j’apprécie beaucoup les Impressionnistes... mais une part des critiques qui leurs étaient adressées a sa part de vérité... l’imprécision du trait, la grossièreté approximative de certains dessins, l’enflure des couleurs, y compris chez les plus grands d’entre-eux, existe parfois... quant aux thématiques, elles sont loin d’être « révolutionnaires » : c’est la représentation des bonheurs la vie petite-bourgeoise sous la IIIème république. Heureuse et louable époque, fertile en arts, s’il en est...
Et la critique qu’ils ont adressé eux-mêmes à l’académisme et à « l’art pompier » de leur temps était aussi très injuste ! D’ailleurs, nombre des académiques de cette époque sont en train d’être à leur tour redécouverts, et font l’objet de publications et d’expositions. L’heure de la paix entre les écoles est donc peut-être venue...
Et méfions-nous que le « triomphe des révolutionnaires » du passé ne soit instrumentalisé pour justifier les tartufferies et les académismes d’aujourd’hui... Il ne suffit en effet pas de « briser les codes » ni d’être au « diapason des mouvements sociaux » pour être un grand artiste. Ce « révolutionisme institutionnel » a fini par engendrer lui-même un intolérable (et intolérant) académisme aujourd’hui.
Ceci posé, oui, les Impressionistes étaient géniaux. Et la France de la IIIème république libérale en fut l’heureux foyer.