Bonsoir, Vous avez écrit :
« Or, être français dans l’absolu ne veut rien dire ; l’histoire moderne et l’histoire ancienne sont là pour nous indiquer la composition hétérogène de la population française par les vagues successives de migrants qui l’ont composée et la composent »
Désolé, c’est inexact. L’histoire ancienne montre tout le contraire. Il suffit d’entreprendre des recherches généalogiques pour
comprendre que, depuis au moins 400 ans (période qui permet d’étudier relativement
facilement les registres d’état civil et les registres paroissiaux conservés en
mairies), les paysans (c.a.d., au moins 90% de la population, nos ancêtres) ne
migraient pas ! Ils se mariaient dans le même village ou le village voisin. Les
seuls contre-exemples notables sont le départ des Huguenots de France suite à
la révocation de l’Édit de Nantes par Louis XIV puis au XIXe siècle le départ
des Alsaciens et Lorrains après le rattachement d’une partie de
l’Alsace-Lorraine à l’empire prussien. En même temps, les recherches
généalogiques montrent que la religion catholique a formaté la vie des
populations, leurs coutumes, et cela jusqu’au début de XXème siècle.
Ensuite, les premiers mouvements de population à l’intérieur
du territoire national apparaissent au XIXe siècle avec le développement du
chemin de fer qui facilite les déplacements individuels. Il y a alors quelques
« Christophe Colomb » qui vont chercher leurs conjointes dans une autre
région française, peut-être aussi la conséquence du service militaire qui
envoyait les conscrits souvent à l’autre bout de la France.
Il n’y a
pas d’immigration provenant de l’étranger. Donc aucunes vagues successives. Il y a bien un peuple
premier en France constitué de chrétiens blancs qui ont bâti ce pays sous la monarchie
capétienne. Un des principaux facteurs constitutifs de l’identité française fut
le christianisme qui construisit une société culturellement homogène.
Il faut vraiment attendre le début du XXe siècle pour observer une immigration d’origine européenne. Ce sont des
Polonais, Italiens, Espagnols et Portugais. L’intégration fut assez indolore.
On n’a pas souvenir d’enseignants égorgés, de commissariat attaqué… de pillage
de magasins lors de nuits d’émeutes, ni de trafic dans les cités minières, de
guerre des gangs, de voiture brûlée les soirs de St Sylvestre… aucun Bataclan.
ni camion fou sur la Promenade des Anglais....