@CN46400
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« Et de qui Céline tenait le témoins ?....... »
De personne, il s’est contenté d’écrire ce qu’il avait
observé, à savoir que l’histoire ne repasse pas les plats.
« Et puis, déjà dans la société capitaliste actuelle, de
nombreux individus, les bourgeois, qui vivent du travail d’autrui, satisfont,
facilement, tous, c’est à dire tous, leurs besoins. Je n’ai jamais lu dans vos
post que vous le leur reprochait, ou que vous les grimiez à cause de
cela.... »
Si ce n’est plus le bourgeois, ce sera le commissaire
politique. On ne va pas nourrir les cochons au beluga au motif qu’il n’y a que
huit grains, par an et par personne,
pour l’ensemble de la planète.
« Un point d’histoire toutefois, Staline n’a jamais prétendu
avoir installé le « communisme », les autres non plus
d’ailleurs. »
Non, mais on peut penser que tous se voyaient en cours d’installation
et considéraient leurs exactions et monstruosités comme des accélérateurs de
processus, au même titre que la Terreur dans les années 1793-94. Que le
processus ait été interrompu avant son accomplissement ultime, tendrait à
démontrer que la révolution a finalement
pêché par manque d’inflexibilité en période de mise en œuvre du projet.
De ce point de vue, on pourrait dire de la répression
communiste, ce que des européistes disent de la construction européenne, à
savoir que si ça foire, c’est qu’il n’y en a « pas assez », pas
assez d’atrocités pour les uns, pas assez d’Europe pour les seconds.
Certains d’entre vous pensent ainsi, c’est inévitable – vous
peut-être pas, encore que... Il se raconte que Marchais aurait murmuré un jour,
à propos des victimes du communisme, qu’ « On n’en a pas tué
assez ! », mais si je ne fais jamais grand cas de ce qui se raconte,
il y a, dans le propos, une cohérence qui le rend compréhensible.
Et à lire telle ou telle analyse, on peut penser que Marx
n’était pas hostile, a priori, aux liquidations de masse : « Le sommet de l’admiration du jeune Marx pour
la Révolution est en même temps le point central de sa critique : pour le jeune
Marx, la phase robespierriste et terroriste de 1793-1794 représente le triomphe
de la volonté politique et de l’idéalisme en politique, le maximum de ce que
peut réaliser la révolution bourgeoise… » écrit un certain Patrick
Grenet, sur son site « Serpent libertaire »
« Comme toute la
valetaille de la bourgeoisie, vous avez du communisme la définition qu’en a
faite votre maître… »
Ma définition, je l’ai faite toute seule, pour cette raison
simple que, pour moi, à la différence de mon maître qui vénère les Lumières, je
pense que l’essentiel du mal vient de ces énergumènes qui ont fabriqué un homme
idéal à l’image, tout aussi idéale, qu’ils avaient d’eux-mêmes. Rousseau avait
posé les bases de tous les totalitarismes en écrivant
« Quiconque refusera d’obéir à la volonté générale y sera contraint
par tout le corps : ce qui ne signifie autre chose sinon qu’on le forcera
d’être libre. Car telle est la condition qui, donnant chaque citoyen à la
patrie le garanti de toute dépendance personnelle ».
Marx et Engels parachevèrent l’édifice en annonçant le
surgissement d’une « association où
le libre développement serait la condition du libre développement de tous ».
Tout était prévu, le sens de l’histoire était fléché, y’avait qu’à suivre les
panneaux. Le Grand Soir était droit devant, et les lendemains qui chantent aller
commencer le lendemain.
« …dans le but, bien sûr, de continuer le plus longtemps
possible, de sauver ses privilèges exorbitants ! »
Ben voyons, ne pas croire aux bisounourseries « à la libre
développement », c’est œuvrer à la sauvegarde des privilèges exorbitants
de son maître.
La première de mes objections, c’est que je n’ai vu, nulle
part et en aucune circonstance, des fragments de privilèges exorbitants de
maîtres, retomber sur la classe ouvrière. Toujours cette fameuse flaccidité au
stade des liquidations, j’imagine…
« …mais
j’ai omis de vous faire remarquer que vos diatribes anticommunistes primaires
semble masquer une certaine paresse pour valoriser le capitalisme. »
Le capitalisme, en tant que tel,
n’est plus guère défendable depuis que sa fonction principale, d’est transférée
de l’économie à la finance
«
Seriez-vous en état de doute quand à la pérennité éternelle de ce
système ? »
N’étant pas éternel moi-même, je
me fous de la pérennité éternelle des systèmes quels qu’ils soient. Et pour
avoir une vision résolument déterministe de l’histoire, je tiens pour constant
qu’il se produit ce qui doit se produire là et au moment où cela doit se
produire. Ni avant ni après, et face à cela l’homme est impuissant. Alors, la pérennité
dans un tel état d’esprit…