« Monseigneur,
Ayant été baptisé en la cathédrale de X sous le nom de NN. le xx-xx-19xx, étant
depuis trente-trois ans passé au protestantisme, et réprouvant le récent soutien
apporté au pape Benoît XVI par la Conférence des évêques de France concernant
les affaires de pédophilie sur lesquelles il a complaisamment fermé les yeux
lorsqu’il était Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, je vous
serais reconnaissant de bien vouloir porter sur le registre des baptêmes et en
regard de mon nom la mention suivante : ‘ a renié son baptême par
lettre datée du xx-xx-2010. ‘
Cela n’entachera nullement mes
relations avec les catholiques locaux que j’apprécie et respecte. Mais
l’affaire que j’évoque, outre les concessions inadmissibles aux prélats
révisionnistes et aux lefebvristes, est la goutte d’eau qui fait déborder le
vase.
Statutairement, je ne veux donc
plus être lié à l’église de Rome, dont je ne reconnais pas l’autorité. »
C’est en
ces termes que j’avais demandé et obtenu mon débaptême de l’Église catholique
(l’évêque m’avait répondu très courtoisement). J’avais oublié de mentionner la
scandaleuse histoire de cette petite Brésilienne qui, mise enceinte à 9 ans à
la suite d’un viol, avait été excommuniée avec le médecin qui l’avait avortée.
Tant de
pharisaïsme m’avait donné la nausée et poussé à une décision que, logiquement,
j’aurais dû prendre des années auparavant.
Je suis
donc reconnaissant au « Panzer Kardinal » de m’avoir poussé à bout.
Et d’avoir démissionné du poste de pape qui n’a rien de biblique.