Faire barrage à l’extrême droite et lutter pour le progrès social et la démocratie
Les résultats du premier tour des élections
présidentielles françaises confirment les risques pour la démocratie,
les droits des salariés et des citoyens.
Ils sont les résultats des politiques libérales, des lois
régressives, des remises en cause des droits, comme des renoncements des
gouvernements successifs à œuvrer véritablement pour la justice sociale
et la réponse aux besoins sociaux et environnementaux. Pour autant,
depuis des mois, de nombreux salariés et citoyens contestent ces choix,
s’opposent aux mauvais coups, tels la loi travail et la loi Macron et se
mobilisent avec leurs organisations syndicales, notamment la CGT.
Pour la deuxième fois dans le pays, sous la Vème République, une
candidature d’extrême droite, représentée par le front national, sera
présente au second tour des élections présidentielles. C’est un danger pour la démocratie, la cohésion sociale et le monde du travail.
Les gouvernements, qui depuis 2002 se sont succédés sans jamais
répondre aux aspirations légitimes à plus de justice sociale, sans
ouvrir de perspectives d’avenir meilleur, en portent une lourde
responsabilité !
La CGT ne se résoudra jamais à accepter un tel scénario. Elle affirme
que les salariés doivent, plus nombreux et plus fort, exprimer leurs
attentes et leurs exigences revendicatives, faire grandir des
mobilisations convergentes capables d’imposer un rapport de force pour
gagner de nouveaux droits. Seul le progrès social favorise les
solidarités, participe à combattre l’exclusion, les stigmatisations, les
mises en concurrence.
L’utilisation des peurs, du terrorisme, les amalgames éhontés
entendus lors de la campagne, la xénophobie, le racisme, le sexisme et
l’homophobie, la préférence nationale ne résoudront pas les inégalités,
le chômage et les bas salaires.
La CGT les
combat et les combattra sans relâche ! Elle n’aura de cesse de faire
barrage à l’extrême droite ! Pas une voix ne doit se porter sur sa
candidate !
L’autoritarisme des gouvernements successifs, les engagements non
tenus ou les reniements, le renoncement à une Europe sociale, les dénis
de démocratie, l’utilisation à répétition du 49.3 et les politiques
menées ont cultivé la désespérance et le fatalisme d’une partie de la
population. Cela est renforcé par la casse de l’industrie et des
services publics, la montée du chômage et de la précarité, l’abandon des
zones rurales et périurbaines.
La CGT ne croit pas en l’Homme providentiel et c’est la raison pour
laquelle, elle revendique une véritable démocratie et de véritables
droits d’expression et d’intervention dans toutes les entreprises et les
services. Elle propose des alternatives sociales comme, par exemple,
l’augmentation des salaires, des pensions et minima sociaux, les 32
heures pour travailler toutes et tous, travailler mieux et moins.
La CGT appelle l’ensemble des salariés et des organisations
syndicales à faire du 1er mai une journée de mobilisation, de lutte et
d’expression revendicative exceptionnelle, une journée de rassemblement
pour les droits des travailleurs, le progrès social, la liberté,
l’égalité, la justice, la fraternité, la paix, la démocratie et la
solidarité internationale.
Montreuil, le 25 avril 2017