Le débat a plus ou
moins commencé il y a une vingtaine d’années avec les sœurs
Levy ! qui se sont présentées dans un lycée «
encapuchonnées « d’un voile et se sont vu refuser l’accès
aux cours par le principal.
Avec la sottise qui les
caractérisent, des politiciens se sont emparés de l’affaire et le
législateur a été saisi de matières sur lesquelles il n’y avait
pas lieu de légiférer : le règlement d’ordre intérieur de
l’établissement scolaire - porté à la connaissance des inscrits et
signé par eux - aurait été suffisant sans qu’il soit besoin
d’encombrer l’espace politique avec des futilités certes
pourvoyeuses de voix mais qui ont surtout l’avantage de créer des
diversions quand d’autres problèmes plus cruciaux restent en
jachère.
Pourtant la
définition de la laïcité est claire, sauf par définition les
professeurs de religion, seuls ceux qui dispensent le savoir sont
tenus à la neutralité.
Ce qui aurait dû rester un effet du
règlement intérieur ( proscrivant les prosélytismes ou les
extravagances vestimentaires, interdiction de couvre-chefs par
exemple ) est devenu une cause nationale des deux côtés et les
activistes des deux bords de touiller la marinade ( c’est le cas de
le dire ) pour faire monter la sauce jusqu’au point où aujourd’hui
le problème est devenu inextricable et prétend même dénuder les
gens sur la plage.
Il y a toujours eu
des femmes qui accompagnaient leurs enfants sur la plage et qui
restaient habillées soit qu’elles eussent honte de leur corps soit
qu’elles ne ressentissent pas le besoin de se mettre en tenue
balnéaire dont certaines étaient d’ailleurs dépourvues.
Aujourd’hui, c’est
devenu un marqueur d’intégrisme religieux islamiste.
Les bonnes sœurs
doivent-elles s’interdire désormais la plage ?