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Commentaire de Nick Corey

sur La pensée libertarienne (1) : définitions et périmètre d'influence


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Nick Corey 20 mars 2018 17:19

@Cateaufoncel
En tous cas, merci beaucoup pour vos efforts de réponses. Voilà quelque chose de stimulant. Sommes-nous en concurrence ? Pas vraiment en fait.
Nous ne sommes pas en front opposé, je ne cherche pas à vous écraser, vous de même pour moi, ni à « gagner ». Si nous ne sommes pas d’accord sur tout, et que nous avons le désir de convaincre l’autre, nous cherchons surtout un peu de vérité, et une certaine bienveillance dans votre propos me laisse croire que vous le faîtes moins pour la gloire que pour le réel bénéfice commun que nous pouvons en tirer (Z’avez vu comme on est bien civilisé...).

Mais un libertarien dirait que c’est la concurrence qui stimule. Et alors qu’on lui reproche d’avoir une vision un peu violente, et pessimiste des rapports sociaux, il répond « réaliste » et explique qu’accepter cette violence à la racine permet, au contraire, de prévenir les mauvaises formes de cette concurrence, et établir des règles d’usages justes.

Pour ma part (pour une fois je dis mon opinion), c’est comme l’assertion terriblement trop acceptée par tous que ma liberté s’arrête là où commence celle d’autrui, je reste certain que c’est une vision trop négative de l’homme. Ma liberté ne se développe vraiment qu’avec autrui, en m’associant à lui, et les oppositions que nous avons parfois ne justifient pas qu’on définisse nos libertés qu’à partir de là.
De même, on ne devrait évoquer la concurrence que lorsqu’un enjeu précis est déterminé. Si, dans nos évolutions, nos progrès, les modèles dont nous nous inspirons sont vus comme des concurrents, on cherche à faire des vaincus et des vainqueurs là où il n’y a pas besoin. Voilà, selon moi, un point pertinent pour ancrer une critique de la pensée libertarienne.

Enfin, sur la question de l’homme raisonnable.
Toute idéologie considère surtout que l’homme est perfectible de façon durable, que l’on peut instaurer un système qui, non seulement régule les problèmes, s’il faut par la force, mais aussi améliore les hommes à plus long terme. C’est, normalement, le but de toute politique.
Pour les régimes soviets et associés, on peut dire que la sortie de la phase transitoire n’a même jamais été envisagée. Ce n’était pas des dictatures du prolétariat, mais des tyrannies d’une certaine partie de la bourgeoisie, dite intellectuelle, en réalité délirante, et finalement peu respectueuse des travailleurs.


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