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Commentaire de velosolex

sur La première pandémie planétaire...


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velosolex velosolex 24 mai 2021 11:49

« les hommes se sont rarement rendu compte des réelles conséquences de ce qu’ils étaient en train de vivre. Que sommes-nous en train de vivre  ? »

Cette question n’a pas de sens, si l’on attend des hommes du moyen âge qu’ils raisonnent comme ceux de maintenant.
Le monde d’avant hier pense que la terre est plate, et que le monde est deux fois plus petit au moins qu’il n’est. On n’a pas découvert la moitié des continents. Quand la peste fait disparaitre la moitié de la population, ou peu s’en faut, est ce la fin du monde ? Non, on pense que l’on paye une vengeance divine, qu’on l’a mis en colère, et qu’il faut se mettre en paix avec dieu. 
Le monde d’hier n’a rien à voir non plus avec nos sensibilités et nos analyses. Au niveau environnemental, le mot n’existe même pas. Les frontières sont de plusieurs sortes, liés à la connaissance ( les cartes inexistantes), à nos possibilités naturelles, à la résistance de la nature( maladies tropicales, fauves), à nos moyens techniques ( la voile) à notre désintérêt total (les hautes montagnes et les déserts, les pôles) 
Malgré tout, ces limites sont des protections efficaces pour chaque espèce, et des quarantaines sont assez efficaces, car les frontières politiques, même entre les provinces ( guets, rivières, villes closes). Les hommes eux même n’ont aucun intérêt à se déplacer hors un cercle géographique très restreint, hors les soldats et les marins, dont la vie est très risquée. Voyager ?.. Cela n’inspire pas le rêve, mais la crainte. Voilà les protections du monde d’avant. Avant les premières compagnies marchandes...

La mort est effrayante, mais domestiquée, car toute la vie ici bas n’a que de sens par rapport à l’au delà, où nous serons jugé sur nos actions. Cette réflexion sur la responsabilité est morte, au niveau individuel, mais ressurgit maintenant sur le plan collectif : On s’interroge sur nos devoirs, non pas pour notre salut, mais sur celle de la planète, de l’environnement. Sans doute à minima, le couteau du virus sous la gorge. Il est bien tard. On se caille et il fait plus trente en Sibérie. Les déséquilibres en chaine nous travaillent, et nous qui avons perdu tous nos sens, nous en remettons à des machines, des capteurs et des algorithmes, nous voilà gros jean comme devant, avec tous nos airbags, et nos casques, obligatoires même en vélo, dont beaucoup redécouvrent l’usage.

La redécouverte de l’autonomie, de la déconnexion, ne résout pas les problèmes, mais au moins nous met à l’abri d’un monde psychotique qui nous envoie des messages alarmants, que nous sommes incapables de résoudre. L’ataraxie c’est bien beau, mais elle n’est possible, à moins d’être psychopathe et indifférent à l’histoire et aux autres, que de nous mettre en conformité avec une minimum d’éthique. Peut être bien que nos ancêtres avaient raison de ne pas faire du tourisme, et de se garder de la grande thésaurisation. Leur salut en dépendait au ciel. Le notre en dépend maintenant sur cette terre. 


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