@josy&jacq. Strong décapite l’énergie nucléaire en Ontario
En
1992, Strong avait terminé son rôle à la tête du Sommet de la Terre de
Rio au Brésil et était retourné dans son pays natal pour tenter
d’achever le démantèlement du programme nucléaire canadien à travers sa
nouvelle affectation comme président d’Ontario Hydro, un poste
qu’il occupa de 1992 à 1995, sur l’invitation officielle de Bob Rae,
alors Premier ministre Néo-démocrate de l’Ontario et frère de John Rae,
l’un des administrateurs de Power Corp. Bob Rae fut par la suite
chef du Parti libéral de 2011 à 2013 en prévision de la nomination de
Justin Trudeau comme nouvelle figure de proue du parti en avril 2013.
Avec
le programme nucléaire le plus ambitieux d’Amérique du Nord, l’Ontario
s’avérait être une épine dans le pied du programme de croissance zéro
exigé par l’Empire britannique et c’est alors que Strong fut mis en
place. L’achèvement de l’énorme réseau de la centrale de Darlington en
Ontario avait démontré ce que la planification scientifique à long terme
pouvait accomplir avec succès, bien que le service public ait largement
dépassé son budget. Les problèmes budgétaires qui se produisirent
pendant une profonde récession en 1992 furent instrumentalisés par
Strong pour « restructurer » l’entreprise provinciale d’électricité.
Les « remèdes » choisis par Strong pour résoudre les problèmes financiers d’Ontario Hydro
entraînèrent l’annulation immédiate de tous les nouveaux projets de
valorisation de l’énergie nucléaire planifiés, congédiant 8 des 14
administrateurs, et la réduction des l’entreprise, mettant à pied 14 000
employés, dont beaucoup étaient les techniciens les plus spécialisés et
les plus expérimentés du nucléaire au Canada.
Avant de quitter
son poste en 1995 à la suite de la chute du gouvernement de Bob Rae,
Strong veilla à ce que son travail soit poursuivi par son remplaçant,
Jim Macneill, qui dirigea Ontario Hydro de 1994 à 1997. Macneill
avait été co-architecte de la Charte de la Terre et du génocidaire
Agenda 21 pendant le Sommet de Rio ainsi qu’un agent de longue date de
l’État profond. Sous Macneill, le mandat de Strong qui visait à fermer
sans nécessité huit réacteurs en vue de leur remise à neuf fut exécuté
de façon définitive en 1997, tandis qu’Ontario Hydro elle-même
fut scindée en trois entités distinctes. En raison de la perte
irréparable de personnel spécialisé et de compétences, Strong et MacNeil
laissèrent Ontario Hydro et AECL mortellement blessés pour les années à venir.
A la surprise générale, AECL
et les services publics de l’Ontario furent en mesure de remobiliser
leurs forces restantes afin de parvenir à la remise à neuf de tous les
réacteurs (après leur rachat par la plus grande entreprise de
construction du Canada, SNC-Lavelin). Le dernier fut relancé en
octobre 2012 et alors même que le moratoire canadien sur l’énergie
nucléaire se poursuivait, grâce à la prise de contrôle de SNC-Lavelin en 2011, une amorce de coopération sur la construction nucléaire internationale, en partenariat avec la Chine, commença en juillet 2014 au grand dam de Strong .