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Commentaire de Jérémy Cigognier

sur Identité et diversité dans les communautés polythéistes et plus largement païennes, mais aussi dans le monde occidental


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Jérémy Cigognier Jérémy Cigognier 18 février 17:46

Merci @Francis. Toutefois, le stoïcisme est certainement le plus « chrétien » de tous les mouvements polythéistes. Socrate est déjà une incongruité, à introduire des Dieux absolument justes. La justice n’est l’apanage que des Dieux qui ont à trancher  tels que les Hauts Dieux, Dieux des Dieux, notamment  or leur justice n’est pas toujours ce que nous nommes la justice, socratiquement (j’allais dire doctement, platoniquement). Il y a bien des conventions, et je me fais volontiers sophiste à cet égard : je me range du côté des conspués, car ils le sont pour de mauvaises raisons.

@Pascal L. Vous voulez que je « témoigne », mais ce n’est pas de polythéisme que le témoignage. Le statut de témoin fait partie de la famille lexicale du testament, qui est celle du christianisme. Si vous cherchez des affirmations, des revendications, des prosélytismes, ça ne m’intéresse pas, parce que c’est tout ce qui vous intéresse. Voilà toute votre charité, je la connais. D’autant plus que vous continuez de narguer dans votre démarche de « modestie chrétienne » (l’humilité est toujours une fausse modestie) car vous avez déjà réglé la question en disant que mes Dieux (qui s’écrivent généralement petit d, à cause des habitudes monothéistes prises ces derniers siècles, rien à voir avec un quelconque plébiscite naturel et spontané du monothéisme mais au contraire sa narquoiserie, xénophobe envers les autres croyances)... en disant que mes Dieux, disais-je, n’étaient pour vous que des démons (et, je suppose, au mieux, des anges). Relisez-vous. Où irions-nous de plus, en débattant ? Je ne suis pas là pour « témoigner », mais pour discriminer, distinguer, repérer, situer. J’enseigne, si l’on veut bien se laisser enseigner, et je crois que le polythéisme, en tant que tierce voie (rapport au monothéisme et ce qu’il est aujourd’hui convenu de nommer « athéisme »), permet du moins de faire sentir d’autres valeurs. S’il vous faut des « témoignages », sous l’angle profane, c’est aussi simple que la psychologie complexe ou archétypale, qui d’ailleurs relève aussi le monothéisme sous l’angle profane, en lui accordant une dignité (du moins chez Jung dans la notion de Soi ; Hillman a bien fait d’en revenir pour creuser le filon archétypal). Au passage, tout de même : l’humanité sapiente, dans l’Histoire universelle, est infiniment plus polythéiste que monothéiste. Je vous explique tout cela, non parce que je vous crois capable de l’entendre, mais pour les badauds et  mieux  les curieux. Car vous me faîtes dire des choses que je ne dis pas pour faire croire à ce que vous dîtes  telles que : je n’aurais jamais rencontré votre Dieu exclusif. Inutile de suivre ce lien d’ailleurs : je l’évoque encore dans cet article. Vous n’êtes personne, par écrans interposés, pour pouvoir me dire que mon expérience est fausse. En matière religieuse, tout est faux pour qui s’en tient à l’observable, qui ne peut qu’observer que les croyances engendrent des propos et des pratiques, jusqu’au culte, à commencer par nos commentaires ici. J’aime cet observateur, parce qu’il est capable de psychologie, et d’observer nos Dieux sous l’angle profane au moins. Mais le monothéiste est injuste. Ceci étant, je remarque que vous avez changé de discours : fut un temps où vous nous assuriez que votre témoignage était un « fait » ! Votre Dieu exclusif, que vous croyez pancréateur, vous aurait fait libre, mais il faut le suivre pour ne pas vivre l’enfer. J’applaudis avec les otaries. Ceci étant, vous mettez de l’eau dans votre vin de messe, en prenant l’enfer sous l’angle symbolique. Mais bien sûr ! que nous vivons en enfer : étymologiquement, ici-bas. Et bien sûr ! que nous vivons dans la damnation : étymologiquement, la donation — donation de l’Être, « il y a (lieu, existence, etc.) ». Votre Dieu, qui, je le professe, est Dieu de la Vérité (ce qui ne l’empêche pas de mentir, ni de s’adonner à tout un tas d’autres démarches, comme tous les Dieux), en tant que de la Vérité, est inhéremment prétentieux, et mauvais, de ce que la vérité est fragile (j’en parle mieux dans le lien précédent). L’Amour est alors pour lui un confort, et une manière de prendre autrui tel quel... jusqu’au point où ça lui sort par les trous du nez et nuit à ses prétentions (en quoi, il est comme tous les Dieux). Vous me vendez alors l’Esprit-Saint (selon les sources araméennes : le Souffle Sacré) pour quiétisme, mais qui vous dit que je ne trouve pas mon bonheur autrement ? « Conflit est Père du Devenir. »  Héraclite. Votre Dieu exclusif ne s’en est jamais privé, y compris dans la bouche de Jésus : il n’y a pas d’hyocrisie, dans la covnersion forcée (compelle intrare). Voilà votre charité : une rapacité (premier lien). Enfin vous me reprochez de parler d’ennemis, mais vous en aviez parlé le premier, quelle imposture de votre part  vous narguez, vous dis-je, vous narguez sans cesse  or j’opposais à votre narquoiserie le respect de l’ennemi. Ne suis-je pas en train de vous le démontrer ? Car vous êtes mon ennemi, conversationnel au moins, à n’en point douter. Mais je ne ressens pas de respect de votre part : rien que du maniérisme narquois. Et vous croyez que je manque à la vérité, et vous croyez que vous ne m’affrontez pas ! Quelle supercherie de votre part. Narquoiserie et narquoiserie. Seulement voilà, comme tous les brutalisés et nargués depuis des générations  au commencement par la force (compelle intrare...) ensuite par l’éducation et toute la société  vous ne comprenez pas que vous répétez les souffrances que vous avez subi. Nietzsche disait fort justement dans des Prêtres (Ainsi parlait Zarathoustra) qu’ils ont trop souffert. Or, qu’invitait-il à faire ? A passer son chemin, l’épée au fourreau. Voyez : je n’ai pas dégainé, c’est vous qui avez dégainé la rapacité de votre charité, et vos prétentions à la vérité. Cela ne nous mène nulle part, vous et moi, dans la mesure où vous croyez avoir la croyance parfaite  mais ce n’était qu’une condescendance : une narquoiserie.


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