@Le421... Résistant
en effet, on en oublierait à quel point c’est hallucinant ce qui se passe
je choisis de le lire par générations :
nous sommes arrivés à la génération capable de s’infliger cela...
c’est pas seulement une grande culpabilité qui est nécessaire pour l’acceptation de cette abjection, il faut aussi beaucoup de haine, de ressentiment, de désespoir...
si la terre entière accepte de jouer à cette grotesque panique, c’est qu’elle le voulait bien, voilà ce que je ne veux pas oublier.

pourquoi l’ont-ils voulu, cela ?
par pauvreté, mentale, culturelle, par facilité, par fatuité même pour certains,
mais surtout,
cela n’a été possible que du fait qu’ils étaient déjà complètement séparés
(c’est le but de tout le socioréso suppositoire),
car si on imaginait la même foule dans les années 50,
il est absolument immédiatement certain que rien de tout ce film n’est possible,
y’a trop de lumière du jour qui entre encore dans la salle

un flic de l’époque n’ose pas penser devoir contrôler tout le monde
il se conçoit et se positionne encore au service des gens, 
aujourd’hui on lui a permis d’intégrer ce nouveau titre de la troisième guerre mondiale : l’ennemi n’a pas de couleur ou d’âge, c’est tout un chacun, c’est tout le monde
je suis l’ennemi de cette troisième guerre mondiale

mais cette guerre se bat contre l’intelligence
de soi
il y a un an les choses étaient différentes, depuis ça s’est inversé, puisqu’on a les données scientifiques ; au résultat : tout ce qui dit oui à la logique masques-confinement et patata, tout cela c’est pulsions de mort
je le sais pour avoir suivi millimétriquement le comportement covidesque de plus d’un patient sur toute la période

conclusions :
-si vous êtes fragile, là où vous l’êtes, et quand vous l’êtes, le (télé)covid peut facilement s’insérer, il est au chaud dans votre angoisse, il l’enveloppe, il la facilite, il lui donne une forme, c’est presque bon, ça devient confortable
-vouloir s’auto-enfermer et vouloir enfermer l’autre sont strictement équivalents
-l’insertion dans le récit médiatique est en corrélation avec l’insertion dans le récit familial
-la culpabilité est le grand ressort de toute cette affaire (la culpabilité inconsciente)
dès qu’un mouvement de vie reprend, le « covid-confort » se lézarde, un masque tombe, un geste barrière est oublié, une verdeur émerge du gravier...
-tout ce qui n’a pas tué dieu dans les échelles du rire sur soi ne déjouera pas toute la dimension rituelle installée, une blouse blanche fera autorité
-tout ce qui n’est pas en destinée d’auteur devient une virgule du récit
-dès qu’un patient te dit j’aime le confinement, c’est un voyant rouge qui s’allume
-quand il dit qu’il en a marre, c’est très bon signe
-une bonne part de l’angoisse des confineurs est liée à la question de la limite corporelle : le virus déploie un récit où votre corps ne s’arrête plus, si vous êtes TOC çà peut vous jeter quelques doutes amusants, mais tout va bien
-si par contre vous êtes plus borderline c’est là que la machine à fantasmes démarre, car cela n’est pas sans liens avec le racisme : il monte chaque fois qu’on force trop le mélange, or qu’est-ce qu’un virus sinon un problème de mélange..