@Aristide
Le problème n’est pas celui d’une
simple minorité qui serait accroc au luxe.
Nous avons besoin entre autres de toute
urgence d’une Education Nationale digne de ce nom qui ne soit pas soumise au
gré des errements des ministres qui se succèdent et d’une formation continue
copilotée par les salariés et les employeurs, le type de grandes
politiques publiques parmi d’autres qui devraient faire l’objet d’un état
des lieux à l’Assemblée selon un rythme à définir. Cela changerait les
relations des responsables politiques notamment tout au long des mandats et
lors des élections avec leurs concitoyens. Cela changerait aussi le rôle et la
responsabilité des journalistes dans leur rôle d’informateurs. Ce sont
des modalités parmi d’autres d’introduire une forme de planification et de
responsabilité qui manquent cruellement.
Il y a là 3 choses qui se
confortent. Formation initiale et formation tout au long de la vie qui donnent
à tous de meilleures clefs pour un exercice responsable de la citoyenneté dans
un espace médiatique régulé lui aussi sous le signe de la responsabilité. A mon
avis il est plus que temps. Pas d’optimisme naïf à avoir ou de pessimisme
démobilisateur, on peut toujours faire très sérieusement bouger les choses sur
l’espace d’une génération avec des effets qui se font sentir bien plus tôt et
qui sont des boosters et des encouragements. Pour cela, il faut un projet
politique validée par une majorité politique, de la volonté et de la
persévérance. Et ne pas se laisser diviser et instrumentaliser par ceux qui ont
à tout prix besoin de semer la confusion et nous diviser pour se maintenir au
pouvoir. Ce sont aussi les fondements d’une authentique démocratie absolument
nécessaire pour évaluer les résultats, arbitrer les grands choix à prendre
et désigner les pilotes chargés de la mise en œuvre.
Le
problème n’est pas celui d’une simple minorité qui serait accroc au luxe, c’est
que la puissance politique est dans les mains d’une minorité économique et
financière qui concentrent les richesses au fur et à mesure qu’elles sont
créées et qui impose ses choix qui pèsent sur l’ensemble du circuit
économique en s’appuyant sur des politiques et un système médiatique qu’elle
contrôle pour l’essentiel, minorité qui considère que l’intérêt général ne peut
se comprendre que comme subordonné à sa domination justifiée par sa
supériorité. Avec les résultats que nous connaissons tant en termes
d’efficacité économique que de citoyenneté et démocratie. Toutes les promesses
faites ont failli. Où est le problème ? Dans les promesses ou dans le
pilotage de l’économie et dans la conduite de la démocratie ?