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Commentaire de Raoul-Henri

sur Résistance ou Collaboration linguistique ?


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Raoul-Henri Raoul-Henri 15 janvier 2017 05:55

Ardent défenseur du sens porté par un langage clair et correctement instruit dans sa cohésion sémiologique (ou sémantique) je n’en pense pas moins que la guerre de chapelles idiomatiques est contre-productive.

Historiquement les échanges de formes linguistiques avec l’Anglais sont nombreux et continuent aujourd’hui. Il y a des résistances d’usage et le nom de votre association en est l’exemple typique : courriel versus mail ou e-mail. La sauce ne prend pas toujours.

Les anglais qui ont environ 100.000 mots de plus que nous s’en fichent ; aiment à parler quelques mots de Français et ont intégré une quantité impressionnante de formes issues du Latin. Ce qu’à rebours nous avons pratiqué également ; par exemple le suffixe able qui termine un grand nombre de nos qualificatifs et porte le même sème de part et d’autre de la Manche.

La francisation des termes étrangers est évidemment nécessaire à une cohésion sociale et s’est toujours produite hormis pour quelques cas (wagon, clown, football, etc.) qui ne sont pas stratégiques sur le plan coercitif.

Il y a plus important que la forme : le sens porté ; ou devrais-je dire pour décrire la réalité : déporté par une utilisation médiatique inique qui glorifie l’oxymore et le pléonasme (« coût du travail » ; « partenaires sociaux » ; « entreprise individuelle » ; « égalité des chances » etc.). Je pense que l’urgence est là et que la défense du Français contre l’Anglais est un faux-nez parce que l’attaque vient de l’intérieur par l’utilisation du dictionnaire français de la nouvelle langue.


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