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Commentaire de chapoutier

sur ZELENSKI à VILNIUS, le laquais parmi les princes de ce monde, mendiant il est arrivé, mendiant il repart


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chapoutier 13 juillet 2023 15:27

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Question : Y a-t-il une entente entre les collègues russes, ukrainiens et américains en ce qui concerne le statut non-aligné de l’Ukraine ? Comme ce statut sera-t-il fixé ? S’agit-il seulement de la neutralité militaire ou la neutralité politique aussi ? Quelle est l’attitude de la Russie quant à l’éventuelle adhésion de l’Ukraine à l’UE ?

S.Lavrov : Tout d’abord, l’Ukraine a adopté une loi sur la neutralité militaire et politique. Dans nos discussions nous avons fermement déclaré que le changement de ce statut sapera tous les efforts pour promouvoir la coopération et l’engagement constructif afin de surmonter la crise actuelle en Ukraine.

Je ne sais vraiment pas ce que signifie la neutralité politique, je ne suis pas sûr qu’elle puisse exister sans neutralité militaire. La neutralité politique et militaire dans le dictionnaire politico- diplomatique moderne signifie l’appartenance à des blocs militaires. L’OTAN est un bloc militaro-politique, dans d’autres parties du monde, il y a d’autres associations impliquant principalement les États-Unis. Le fait que l’Ukraine a choisi la neutralité et la fixée dans son droit, doit être respecté par tous, et il ne devrait y avoir aucune tentative de la remettre en question ou de la rendre floue.

Nous avons attiré l’attention sur les déclarations inacceptables que nous entendons de Bruxelles, notamment du Secrétaire général de l’OTAN Anders Fogh Rasmussen et son premier adjoint, Alexander Vershbow, qui ne cessent pas de répéter que personne ne doit forcer l’Ukraine à être neutre. Nous avons demandé à nos collègues occidentaux et responsables de l’OTAN de reconnaitre leur responsabilité pour fomenter ce sujet à un moment où il pourrait faire torpiller les efforts pour résoudre la crise en Ukraine et autour d’elle.

Question : Aujourd’hui, l’Ukraine est en pleine mobilisation militaire partielle. On sait que près de 40 mille soldats russes sont massés sur ​​la frontière à l’est de l’Ukraine. Il y a des rapports sur une augmentation du nombre de militaires en Crimée. Aujourd’hui, le président russe Vladimir Poutine a déclaré qu’il espérait qu’il n’aurait pas à envahir l’Ukraine. Est-il possible l’introduction des forces militaires russes en Ukraine si ce pays ne mène pas une réforme constitutionnelle en ligne avec la vision de la Fédération de Russie ?

S.Lavrov : Tout d’abord, en ce qui concerne les troupes russes, ils sont sur ​​notre territoire, et vos soldats mobilisés se trouvent, évidemment, sur leur territoire. La seule différence est que nos troupes n’agissent pas contre leur propre peuple, tandis que les vôtres sont mobilisés par des ordres illégaux afin de réprimer des manifestations de masse.

La Crimée n’a aucun rapport, parce qu’elle a fait son choix, nous l’avons reconnu et nous respectons l’opinion de la grande majorité de Crimée. Aucune augmentation de nos forces armées ne s’y produit pas. Il y a une base russe, où il y a un nombre d’officiers et de marins suffisant pour son fonctionnement normal. S’il y a des rapports que le nombre de troupes a augmenté, cela peut être dû au fait que la majorité des militaires de la base de la Flotte de la mer Noire en Ukraine a choisi la nationalité russe, et le sort de leur carrière militaire sera décidé par la poursuite. Je vous assure qu’il n’y aura pas de troupes supplémentaires sur le territoire de la Crimée ou de toute autre région de la Fédération de Russie, qui contrediraient aux obligations internationales de la Russie.

Quant à votre dernière question, je ne suis pas sûr que nous comprenions de quoi il s’agit. Nous n’avons aucun désir d’envoyer des troupes à l’Ukraine, sur le territoire d’un Etat ami, où vit notre peuple fraternel. Ceci est contraire aux intérêts fondamentaux de la Fédération de Russie. Nous sommes certainement très préoccupés par les attitudes discriminatoires de la part du gouvernement actuel envers la population russe et russophone, envers la langue et la culture russe. Dans le parlement on peut entendre des déclarations absolument dégoûtantes lorsque les membres des partis de la coalition au pouvoir, appellent publiquement les russophones des « créatures » et déclarent que ceux qui parlent en russe, doivent être éliminés. Ce n’est qu’un des nombreux exemples.

Nous n’avons pas entendu aucune réaction de la part des leaders de la coalition qui auraient rejeté et condamné des déclarations pareilles. Par conséquent, je considère que nous tous devons contribuer au changement de cette situation. La réforme constitutionnelle aura lieu dans tous les cas - je n’en ai aucun doute. Nos partenaires américains, qui ont une influence décisive sur les autorités actuelles à Kiev, nous en avons assuré. Nous avons une compréhension que la tâche de la tenue de la réforme sera mise en œuvre et les droits de toutes les régions, les groupes ethniques, les minorités linguistiques seront assurés dans sa cadre.

Question : Vous venez de parler de la réforme constitutionnelle et des droits des régions. Pourriez-vous préciser si le terme « fédéralisme » ou « fédéralisation de l’Ukraine » figure dans les documents que vous avez envisagé aujourd’hui ?

S.Lavrov : Nous n’avons pas utilisé les termes - ils peuvent être très différents : cela peut être une fédération, qui prend en compte les droits des régions, ou bien l’état ​​formellement unitaire, où le pouvoir est autant décentralisé que même la fédération serait jalouse.

Je le répète, nous partons du fait que le principal cadre conceptuel de la réunion d’aujourd’hui consiste au fait que tous les participants sont venus avec la compréhension de la nécessité d’envoyer un signal à toutes les parties ukrainiennes qu’elles sont responsables de la sortie de la crise actuelle. Si elles s’assoient et s’entendent sur la répartition du pouvoir entre les régions et le Centre et sur la façon dont chaque région pourrait protéger sa culture, l’histoire et la langue, assurer l’égalité des droits pour les minorités, alors l’Ukraine sera l’Etat fort que nous voulons tous voir, elle deviendra un pont entre l’Est et l’Occident, ce qui contribuera à améliorer l’atmosphère dans l’ensemble de la région euro-atlantique sur la base du respect des intérêts légitimes de tous les Etats de la région.

J’ai déjà mentionné qu’aujourd’hui j’ai présenté à nos collègues américains et européens les documents envoyés par des représentants du Sud- Est, notamment le « Parti des Régions », le conseil régional de Louhansk, le mouvement récemment créé « Sud-Est de l’Ukraine ». Ils ont la vision assez détaillée de la façon dont, selon les habitants du sud et de l’est du pays, la nouvelle constitution devrait refléter les intérêts des régions. Dans une déclaration adoptée aujourd’hui il y a un point sur ​​la nécessité de lancement immédiat d’un dialogue dans le cadre de la réforme constitutionnelle, pour que toutes les régions puissent communiquer leurs souhaits, qui ont déjà commencé à arriver. Maintenant, c’est aux autorités de Kiev d’assurer le processus constitutionnel inclusif et transparent.



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