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Commentaire de velosolex

sur Comment propager l'ignorance ?


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velosolex velosolex 27 octobre 2016 19:55

@Aristide
Il faut tout de même ajouter que les enseignants sont les mieux placés pour connaitre les pièges, les bonnes boites, les mauvaises, les meilleurs orientations, et bénéficient pour leur progéniture parfois d’un esprit de corps. La plupart du temps inconscient c’est vrai, mais réel.

 L’enfant bénéficie ainsi d’un regard bienveillant, en rapport avec des mécanismes de transfert, positives, ou parfois négatives.... 
Si vous êtes d’un bon milieu social, en cas d’échec, vous serez étiqueté « surdoué contrarié » ; et des cellules de soutien, ou des cours particuliers vous seront proposés ; si vous faites partie de la plèbe, vous serez vu simplement comme un cancre. 
Qui n’a pas été surpris dans sa jeunesse par la réflexion d’un enseignant , projective, en rapport avec un frère ou une sœur aînée que l’enseignant eut précédemment : « J’espère que tu es moins tête en l’air que ton frère ! »...Ou plus travailleur....
Chacun se fera son idée, mais ces mécanismes existent aussi évidemment en rapport avec le métier et la situation sociale des parents. Ce n’est pas seulement propre à l’éducation nationale, d’ailleurs. 
Travaillant dans la santé, j’ai vu les mêmes facteurs d’attention se mettre en place dans les hôpitaux, à propos des enfants ou des parents du personnel soignant. 
Si ces phénomènes peuvent être baptisés de suggestifs, d’autres le sont moins : Gratuité des frais de scolarité dans les écoles privés des enfants d’enseignants. Ceux ci échappent beaucoup plus aussi à la carte scolaire que les enfants d’ouvriers...Ne parlons pas des musées gratuits pour les enseignants et leurs enfants, un modèle d’injustice patente.
 Ce qui est réel, c’est que l’attente dans le milieu enseignant est souvent plus forte que dans d’autres milieux, du fait d’une hypersensibilité à cette norme de réussite, pour des raisons évidentes la aussi d’appartenance au milieu. 
Tant mieux si cela se passe de façon harmonieuse. Par contre j’ai vu parfois en psychiatrie des enseignants très mal réagir à la problématique de leurs enfants, ne correspondant plus tout à coup à leur attente de réussite...
Le pire : Une gamine de 17 ans, dépressive, dont les parents ne supportaient pas qu’elle ne puisse passer son bac, car très bonne élève,. Ils l’ont sorti de l’hôpital, contre avis médical, et elle s’est suicidée le lendemain. 
Donc, si l’on veut sortir de la logique des collèges anglais, et proposer des écoles du bonheur, il faut impérativement changer certaines choses : Ne pas être obnubilé surtout les premières années par le résultat, mais travailler à travailler ensemble, sachant que cela sera un facteur d’épanouissement et de réussite pour l’individu, et la société en général. Car à quoi bon être bon, dans une société dépressive et dangereuse, où les exclus fragmentent le sens général. C’est vrai que travaillant toute ma vie avec les éclopés de l’âme, je suis assez entier pour défendre des notions de bonheur générale, sans m’attacher trop à la réussite des égos. 

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