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Commentaire de Yann Esteveny

sur Antoine Leiris, Patrick Jardin : qui peut les juger ?


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Yann Esteveny 19 novembre 2018 19:17

Monsieur Jardin,

Pardonnez-moi de vous répondre ouvertement sur ce blog mais je souhaite partager avec vous quelques réflexions que je crois être de mon devoir de vous dire.

Un homme qui ne fait pas de politique n’est pas un homme inutile mais un homme dangereux pour ses semblables. Il n’est pas question d’« idéologie politique » mais de savoir vivre en cité : c’est cela la politique. Le concept remonte déjà à la démocratie athénienne où si un attentat du style Bataclan s’était produit, les athéniens ne seraient pas aller allumer des bougies. Cela vous permet de mesurer la différence entre une démocratie réelle à Athènes il y a plus de deux milles ans et un spectacle démocratique à urnes aujourd’hui en France.

Le premier devoir d’un homme est celui de se comporter en homme. Le second est d’essayer de protéger femmes et enfants. Pour cela un homme recherche la Justice et pour la rendre il doit chérir la Vérité.

J’ai cru comprendre que vous essayer depuis trois années de démêler le vrai du faux et à comprendre à la fois ce qui s’est passé et ce qui se passe dans ce pays. Votre attitude digne et les réactions partagées des uns et des autres à la déprogrammation d’un concert d’un musicien appelant au meurtre doit sérieusement vous ouvrir les yeux. Vous avez encore gagné la salissure médiatique et vous échappez de peu à une condamnation dans l’institution judiciaire pour « appel à la haine ». Voici comment est rendu justice dans ce pays et c’est valable pour vous comme cela l’a été pour votre fille.

Depuis trois ans vous avez dû voir qui vous soutient, qui vous sali, qui vous décourage, qui cherche à vous déstabiliser psychologiquement, qui vous intimide, qui vous menace...Par conséquent, je crois de mon devoir de vous dire que votre enquête est en un sens preque terminée. Votre fille peut être fière de son père qui s’est confronté au monde, un monde que vous semblez quelque peu découvrir et dont je vous invite maintenant à accepter la réalité.

Je souhaite que la mort de votre fille vous donne, plutôt qu’une quelconque haine, la force de continuer à être l’homme qu’elle aimera toujours comme père.

Respectueusement


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