Dugenêt Idiot inutile
https://reseauinternational.net/perou-si-le-pays-les-rejette-pourquoi-sont-ils-encore-la/
par Nilo Meza M
L’impunité (70 morts sans enquête), l’illégitimité (aucun
soutien des citoyens) et la dictature (contrôle des citoyens à feu et à
sang), s’affirment dans le pouvoir politique que la droite usurpe sans
avoir gagné les élections.
Selon les instituts de sondage, IPSOS, IEP et CPI, en moyenne, plus
de 74% de la population désapprouve la gestion du Gouvernement dirigé
par Dina Boluarte. 91%, rejette le Congrès de la République tandis que
contrairement à ce qu’affirment ces « pouvoirs », 57% de la population
veut une Assemblée Constituante et 82% veut avancer les élections en
2023. Ces données ont une marge d’erreur de 2,8% et un degré de
fiabilité qui atteint presque 96%.
Les marches de millions de personnes dans les villes et dans les
champs, les dizaines de voies de communication bloquées, les ministres
hués et expulsés des locaux (préparés comme des fortins de défense
contre « la foule ») où ils discutent de « solutions » à la crise, etc.…
confirment les chiffres des instituts de sondage. Le Gouvernement ne
reprend que le populisme stupide mise en marche, avec des dons, des
cadeaux et des bons monétaires qui finissent par endurcir plus les
citoyens qui se sentent insultés dans leur dignité, tandis que « la
menace de rébellion », mûrit à son rythme et avec sa rapidité propre.
Mets le Gouvernement et le pouvoir législatif sont toujours là, sans
se troubler devant le rejet des citoyens, agissant et légiférant comme
si au Pérou, il ne s’était rien passé. La bureaucratie dirigée par Dina
Boluarte, dans une coordination cynique avec le Congrès dirigée par un
ancien militaire accusé de violation des droits de l’homme ont décidé
d’ignorer la situation en chargeant l’armée et la police de « l’ordre et
de la sécurité » à feu et à sang alors qu’ils se consacrent à justifier
par tous les moyens à justifier leur objectif de rester là jusqu’en
2026.
Il y a déjà eu plus de 100 jours de protestation populaire avec des
points de rébellion à Puno et Cusco. Il n’y a aucun signe que le
trouble social s’apaise. De toute part, ils exigent la démission de Dina
Boluarte et la dissolution du Congrès, l’avancement des élections et
l’Assemblée Constituante. Tous les analystes, même ceux du parti au
Gouvernement, sont d’accord pour signaler que les dimensions et la
portée de la mobilisation dépasse celle de « la marche des quatre suyos »
qui a expulsé Alberto Fujimori et largement, de celle qui a destitué
Manuel Merino.