), saka, hache (Alb), sagari, faucille (Drav), skarc, couper (Bur) sahsi, couper (Elam) viendrait de la langue TE originelle

Labourer : aratro, arare, lié à orat, labourer (sl. c.), orati (BSCM), ara, terre arable (Albanais, Hittite), ar (Dravidien), har, (Burushaski), harpi (Elamite), hars (Hittite), harasu (Akkadien), aruthi (Hourro-Urartien), are (Tokharien), aratron, arjo (PIE)

Joug : jugo, lié à igo (BSCM), jeugom (Vinča), yuga (Sanskrit), nukam (Dravidien), iukan (Hittite)

Grain : carnu, lié à zrno (BSCM, Czech), grunë, blé (Alb), karn, moudre (Drav), gur, blé, gur malao, millet en Burushaski
Graine : asiam, semo (Glozel), lié à sjeme, graine (BSCM), semn (PIE), simbi (Drav), siman (Elam), siemen (Ouralien), sieme (Alt)

Serpe : serro, lié à serp or srp (sl. c., BSCM), srpa (PIE), sarpa, faucille (Hittite), sagari, faucille (Drav), bisars, faucille (Bur)

Moudre : melo, du sl. c. melit, PIE melo, Alt mole, mel, moudre (Drav), mul (Bur), malla (Hittite), meli (Yakut), mola (TE), moudre

Nourriture, vie : biveto, lié à biće, existence (BSCM), pitu (Sanskrit), phiti (Burushaski), putu (Dravidien), buhi (TE)

Eau : od, boglo, lié à voda (sl. c.), wodr, woda (PIE), eau, otam (Dravidien), budoo (Burushaski), uda (Sanskrit), watar
(Hittite), eau, pourrait venir de weta, oda, eau dans la langue originelle trans-eurasienne

Vin : vinom, lié à vino, vin en sl. c. et BSCM, venë (Albanais), woinom en PIE, wina en Hittite, ghvino en Géorgien

Cuisinier : poppos, pep, de pekar, boulanger (BSCM), pjek, cuire (Alb), peqo (PIE, Alt), bege, feu, becc, cuire, puka, nourriture (Drav), pać (Skt), paqu, miche de pain (Bur), pec, chaud (Kalash), peći, cuire (Slovène), de peku, chaud, pica, cuire (TE)

Miel : melu, lié à med, miel (sl. c., BSCM), mjalthe (Alb), melit (PIE, Hittite), madhu (Sanskrit), mattu (Dravidien), madu (Turanian), lié aussi à mel, résine en Elamite, mel, doux en Dravidien, aussi trouvé dans le Caucasien mal, de majla (TE)

Farine : mlato, de mole (Alt), sl. c. melit, moudre, BSCM mljeti, Alb miell, farine, Drav mel, Bur mul, Hittite malla, du TE mola

Cuiller : leiga, lié à ližica, cuiller en Slave, žlica en Croate, lüge en Albanais, de leigla en PIE, laka, lécher (TE)

Marais : lato, lié à blato (Bulg, Slov, BSCM), baltë (Alb), de lat (PIE), bel (Bur), ula, boue (Drav), lata (Tour), lata, humide (TE)

Rivière : danu, lié à Danube, Danu (Vinča), Don, Dnieper, Dniester, Rhône (Rhodanus), Odon en Bretagne, danus (Scythe, PIE), tundna, verser de l’eau (Dravidien), dala, canal (Burushaski), dun, couler (Kartvélien), da (Elamite), danu (Touranien)

Rivière : renos, lié à Rhin, iko, lié à rijeka, rivière en sl. c. et BSCM, avec perte du r, de rei, couler (PIE), ru, orivu, rivière, oruku, couler (Dravidien), ar, river (Hourrien), ars, rivière (Hittite), uru, rivière (Touranien), araro, rivière (Cimmérien), eku, eau (TE)

Rivière : onna, qui a donné Yonne, Saône, Una, Sana, de amm (Drav), hun (Elam), amë, source, lit de rivière (Alb), jama, eau (TE)

Colline, mont : briga, bergo, barro, lié à brdo, brijeg, colline (BSCM, Slov, Bulg), berq (Alb), berg (Thrace), breg (Kartv), bhroigos, sommet (PIE), berkat, colline (Bur), porrai, colline fortifiée (Drav), perunu, colline fortifiée (Hittite), pur, ville fortifiée (Sanskrit), boru, place forte (Bulgare, Pamirien, Persan), briks, ville (Cimmérien), berk, colline fortifiée (Turc), de berg (TE)

Dune, colline, tumulus : duno, dumyon, lié à dun (Thrace), djuna (Bulg), tuma (Alb), don (Bur), dimmi (Drav), dunnu (Akkadien), duna (Cimmérien) a donné dimb, kourgane (PIE, Roumain) ; kourgane viendrait du Dravidien ou de krug en Yénisseïen

Colline : mello, lié à mola, colline (Vieux Bulgare), mal, montagne (Albanais), malaï, colline (Dravidien), de mala, montagne (TE)

Colline : cambos, de kapa (Thrace), kopa (Slov), hopa, monticule (Hittite), koppa, kumba, colline (Drav), kup, top (Ket), kupa (TE)

Sommet : corro, lié à krai (Bulg), okris (PIE), sommet, gur, pierre (Alb), kar, rocher (Arm), kar, rocheux (Drav), goro, pierre (Bur), gor, pierre (Nord Caucasien), gurunnu, sommet (Akkadien), kur (Sumérien), gurta, pierre (Hittite), gora, montagne (Slave, Géorgien), gora, haut (Basque), kar (Touranien, Cimmérien), kuruk (Ouralien) de kara (TE)

Branche : canka, lié à sanka, branche (vieux Bulg), kankus (Vinča), konka (Drav), sak, bras (Burushaski), canga (Tour), kan (TE)

Tête : gabala, lié à golova, glava, (Russian, sl. c.), ghebhla (PIE), gapal (Bur), ballë (Alb), bhala (Drav), front, kapa, tête (TE)

Œil : ops, oklo, lié à oko, œil (sl. c.), oqos (Vinča), aks, vue, kon (Dravidien), elči (Burushaski), huka (TE), œil

Nez : nasios, lié au slave commun nos, Sanskrit nas, nez, et probablement au Dravidien muso et au Burushaski mos, nez

Sourcil : bruvi, lié à brovi (Russe), obrve (BSCM), bhrus (PIE), buru (Dravidien), bur (Burushaski)

Bouche, lèvre : bussu, lié à pusa, bouche (Tchèque), embrasser (BSCM), buze, lèvres (Alb), bukka (Dravidien), buk (Burushaski)

Cœur : kridyo, lié à srdce (sl. c., BSCM), du PIE kert, Dravidien hrdro, Sanskrit hrd, Hittite krd, TE kerda, cœur

Sang : croeso, lié à krov, sang en Russe, krv en BSCM, de krews (PIE), krav (Dravidien), kura (TE), sang

Maladie : balo, lié à bol, douleur (sl. c., Kartvélien), vali, faire mal (Dravidien), bal, être malade (Burushaski), bahli, faire mal (TE)

Un : oinos, ena (Glozel), lié à vienas (Lithuanien), eno (Slovène), onn (Dravidien), onr (Elamite), hen (Burushaski)

Jaune : gelo, gilvos, lié à želt (Bulgare), žut (BSCM), gjelber, vert (Albanais), ghltnos (PIE), giltir (Burushaski), ghilu, briller (TE)

Neige : snig, lié à snieg en Slave commun, snijeg en BSCM, de sneighs en PIE, sina en TE

Chaud : gormo, de goriatchi, chaud (Russe), gorjeti, brûler (BSCM), gher (PIE), greh (Drav), garum (Bur), gura, braises (TE)

Chef : cen, counos, lié à kan (Bulg, Alt), canoe (Etrusque), kon, chef, cen, tête (Drav) ; penno, lié à pen, tête (Dravidien, Gaulois), pan (Polonais, Tchèque), seigneur

Commandant : vellaunos, vela (Glozel), lié à vladar, leader (BSCM), vlast, power (sl. c.), vel, roi, chef (Dravidien), vali, grand, honoré, glorifié (Hittite), walo, roi (Tokharien), vel, combattre en TE

Bataille : katu, lié à kotora, combat (Russe), bitka, bataille (BSCM), kadu, faire la guerre, katti, épée, kadi, blesser (Drav), maqatu, attaquer (Akkadien), katu, combat (Hittite), keta (Alt), katar (proto-turc), kutur, gagner une bataille (Ibère), gadu, guerre (Basque)

Fort : kater, lié à kata, camp (vieux Bulgare), katun des Vlaches (BSCM, Albanais), kottay, fort (Dravidien), kadu, fort (Akkadien), kotah, fort (Sanskrit), kastro, fort (Etrusque), kastër (Albanais), kata (Touranien)

Groupe armé : corio, lié à hor (BSCM), hora (Bulgare), groupe, korjos (PIE), hol, armée, kuran, ligne de défense (Burushaski), karas, armée (Hittite), karasu, armée (Akkadien), goru, armée (Persan)

Combat : battu, lié à bit, battre en sl. c., bitka, bataille (BSCM), bëtëje, bataille (Alb), pattu, battre (Drav), bhata (Skt), bet (Elamite)

Fête religieuse : litu, lié à likovati, fêter (BSCM), lutuni, prier (Alb), lessu, fête religieuse (Dravidien), assus (Burushaski), essa, fête (Hittite), issunua, fête (Akkadien) et à liturgie, liesse en français

Jour : diio, din, lié à den en sl. c., dan (BSCM), din, ditë (Alb), de dinos (PIE), din (Drav, Sanskrit), den (Bur), dila (TE), jour

Hiver : giamos, lié à zima (sl. c., BSCM), dimer (Alb), ghjemos (PIE), gil, froid (Altaic), giye, neige (Burushaski), gima (Hittite)

Toit, abri : kleta, lié à kleta, cellier (BSCM), maison, hutte (sl. c.), Dravidien kuti, maison, Bur kutu, Touranien kata, TE kuta

Lieu clos : gorto, lié à gorod (Russe), grad (BSCM), ville, de gordhos (PIE), koritu (Dravidien), kurta, ville (Hittite), kirtu, citadelle (Akkadien), gordum, ville (Phrygien), gardh, enclos (Albanais), que l’on peut relier aussi à jardin/garden (anglais)/garten (All)

Lumière : lukno, lié à luč (sl. c.), leuks (PIE), velitchna (Drav), balichom (Bur), luk (Elam, Hittite), luks, illuminer (Tokharien)

Feu : aedu, lié à ad, enfer (Bulgare), Aedui (d’aidwos, ardent) aidho, brûler (PIE), odi, chaleur (Drav), ot, feu (Alt, Turc), ater (PIE), atr (Tour), qui a donné vatra, feu (BSCM, Roumain, Tchèque), vatër, foyer (Albanais), âtre (Français), lié à vata, foyer (Dravidien)

Pot : krokano, lié à kračaga (Bulg), krčag (BSCM), kërçak (Alb), jarre, kurky, pot (Drav), kurkurru, pot (Akkadien), korke (Alt)

Roue : koros, kolo, lié à kolo, roue (sl. c.), kel (PIE), kal, chariot (Dravidien), larokores, rond (Burushaski), du TE kola, rond

Chariot : carri, lié à kara (Tchèque), karoca (BSCM), karrucë, qerre (Alb), kers (PIE), karun, bouger (Bur), kal (Drav), karro (Cim)

Qui : pos, kas (Glozel), from ko (BSCM), p remplaçant k, kush (Alb, Hittite), qos (PIE), ka (Altaïque), ke (Bur), aka (Elam), ko (TE)

Négation : ne, similaire à la négation en sl. c., du PIE ne, no, lié au Burushaski ne...ne, ni...ni, de na (TE)

Je, à moi : mi, datif de je (sl. c.), sme, lié à sam (BSCM), mi (TE), sve, lié à svoj (sl. c.), sue (Bur), sva (Skt), sa (TE), moy, lié à moy, mon (sl. c.), mi, mon (Burushaski), mi (TE)

Tu : ti en Celte, comme en sl. c., BSCM, de tu (PIE), ti (TE) ; ton : to, lié à tvoj, ton (sl. c., BSCM), de tva (PIE, Sanskrit)

Nous : mu, lié à mi, nous (sl. c., BSCM, Burushaski), ma (TE), ve, vous (Glozel), lié à vi, vous (sl. c.), wa (Burushaski)

Beaucoup : menneki, de mnogo (sl. c.), menegh (PIE), mikka (Drav), mani (Brahui), men ke (Bur) manga (Hit), mengi (Turc), man (Alt), manga (TE), beaucoup

Cela : ta en Gaulois Glozelien, lié à taj, cela en BSCM, ta, cela en langue de Vinča, te, cela en Burushaski, ta en TE

Rage, furie : buryon, lié à buria, tempête en sl. c., bura, burka, bruit du vent qui souffle (Drav), burui (Bur), bura (TE)

Vie, existence : bitu, buti, buion (Glozel), lié à bitje, vie (Bulg, Slov), biće (BSCM), bhuti (Skt), putu (Drav), ba (Bur), buhi (TE)
Monde, univers : bitu, lié à bit (sl. c.), biti (BSCM), botë, monde (Alb), be, putu (Drav), ba, exister (Burushaski), buhi, émerger (TE)

Force, pouvoir : nertos, lié à nara, homme (Thrace), nara (Scythe), nerez, animal mâle (Bulgare), njere, homme (Albanais), nertos, force (PIE), an, homme (Dravidien), inara, vigueur (Hittite), najra, homme (TE)

Clair : argio, lié à jarki (Serbe, Russe), jarak (Bulg), yaari (Bur), uru (Drav), arka, lumière solaire (Skt), arg (Tour), jara, clair (TE)

Sombre : dumno, temis, temelos, lié à temno (sl. c.), tamno (BSCM), sombre, tima, dumas (Thrace, Burushaski), tem (Scythe), temos (PIE), tamra (Dravidien), dim, fumée (sl. c., BSCM), dhumnos (PIE), teman (Elamite), tün (Turc), de tuma (TE)

Grand : maros, lié à maros (Thrace), mera (Slavon), mahan (Sanskrit), marru (Dravidien), marin (Bur), magari (Kartvélien)

Mort : marvos, lié à mrtav, mort (BSCM), mrtos, mrvos (PIE), Mara, démon de la mort (Indo-Iranien, Gaulois Glozélien et Slave), margu, mort (Dravidien), mara, mort (Sanskrit), mar (Hittite), de mara, mourir en TE

Furieux : baran, lié à buren (Bulgare), buran (BSCM), tempétueux, bura, bruit du vent (Drav), burui (Bur), de bura, tempête (TE)

Enceinte : beranto, lié à beru, peru, naissance (Drav), beremennaia, (Russe), brena (BSCM), enceinte pera, donner naissance (TE)
Court : kerto, lié à kratki, korotki (sl. c.), kratak (BSCM), shkurt (Albanais), kuru (Dravidien), kura (TE), court

Premier, suprême : veramus, lié à arima (Scythe) alem (Bulg), ver, sur, lié à verkh (Russe) vrh (BSCM), sommet, du PIE vers, Drav varay (haut), peru (grand), Bur beru, Alb para (first), Alt vara, Nivkh ver, grand, Hittite para, devant, TE bara, grand

NB : sl. c. : slave commun ; vieux sl. : vieux slave ; PIE : Proto-Indo-Européen ; Drav : Dravidien ; Kartv : Kartvélien ; Alt : Altaïque ; BSCM : Bosnien-Serbe-Croate-Monténégrin ; Bur : Burushaski ; Elam : Elamite ; TE : Trans-Eurasien ; Tour : Touranien ; Alb : Albanais ; Bulg : Bulgare ; Slov : Slovène ; Skt : Sanskrit ; Cim : Cimmérien ; Arm : Arménien ; Lith : Lithuanien ; Gaulois : en caractères gras

 

ANNEXE 2 : CONCORDANCES GRAMMATICALES

 

Au-delà des concordances lexicales, sur la base de Piqueron (2015), le gaulois partage avec le slave nombre de concordances grammaticales. Les mots ont trois genres en gaulois, masculin, féminin et neutre, comme en slave, et se déclinent avec des cas similaires. Il y a des verbes imperfectifs et perfectifs en Gaulois comme en slave et la conjugaison des verbes et la formation des participes montrent des similarités comme par exemple l’auxiliaire gaulois pour la formation du futur byu, qui peut être lié à budu en russe, bivaju, je serai en BSCM, et syu, similaire à ću en BSCM. Il y a deux formes de futur en gaulois et dans les langues slaves, notamment des Balkans. Il n’y a pas de verbe avoir en gaulois, remplacé par “à moi est” (datif) comme en russe. Les pronoms personnels, adjectifs possessifs et prépositions sont semblables en gaulois, slave, dravidien et bourouchaski.

Tonoyan-Belyayev (2020) souligne que le dravidien et l’indo-européen sont les deux seules familles de langues eurasiatiques à posséder un système de trois genres grammaticaux, masculin, féminin et neutre, comme le Slave et le Gaulois. Elles ont aussi un système similaire de voyelles et de déclinaisons avec le nominatif, l’accusatif, le génitif, l’instrumental et le locatif, des pronoms similaires, une formation semblable du pluriel, des systèmes verbaux semblables, en particulier pour la formation du participe présent et du futur et du passé avec un participe. Il souligne en particulier que le dravidien partage avec le celte et l’italique un suffixe b très semblable pour former le futur. Il estime que certaines de ces caractéristiques sont partagées avec le turcique, ce qui accrédite ma théorie que le dravidien s’est dispersé en Anatolie et Asie centrale. Il mentionne des concordances lexicales entre le dravidien et les langues indo-européennes.

Swaminatha Aiyar (1987) souligne aussi les concordances lexicales et grammaticales entre les langues dravidiennes, le sanskrit, l’avestan et les autres langues indo-européennes. J’ai pu ainsi trouver dans cette étude des similitudes frappantes entre les pronoms démonstratifs dravidiens et bosniens, qui partagent la rare caractéristique d’avoir trois formes différentes en fonction de la distance (proche, intermédiaire et lointaine). Le BCSM, le dravidien et le bourouchaski partagent aussi un mode interrogatif utilisant le préfixe da. Cette étude souligne aussi des similitudes entre le dravidien et le balto-slave pour le mode causatif, exprimé en tamoul par le suffixe pi, similaire au suffixe conditionnel slave bi. J’ai trouvé d’autres similitudes dans les suffixes et préfixes et les terminaisons verbales entre le dravidien, les langues slaves et le gaulois, ainsi que l’article le, que l’on trouve en bourouchaski, français, dans plusieurs langues des Balkans et en romani.

Ces concordances grammaticales plaident également en faveur de l’existence d’une langue originelle trans-eurasienne.


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15 réactions à cet article    


  • jacques 16 janvier 2023 18:08

    Confus mais surement essentiel


    • chapoutier 17 janvier 2023 04:56

      @jacques
      l’auteur tord les faits connus pour les faire entrer dans des cases pré-conçues

      Des mots ultraconservés ? Vraiment ??

      8 mai 2013 @ 12:05 · Classé par Sally Thomason sous Histoire linguistique

      « message précédent | message suivant »

      Sur le site web des Actes de l’Académie nationale des sciences, dans la section « Early Edition », se trouve un article de Mark Pagel, Quentin D. Atkinson, Andreea S. Calude et Andrew Meade : « Ultraconserved words point to deep language ascendance à travers l’Eurasie ». Les auteurs affirment qu’un ensemble de 23 mots particulièrement fréquents peut être utilisé pour établir des relations génétiques entre des langues qui remontent très loin - trop loin pour une application réussie de la méthodologie linguistique historique standard pour établir des familles de langues, la méthode comparative. L’idée est qu’une fois que vous avez déterminé que ces 23 mots sont super stables (parce qu’ils sont utilisés si souvent), vous n’avez pas du tout besoin de correspondances systématiques son/sens ; trouver des ressemblances entre ces mots dans plusieurs familles de langues suffit à prouver que les langues sont apparentées, descendantes avec modification d’une seule langue parente (alias proto-langue).

      https://languagelog-ldc-upenn-edu.translate.goog/nll/?p=4612&_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc


    • Montdragon Montdragon 16 janvier 2023 19:50

      "Même le nom de mon Morvan ancestral eh France et de l’oppidum gaulois de Morvennum pourraient venir du dravidien mara, sombre et vanam, montagne boisée sacrée.

      "

      C’est comme dire d’un cousin qu’il est issu d’un autre cousin.

      Les deux langues procèderaient d’un ancêtre commun, ce que l’ethnologie contredit.

      Mais après...une langue n’est pas un peuple.

      Pour étayer votre propos, démographiquement, il suffit qu’un groupe de 50 000 personnes ait eu la prépondérance sur les autres, une fois dans le croissant fertile, pour irriguer toute l’Eurasie, ça c’est oui possible.


      • JPCiron JPCiron 16 janvier 2023 22:34

        Bonjour Xavier Rouard,


        Merci pour cet excellent Article clairement basé sur un travail considérable tant en profondeur qu’en étendue, de par son approche multidisciplinaire.


        Dans mes recherches pour essayer de comprendre le monde qui nous entoure, je tombe généralement sur des chercheurs extrêmement pointus sur tel ou tel sujet, à l’intérieur de tel ou tel domaine. Et l’accmulation de ces savoirs ponctuels donne un sentiment de grannd patchwork de connaissances où le gros du travail (et dirais-je du génie) est de relever les liens entre ces masses d’informations, puis d’en tirer des conclusions corroborées dans différentes disciplines.


        Peu ont le courage, le temps, et la capacité de se confronter à telle tâche. Et je pense qu’il est important de souligner cet aspect dans vos productions. J’avais d’ailleurs eu l’occasion d’utiliser vos travaux pour étayer telle ou telle intuition dans mes articles.



        De mes recherches, il ressort que la prononciation du dieu Yahweh était Yahwah ou Jâwa. Alors que l’écriture officielle est Yahweh. Vous dites :

        < la racine wa peut aussi être trouvée dans des noms de Dieux comme Dewa, Siwa ou Yahweh >

        Il est notoire que Friedrich Delitzsch était convaincu que ce dieu était originaire du fin fond de la Mésopotamie, à une date fort ancienne, incompatible avec les écrits bibliques...

        Or, j’avais noté que la transcription d’une des deux tablettes de sa trouvaille montrait deux phonogrammes écrits en cunéiforme sumérien qu’il lisait ’’Yah wè".

        Or, j’ai retrouvé ces mêmes deux phonogrammes sumériens sur un document Hittite (bas de la colonne de gauche) :

        https://fr.wikipedia.org/wiki/Cun%C3%A9iforme#/media/Fichier:Hitite_cuneiform_kv.png

        Le nom de ce dieu se lisait donc bien Ya-wa. Ce que votre analyse semble également confirmer.



        Votre Article souligne aussi l’importance chez nous en Europe des flux linguistiques provenant des régions venant des lointaines régions des montagnes de Zagros et au-delà. Cela me rappelle des recherches génétiques faites sur le corps conservé dans la tourbe au Nord de l’Europe, qui avait permis de dire que la jeune personne avait une peau très foncée. Ce qui correspond a ces populations dravidiennes : la langue n’est pas venue toute seule...


        • Étirév 17 janvier 2023 08:26

          L’étymologie a une très grande importance dans la compréhension du monde, ses origines, son histoire, et l’évolution des mœurs.
          Prenons un exemple : la Rose.
          La langue gauloise s’est surpassée dans la création de la Rose, la Reine des Fleurs.
          La désinence « os », du gaulois, donne au nom le sens de la « plus tendre affection ».
          De « plant », enfant, le gaulois fait « plant-os », « enfantelets », « chers petits enfants ».
          De là le latin « planta » et tous les mots de cette famille dans toutes les langues.
          Et de « ro », don, présent, cadeau, la désinence « os » fait « ro-os », « ros », le « présent aimé », « le don d’amour », le don de la rose.
          Le hollandais reproduit les racines gauloises telles quelles : « Roos ».
          Le danois, l’allemand, l’anglais font « Rose ».
          Le vieil allemand, « Rosa ».
          L’islandais, le suédois, « Rôs ».
          Le breton, « Roz », « Rose » ; « Roz-èn », « Rose-une », une Rose, « ène Rose ».
          Passons à cette déclinaison de « Rosa » en latin :
          Que signifie le « rosa » latin si l’on prend le radical gaulois « Ros », de « Ro-os » ?
          - La Rose ?
          - Non ! « Rosa » signifie « Rose-la », et aussi « Rose-une », « une Rose », premier signe de l’imprécision du latin.
          « A » est l’article gaulois, dont les bretons ont fait « an », « ar », « al », par euphonie, selon le mot qui suit l’article.
          Cet article défini est resté, en anglais, l’article indéfini, invariable, « a man », « a woman », « a girl », « a boy », sans lequel il serait impossible de prononcer une phrase d’anglais.
          Plutôt se fier à Owen Pughe et à Oscar Vignon qu’à Littré en ce qui concerne l’étymologie.
          La langue gauloise est la véritable source des langues de l’Europe et de l’Inde.
          CELTES ET LATINS


          • Brutus paparazzo 17 janvier 2023 08:38

            Les mégalithes ( 5000) n’ont rien à voir avec la « Gaule qui en fait n’a jamais existé. Les Gaules évoquées par César dans son récit enjolivé et hypertrophié était le nom donné par les Romains aux territoires occupés par des population parlant des langues celtiques qui étaient arrivées vers  500. 4 500 ans d’écart !

            La formulation de la Gaule au singulier date du 19ème siècle, quand les idéologues de Napoléon III qui s’auto-baptisaient »historiens" ont forgé le mythe de Vercingétorix dans le but de crédibiliser le récit nationaliste dominant.

            Cet article est rempli de ce genre d’invraisemblances qui, concaténisées, ont pour but d’étayer une thèse dont le véritable but m’échappe.

            En fait, en linguistique comme en biologie, les phénomènes évolutifs ne sont pas arborescents, mais buissonnants. Il est illusoire de rechercher la souche dont sont issus les branches dont son issus les rameaux. Les croisements s’enchevêtrent comme dans un réseau. Le web n’a pas de troc !



            • GoldoBlack 17 janvier 2023 21:40

              @paparazzo
              Pas Demoule par pitié qui lui-même tord les faits pour faire passer ses idées au demeurant respectables puisqu’il s’agit de combattre le néofascisme, mais dont la méthode est parfaitement contestable.
              Ce bouquin est indigne d’un archéologue de talent et très décrié par la communauté archéologique, y compris internationale.


            • Et hop ! Et hop ! 18 janvier 2023 08:24

              @paparazzo

              Ce n’est pas parce que les mégalites en Gaule (-5000) n’ont pas été érigés par les Celtes qui sont arrivés postérieurement (-2000), qu’on peut en déduire :
               1°) les bâtisseurs ne sont pas une population de même origine antérieure, avec une langue apparentée,
               2°) les Celtes ont remplacé la population autochtones, ils ont pu constituer comme les Romains ou les Francs (ou les Américains depuis 1945) un apport dominant politiquement, techniquement et culturellement, mais trop minoritaire pour changer notablement le peuplement existant. Ils n’ont pas peuplé un territoire vide, ni remplacé la population qui était déjà nombreuse et bien répartie sur tout le territoire, comme en atteste la construction de mégalites dans toutes les régions.


            • amiaplacidus amiaplacidus 17 janvier 2023 11:55

              @l’auteur qui écrit : « Dans ce court papier, ... »

              Vous et moi n’avons pas la même acception du mot court.


              • Et hop ! Et hop ! 18 janvier 2023 08:26

                @amiaplacidus

                C’est court pour un sujet qui aurait justifié d’écrire 100 pages, et qui a déjà fait l’objet de dizaines de milliers de pages de publications.


              • Decouz 17 janvier 2023 17:31

                Une autre question : selon certains il y aurait eu il y a des milliers d’années et dans différents continents, développement d’une système de signes visuels, soit prédominant par rapport à l’oral, soit concomitant comme dans les hiéroglyphes égyptiens ou les langues d’Amérique du sud, et assurément pour le chinois qui doit être la plus ancienne langue écrite en usage à l’heure actuelle.

                En tout cas le sinologue Vandermeersch critique la démarche du linguiste Wan Li essayant de trouver une étymologie phonétique au chinois écrit.

                Selon Vandermeersch alors que dans nos langues nous avons : écriture>son>sens, en chinois il y a écriture, puis embranchement d’un coté vers le sens, d’un coté vers le son.

                Ce serait du à la génération de l’écriture chinoise qui était au départ un système de divination basé sur les signes apparaissant lors de brulage d’écailles de tortues brulées, ensuite il y eu ajout des pictogrammes et des composants phonétiques.

                L’étymologie repose donc sur une évolution des formes graphiques et non sur une évolution des formes sonores.

                Le système divinatoire initial aurait été l’équivalent d’une notation mathématique ou logique (bien que non rationnelle linéairement mais fondée sur les analogies et en correspondance avec toute la cosmologie).

                La langue chinoise écrite était lue et comprise dans toute la sphère culturelle chinoise, les lettrés avaient bien sur une diversité de langues orales, cependant la domination, le prestige, de l’écrit et de la vision rendent difficile de retracer les évolutions phonétiques, pour Vandermeersch elles seraient sans objet concernant la langue dominante.


                • Et hop ! Et hop ! 18 janvier 2023 08:32

                  @Decouz

                  L’alphabet grec qui est effectivement phonétique (il décrit la parole prononcée) a une origine qui est idéogrammatique (décrivant les idées exprimées), certains pictogrammes ayant été sélectionnés pour exprimer les articulations (consonnes) puis les vocalisations (voyelles), puis les tons (accents).


                • Et hop ! Et hop ! 18 janvier 2023 08:47

                  Il est domages que vous vous n’utilisiez que des études de linguistique historiques très récentes, et pas des travaux antérieurs qui sont de très grande qualité comme l’extraordinaire Vocabulaires des institutions indo-européenne de Benveniste, 2 volumes, chez Minuit, ou même l’ancien Dictionnaire Larousse des racines indo-européennes de Grandsaigne d’Hauterive.

                  II y a aussi pour le territoire français et belge les travaux de toponymie de Albert Dauzat et de Meillet qui sont très rigoureux.

                  Contrairement aux publications récentes de sciences physiques, chimie, biologie, et techniques qui sont très souvent un progrès qui rend les recherches antérieures obsolètes, les dernières publication en linguistique ou en histoire ajoutent aux anciennes, sans les périmer.


                  • Xavier Rouard 21 janvier 2023 09:55

                    Chers tous,

                    Merci de vos commentaires. Bien qu’un commentateur le trouve trop long, ce papier n’est qu’un court résumé de mon étude de référence, qui a été peer-reviewed et publiée dans Scientific culture. J’invite les personnes intéressées à lire cette étude. Je ne suis pas un disciple de Demoule et me base sur de nombreuses études linguistiques, génétiques, archéologiques, ainsi que sur l’histoire des religions. Ces études plaident clairement pour une origine centre-asiatique des langues indo-européennes. Vous trouverez des références plus complètes dans cette étude.

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Xavier Rouard


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