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Commentaire de josy&jacq

sur Nucléaire en France : ça va mal finir !


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josy&jacq josy&jacq 2 mars 2023 22:50

@josy&jacq. Strong décapite l’énergie nucléaire en Ontario

En 1992, Strong avait terminé son rôle à la tête du Sommet de la Terre de Rio au Brésil et était retourné dans son pays natal pour tenter d’achever le démantèlement du programme nucléaire canadien à travers sa nouvelle affectation comme président d’Ontario Hydro, un poste qu’il occupa de 1992 à 1995, sur l’invitation officielle de Bob Rae, alors Premier ministre Néo-démocrate de l’Ontario et frère de John Rae, l’un des administrateurs de Power Corp. Bob Rae fut par la suite chef du Parti libéral de 2011 à 2013 en prévision de la nomination de Justin Trudeau comme nouvelle figure de proue du parti en avril 2013.

Avec le programme nucléaire le plus ambitieux d’Amérique du Nord, l’Ontario s’avérait être une épine dans le pied du programme de croissance zéro exigé par l’Empire britannique et c’est alors que Strong fut mis en place. L’achèvement de l’énorme réseau de la centrale de Darlington en Ontario avait démontré ce que la planification scientifique à long terme pouvait accomplir avec succès, bien que le service public ait largement dépassé son budget. Les problèmes budgétaires qui se produisirent pendant une profonde récession en 1992 furent instrumentalisés par Strong pour « restructurer » l’entreprise provinciale d’électricité.

Les « remèdes » choisis par Strong pour résoudre les problèmes financiers d’Ontario Hydro entraînèrent l’annulation immédiate de tous les nouveaux projets de valorisation de l’énergie nucléaire planifiés, congédiant 8 des 14 administrateurs, et la réduction des l’entreprise, mettant à pied 14 000 employés, dont beaucoup étaient les techniciens les plus spécialisés et les plus expérimentés du nucléaire au Canada.

Avant de quitter son poste en 1995 à la suite de la chute du gouvernement de Bob Rae, Strong veilla à ce que son travail soit poursuivi par son remplaçant, Jim Macneill, qui dirigea Ontario Hydro de 1994 à 1997. Macneill avait été co-architecte de la Charte de la Terre et du génocidaire Agenda 21 pendant le Sommet de Rio ainsi qu’un agent de longue date de l’État profond. Sous Macneill, le mandat de Strong qui visait à fermer sans nécessité huit réacteurs en vue de leur remise à neuf fut exécuté de façon définitive en 1997, tandis qu’Ontario Hydro elle-même fut scindée en trois entités distinctes. En raison de la perte irréparable de personnel spécialisé et de compétences, Strong et MacNeil laissèrent Ontario Hydro et AECL mortellement blessés pour les années à venir.

A la surprise générale, AECL et les services publics de l’Ontario furent en mesure de remobiliser leurs forces restantes afin de parvenir à la remise à neuf de tous les réacteurs (après leur rachat par la plus grande entreprise de construction du Canada, SNC-Lavelin). Le dernier fut relancé en octobre 2012 et alors même que le moratoire canadien sur l’énergie nucléaire se poursuivait, grâce à la prise de contrôle de SNC-Lavelin en 2011, une amorce de coopération sur la construction nucléaire internationale, en partenariat avec la Chine, commença en juillet 2014 au grand dam de Strong .


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