@ribouldingue
Vu que la réforme des retraites n’est pas vraiment nécessaire aujourd’hui, et vu la brutalité de la démarche ordo-gouvernementale, je finis par penser que nous avons nécessairement affaire soit à des pervers, soit à un agenda non déclaré, soit les deux.
En fait, la violence sadique apparemment inutile de ce pouvoir n’a qu’une seule explication rationnelle : l’acceptation progressive par tous de l’inéluctabilité de la mise en place d’un pouvoir autoritaire, et ce probablement en anticipation d’une dégradation bien pire de la situation socio-économique susceptible de générer des émeutes incontrôlables ainsi qu’une défection de la police. La révolte citoyenne douce des gilets jaunes et désormais le mouvement social en réaction à la réforme des retraites permettent au gouvernement deux choses :
— faire accepter progressivement aux policiers le caractère dégueulasse de leur fonction par la banalisation de la violence gratuite contre des innocents.
— faire accepter progressivement à la frange la plus combative et généreuse de la population, par une succession de défaites de plus en plus dures, l’inutilité de la lutte face au pouvoir autoritaire.
Il s’agit de définir clairement les camps et de désigner les vaincus (lire sur ce sujet le très bon article en lien : https://lesmoutonsenrages.fr/2019/12/05/criminaliser-les-gilets-jaunes-en-france-le-terrorisme-detat-en-marche/).
L’acceptation préalable par les policiers de leur rôle répressif, et par le peuple de son impuissance, permettra à la caste au pouvoir de maitriser les évènements et de rester en place en cas de survenue d’une grande crise socio-économique qui semble de plus en plus inéluctable.