Suite 2
Ancien
combattant anti-fasciste et ex-socialaud, ça vous remplit un CV vide
En
2002, alors qu’il n’a que treize ans, ce guérillero précoce
manifeste contre la présence de Jean-Marie Le Pen au deuxième tour
de la présidentielle. Réaction panurgique d’un boutonneux qui n’a
pas encore compris comment fonctionnent les institutions de la Ve
République.
En
2006, à dix sept ans, ce petit bourge bien mis de sa personne qui a
toujours pété dans des draps de soie s’inscrit au parti
socialope. Pour faire la campagne de Ségolène. Il est, paraît-il,
ébloui par l’intelligence, la culture et le charisme de la belle
des champs. Cela prouve à l’évidence, quelques carences dans sa
connaissance des femmes.
Mais
comme entre filles on se soutient, il obtient par piston un job de
ramasse-miettes dans le personnel ancillaire de Marie-Folle Touraine
alors députée. Encore une fille à papa de la gauche caviar.
Son
père est le célèbre sociologue Alain Touraine, coqueluche des
gauchistes de salon de thé qui ne l’ont jamais lu. Et pour cause.
Son globi boulga est réservé à quelques thésards aussi frappés
que lui. On ne peut néanmoins retirer sa lucidité à celui qui,
bien avant Terra Nova, avait pressenti que le monde des ouvriers et
des employés serait bientôt perdu pour la gauche.
Gabriel
Attal ressemble au héros d’un roman picaresque d’Escarpit
Expert
mondial en logomachie, Touraine était un « ingénieur rhétoricien »
comme l’appelait le professeur Robert Escarpit, un communiste
humoriste (espèce rare).
Son Littératron,
roman picaresque sous forme de pochade, imaginait déjà
l’intelligence artificielle en 1964 ! Avec un ordinateur apte à
faire des discours creux et écrire des manifestes passe-partout en
picorant ici et là des lambeaux de phrases… Le personnage
principal anticipait les Gabriel Attal et autres jeunes gens lustrés
et calamistrés, incultes et incompétents, mais d’un culot à
toute épreuve.
Méric,
son héros imaginaire, a bien entendu fait Sciences-Pots de vins, car
certaines choses ne s’improvisent pas, comme citer du Tocqueville à
des syndicalistes et du Marx à des bourgeois…
Tandis
que Méric aborde les milieux scientifiques, industriels et officiels
avec la parfaite absence de préjugés que seule peut conférer une
totale ignorance («
On ne parle bien que de ce qu’on ne connaît pas ») pour
y faire une brillante carrière, Gabynette se fait embaucher par
Marie-Folle devenue ministresse de la Santé.
«
Préposé aux discours » (authentique,
ce poste de brasseur de vent existe bien !) il est l’adjoint du
grivois Griveaux dont la brillante ascension vers les sommets de la
Ripouxblique sera interrompue par une malencontreuse histoire de
zigounette.
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