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Commentaire de Xobor

sur Que dîtes-vous de cela, M. Mélenchon ? Le principal syndicat britannique des transports demande le retrait du Royaume-Uni de l'UE


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Xobor 16 mai 2013 23:10

Bonjour Ayla et taktak,

Rapport à votre dernière phrase Ayla :
"Je souhaite que la France quitte l’UE mais je n’ai pas envie qu’on se défasse de la politique néo-libérale européenne pour se la farcir à l’échelle nationale.« 

Que pensez-vous (vous et les autres d’ailleurs) des 5 conditions d’alliance de l’UPR précisées par Asselineau :

 »1)- dégager une hiérarchie de priorités en refusant tout débat clivant et tout positionnement droite-gauche. [...]
2)- sortie de l’UE de façon juridique, donc par l’article 50 et refus de tout projet d’Autre Europe. [...]
3)- sortie de l’euro de façon juridique, donc par l’article 50 [...]
4)- sortie de l’OTAN [...]
5)- respect des Français, en refusant tout programme ambigu sur ces choses essentielles que sont la sortie de l’UE, la sortie de l’euro, la sortie de l’OTAN et les stratégies d’alliance. [...]« 

[source : http://www.u-p-r.fr/actualite/upr/a-propos-de-debout-la-republique-dlr-nicolas-dupont-aignan]

Ou encore cet extrait issu de l’article question/réponse »l’UPR veut-elle abolir le clivage droite-gauche ?«  :
 »Nous considérons que les clivages politiques cessent d’avoir de la pertinence quand… ils n’existent que superficiellement et ne se manifestent que sur des sujets secondaires, qui peuvent être importants mais qui ne le sont pas autant que les conditions d’existence de base de la démocratie et de la liberté du peuple à disposer de lui-même. Si les prémisses essentielles – la souveraineté, l’indépendance, la démocratie – ne sont pas satisfaites, il ne sert à rien de s’écharper sur des orientations politiques qui de toute façon ne verront pas le jour.« 

[Source : http://www.u-p-r.fr/vos-questions-nos-reponses/le_positionnement_politique_de_l_upr/lupr-veut-elle-abolir-le-clivage-droite-gauche]

Ce que je comprends de ces deux citations, c’est que l’UPR est un mouvement très temporaire, très ponctuel. Le but n’est que la sortie de l’UE, de l’euro et de l’OTAN, car ces trois objets géopolitiques nous enchaînent sur tout le reste et ne pourrons que nous empêcher toute avancée pertinente.

L’UPR est un mouvement à objectif présidentiel, et a donc aussi un programme présidentiel. Et celui-ci, pour moi, consiste à rétablir le modèle français formé par le CNR. Le programme du CNR étant, comme le rappelle un commentaire plus haut, largement d’inspiration communiste.

Mais ensuite, une fois le modèle français retrouvé, la souveraineté nationale restaurée et la démocratie rétablie, rien n’est acté sur ce qu’on fait. On sait juste que, désormais, ce qu’on veut faire, on peut le faire. Par exemple lutter contre le capitalisme et valoriser le travail.

En fait ça se rapprocherait assez, mais en plus légaliste et institutionnaliste, de l’idée de Chouard et des gentils virus d’instaurer la démocratie directe pour créer les conditions de la réalisation de nos choix.

Du moins ça c’est mon interprétation. Sachant que je suis assez humaniste et optimiste.

Donc à partir de ça, sur le sujet de l’UPR et ses objectifs propres, faut-il ne considérer Asselineau qu’à travers l’étiquette »homme de droite«  ? Ce que je veux dire c’est : Au delà de la critique constructive, d’une saine prudence, etc, ne risque-t-on pas le procès d’intentions ?

Enfin, pour ce qui est du Front de Gauche et de Mélenchon :

Ne devrait-on pas se méfier des revirements trop francs de positionnement politique ? Je m’explique : je pense qu’aujourd’hui la politique française est très clientéliste et démagogique (je peux me tromper). Mais, en cette période troublée, j’estime risqué de ne se fier qu’au discours instantané de notre candidat préféré, discours qui peut être amené à changer avec le vent, même s’il peut y avoir de la bonne foi derrière, et malgré toutes les qualités que peut avoir le personnage.

Plus précisément, il y a ces citations du style »agiter le peuple pour s’en servir« ou »quitter un tyran pour se précipiter dans les bras du suivant" (là on retrouve d’ailleurs la remarque d’Ayla sur quitter le néolibéralisme européen pour le national smiley ). Bref, en des temps agités, ne faut-il pas se fier aux positionnements stables ? (navré, c’est presque une question rhétorique à charge contre Mélenchon, mais on peut l’appliquer à la plupart des politiciens français).


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