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Commentaire de Nick Corey

sur La pensée libertarienne (1) : définitions et périmètre d'influence


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Nick Corey 21 mars 2018 03:35

@Zolko
La figure de proue de l’école autrichienne est plus Ludwig von Mises, dont Rothbard est la version cowboy, si je puis dire.

Au dehors de ça, que Rothbard et Friedman se détestent prouvent qu’ils sont proches, comme Freud et Jung, Marx et Engels, Bill Gates et Steve Jobs, Bruno Maigret et JM Lepen, Pepsi et Coca, Proudhon et Bakhounine, les fans du Seigneurs des anneaux et ceux de Star Wars, Luther et Calvin, Mélenchon et Hamon,.. Querelles de chapelle. Patri Friedman, le petit fils de Milton, et le fils de David est aujourd’hui complètement Rothbardien.

Du point de vue politique, le parti libertarien américain se disait davantage issu de l’école de Chicago, en tout cas, jusque dans les années 2000. Le vrai ordre de radicalité selon moi est à cheval entre les deux écoles : c’est Hayek (le plus pour l’État), Milton Friedman (du coup Chicago), Rothbard (Vienne version Las Vegas, plus nanar), et, les plus radicaux, les bourrins d’aujourd’hui qui veulent que les gays défendent le pied de weed avec mon fusil sur leurs propriétés.

Ensuite - Ce n’est pas que les libéraux ont une « idéologie économique ». Une idéologie est un système de pensée, c’est-à-dire qu’elle inclut, en elle-même une philosophie. Le problème d’aujourd’hui, et celui des libéraux, est de croire qu’on peut penser l’économie sans penser l’homme, l’être, et toutes les questions traditionnellement attribuée à la philosophie, ce qui est absurde. Je ne peux pas dire ce qui est bon économiquement pour l’homme sans définir l’homme.

Si les libéraux croient être pragmatiques, c’est parce qu’ils ont intégré la philosophie libertarienne, comme une doxa, une religion, sans même la questionner. Ce sont des hommes politiques, bien souvent peu philosophes eux-mêmes, et donc bien plus enclins à accepter bêtement tout savoir un peu abstrait qui les dépasse.

Il est vrai qu’en comparaison des libertariens, les libéraux ne veulent traiter que d’économie. Mais les libéraux vont aux affaires, pas les libertariens, qui se cantonnent à la théorie, et ne vont aux élections que pour la forme. S’ils devaient s’y confronter sérieusement, ils seraient obligés de mettre de côté le langage plus théorique et ils se feraient libéraux.


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