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Commentaire de Bruno Hubacher

sur Guerre en Ukraine et contre-espionnage : Remonter la piste des récentes fuites du Pentagone


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Bruno Hubacher Bruno Hubacher 22 avril 2023 17:07

Ce que toute cette affaire soulève comme question, mis à part le rôle des médias qui, comme le remarque le journaliste américain Glenn Greenwald, ne protègent plus, comme cela fut jadis le cas, les lanceurs d’alerte, mais les livrent carrément sur un plateau d’argent aux FBI, comme l’ont fait le New York Times et le Washington Post dans cette affaire, c’est la raison d’être même des services secrets, et leur relation toxique avec le complexe militaro industriel. 

Dans une récente intervention publique de l’animateur américain Jon Stewart celui-ci demandait à la Sous-secrétaire de la défense Kathleen Hicks, comment il se faisait qu’avec un budget annuel de la défense s’approchant du 1 billion USD, les soldats américains ne mangeaient pas à leur faim et qu’une partie croissante des vétérans vivaient sous le seuil de pauvreté, alors que le Congrès avait déjà refusé 5 audits du Pentagone en raison d’un manque de transparence flagrant, la ministre tente de se tirer d’affaire, avec un rire embarrassé et révélateur, en voulant expliquer à un des journalistes les plus expérimentés ce que c’est qu’un audit. 

Comme l’explique la journaliste américaine Whitney Webb dans son récent ouvrage « One nation under blackmail », les services secrets, américains en l’occurrence, sont, à l’origine, nés d’une symbiose entre le crime organisé, le grand capital, les militaires et le politique. Cette configuration perdure à ce jour, de sorte à ce qu’on peut dire que la CIA et le FBI sont en réalité, et l’ont toujours été, une sorte d’état dans l’état, tout en restant une affaire privée, dirigée par le grand capital. 


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