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Commentaire de Jean-Paul Foscarvel

sur Mélenchon, oui j'adhère, mais…


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Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 21 octobre 2012 14:33

Je crois sincèrement que ce qu’il manque à la gauche est une analyse fine de ce qui est en train d’arriver.

LA grande question est celle du profit, du changement de paradigme du capitalisme à partir des années quatre-vingt, et de la réorientation industrielle du fait du changement de la base d’obtention (via la plus-value de conception - Microsoft, Apple, Monsanto, et la survaleur des marques logo - Nike qui permet la reproduction gratuite, ou quasi-gratuite, du support de la plus-value).

Cela a bouleversé le monde industriel en « démonétisant » l’industrie traditionnelle, qui doit rejoindre les mêmes taux, et doit donc faire fabriquer ses produits de façon quasi-gratuite.

C’est donc l’élévation sans fin de la productivité qui nous met dans une situation aujourd’hui intenable. Tout le reste en découle.

Mais ni les keynésiens, ni les marxistes, attachés à un valeur - temps de travail (ici c’est une valeur - qualité d’information), encore moins les libéraux, n’ont les outils nécessaires pour comprendre les fondements de la crise.

Donc Mélanchon pas plus qu’un autre (quoique Jacques Généreux soit le plus lucide). Tant que parmi ces gens, ils n’auront pas compris que la solution est de réduire la productivité du travail (donc de renforcer, et non libéraliser, le droit du travail et le droit à une vie digne), et se libérer des droits d’auteur lorsqu’ils sont en fait des droits d’éditeurs, notamment lorsque la rentabilité a dépassé un certain seuil, on ne s’en sortira pas.

Bien sûr, la déprivatisation est aussi une étape, notamment de la dette publique. Mais il faut comprendre les mécanismes d’origine de la crise pour trouver les bonnes solutions.

Lorsque les syndicats pensent qu’il faut modérer les revendications pour ne pas nuire aux entreprises engagées dans une compétitivité dont elles ne peuvent pas s’extraire, on est mal. Car c’est exactement ce qui nous enfonce dans la crise.


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