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Commentaire de Onecinikiou

sur Que dîtes-vous de cela, M. Mélenchon ? Le principal syndicat britannique des transports demande le retrait du Royaume-Uni de l'UE


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Onecinikiou 20 mai 2013 14:35

« Au moment où le rôle d’un responsable politique « anti-système » est d’expliquer et de dénoncer l’attentat contre la souveraineté budgétaire que représente le TSCG »

L’attentat originel contre la souveraineté (pas seulement budgétaire d’ailleurs) eu lieu au moment de la signature de l’Acte unique européen et du Traité de Maastricht, soit deux des traités fondamentaux qui ont permis le déploiement effectif de la mainmise d’une ploutocratie financière, évidemment non-élue, sur les nations d’Europe. Deux traités qu’a voté en son temps le vice-Président actuel du Front de gauche Mélenchon. Un usurpateur donc.

Mélenchon n’a-t-il pas cautionné en mars 2000 (quand Chevènement démissionnait lui, avec un certain panache) les dérives européistes et authentiquement néolibérales de l’Union européenne et de sa Commission que le chef du gouvernement de « gauche plurielle » d’alors, et mentor social-démocrate du même (Gayssot alors ministre des transports, Buffet ministre des Sports et de la Jeunesse, Mélenchon donc ministre délégué à l’Enseignement Professionnel), Lionel Jospin, ne manqua pas d’avaliser en particulier lors du Sommet de Lisbonne de mars 2000, et dont les conclusions furent dûment paraphées par ce dernier ?

Relisons ces conclusions je vous prie, que Mélenchon a inévitablement cautionné politiquement et sinon idéologiquement, par sa présence au gouvernement, avant de se découvrir sur le tard une âme de révolutionnaire, sans doute forgée dans les salons dorés parisiens (ou à sa loge maçonnique rue Cadet, sur commande) :


17. Le Conseil européen demande donc à la Commission, au Conseil et aux États membres, eu égard à leurs compétences respectives :

 de définir d’ici à la fin de 2000 une stratégie pour l’élimination des entraves aux services ;

 d’accélérer la libéralisation dans des secteurs tels que le gaz, l’électricité, les services postaux et les transports. (...) ;

 d’achever les travaux sur les futures propositions de modernisation des règles relatives aux marchés publics, (...) ;

 de poursuivre leurs efforts visant à favoriser la concurrence et à réduire le niveau général des aides d’État (...)

http://ue.eu.int/ueDocs/cms_Data/do...


Et ce serait les mêmes qui, aujourd’hui, oseraient donner des leçons de saine gouvernance ? Distribueraient les bons points, a posteriori de leurs cruels manquements, fourvoiements et trahisons (ou alors de leur naïveté crasse) ? Ils sont totalement disqualifiés parce que déjà discrédités, voilà la stricte réalité.

http://decodeurs.blog.lemonde.fr/2009/11/16/jospin-a-t-il-plus-privatise-que-la-droite/

Nonobstant tout cela, je vous mets évidemment au défi de démontrer qu’un parti qui, comme le Front national, est pour la restauration du protectionnisme (et donc contre le libre-échange dérégulé), pour la sortie de l’euro (monnaie des rentiers et spéculateurs structurellement), contre l’Union institutionnelle euro-fédéraliste (vecteur législatif principal du néolibéralisme en Europe, et des dogmes qui lui sont associés), pour abolir les accords de Schengen (totale liberté d’établissements des « travailleurs » façon Bolkestein), pour un rééquilibrage gaullien de notre politique étrangère en faveur de la multipolarité (anti-atlantiste par définition), pour l’instauration de la préférence nationale (qui s’oppose radicalement avec le corpus idéologique de nos chers théoriciens libéraux), accessoirement contre le mariage pour tous (qui est l’archétype de la mesure consumériste libérale par définition) serait un parti soi-disant soumis aux diktats néolibéraux à l’oeuvre. Alors qu’en fait, c’est une pure et révoltante escroquerie intellectuelle.

Et cela, comble de l’hypocrisie et de la malhonnêteté, dans le même temps que l’on soutien un parti – le FdG – qui sur toutes ces question (j’insiste) est au contraire en droite ligne des préceptes néolibéraux en vigueur et soumis totalement à cette doctrine. La mascarade semble être à son comble, cher « Citoyen ».


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