Suite :
Qu’à
visage découvert ou sous l’anonymat, ces
petits Tartuffes
de l’Anastasie, se
transforment en véritables
bouledogues qui aboient et mordent derrière
leur
clavier, ils
entendent peser de tout
leur poids sur la modération, en
censurant par rafales
des dizaines d’articles proposés.
Qu’à la rigueur, un modérateur censure un, voire deux articles
sur la liste proposée
parce qu’il n’offrent
pas toutes les qualités de lecture et de compréhension, soit.
Mais aller prétendre qu’ils sont « sans intérêt » ?
En vertu de quel droit un modérateur jugerait qu’un article serait
sans intérêt ? Et
si les autres y trouvent un intérêt quelconque à le lire ? En
quoi cela le regarde ?
Passons sur la forme !
Le
fond ! Le fond d’un article ne doit absolument pas être pris
pour élément tangible dans une décision modératrice. S’il
respecte la « charte » d’Agoravox, (comme j’ai pu ces
derniers jours le constater de visu au sujet des articles en parfaite
concordance avec le
respect de cette charte et
que j’ai validés
moi-même en tant que modératrice),
pour quelles raisons ces articles devraient rester en souffrance
pendant des jours, voire
des semaines, des
mois ? Eh bien, parce
que ces
personnes - s’érigeant en petits
commissaires
politiques
boursouflés
du mépris turgescent typique
de l’imbu - ont décidé
que…
Tant
pis pour les auteurs qui ont consacré du temps à produire ces
articles !
Ce
qui faisait
la richesse de ce site jusqu’à
ce que les démolisseurs arrivent,
c’est qu’il se présentait un peu comme une auberge
espagnole où chacun apportait ce qu’il avait à coeur d’y apporter -
une pluralité d’opinion - ce qu’il avait envie d’y entendre et de
s’y voir raconter. Nous y trouvions tous notre lot quotidien de
lecture dilettante. A la charge de chacun d’en retirer ce qui lui
semblait le plus nutritionnel pour son esprit et la compréhension de
notre monde, témoins de notre temps.
Toute
l’Agora venait s’exprimer. Et si l’on vous disait : clans !
Vous répondiez, non, pas de clans ! Il n’y avait que des
affinités virtuelles et culturelles qui prenaient corps dans des
libelles râleuses, rageuses, fâcheuses parfois, volubiles ou
sobres ou éthérées, et j’ai ici envie de passer en revue toute la
richesse de ces libelles-là.
Derrière
le sobriquet, derrière ce que l’on nomme l’avatar, des personnalités
toutes aussi riches les unes que les autres. Derrière, il y a
l’humain, la femme, l’homme, et même dirais-je le vilipendeur
oublie- t- qu’il n’est lui-même qu’un être humain parfaitement
faillible, qu’il se trompe de combat en prétendant fermer la bouche
aux citoyens qui usent de leurs espaces personnels de temps et de
liberté pour imprimer une trace ou une réflexion par ci, par là,
issue de son expérience et de son vécu et de sa perception du
monde qui l’entoure ? En réalité, le combat que mène le censeur à
travers son défilé de moisissure intellectuelle s’apparente au
cœur nucléaire de ce que – nous ! Agoravoxiens – avons le
devoir de combattre ! Qui se cache derrière ces petits poings
musclés ? A quelle officine obéissent-ils ? Nul ne le
saura. Quelle stratégie poursuivent les censeurs ? S’agit-il
d’une nouvelle réorientation du site pour le rendre totalement
insipide et conforme à ce qu’attendent les ploutocrates aux
commandes ? Il semblerait bien que ce soit le cas.
Plusieurs
fois nous avons pu lire dans les commentaires, qu’il était urgent
de revivifier Agoravox. Devant le mal opéré de façon si
insidieuse, quel remède miracle pourrait suppléer à ce qui depuis
longtemps nous a échappé ? Cahin-caha, Agoravox poursuit son
cheminement à travers le lacis d’Internet, confronté à une
tentative désespérée de mise sous tutelle des censeurs verbeux qui
continuent de jouer leur petit morceau de flûte pour réveiller le
serpent.