• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Alina Reyes

sur Capitalisme, sexualité, mort... ces fantômes de cent ans qui hantent notre temps


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Alina Reyes Alina Reyes 17 mars 2019 11:57

"Je suis Joseph, ô mon père. Mes frères ne m’aiment pas. Ils ne veulent pas de moi parmi eux. Ils m’agressent, me lancent des cailloux et des insultes. Ils veulent que je meure pour faire mon éloge. Ils m’ont fermé au nez la porte de ta maison. Ils m’ont chassé du champ. Ils ont empoisonné mon raisin, cassé mes jouets. Lorsque la brise a soufflé et caressé mes cheveux, ils m’ont jalousé et se sont révoltés contre moi et contre toi. Que leur ai-je fait, ô mon père ? Les papillons se sont posés sur mes épaules, les épis se sont penchés sur moi et les oiseaux ont plané au-dessus de mes mains. Qu’ai-je fait, ô mon père, et pourquoi moi ? Toi, tu m’as appelé Joseph, et eux m’ont précipité dans le puits et accusé le loup. Et le loup est plus clément que mes frères, ô mon père ! Quel crime ai-je commis quand j’ai dit avoir vu onze astres, le soleil et la lune, et que je les ai vus prosternés devant moi ?"

Mahmoud Darwich, Je suis Joseph, ô mon père (traduit de l’arabe par Abdellatif Laâbi)

À mes enfants, mes frères et mes sœurs des mosquées de Christchurch, et à leurs concitoyens néo-zélandais qui les soutiennent de toutes les façons possibles, et par une puissante haka.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès