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Commentaire de Henrique Diaz

sur « Le plus élémentaire de nos devoirs »


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Henrique Diaz Henrique Diaz 27 octobre 2010 00:24

Lokerino, il faut beaucoup d’aveuglement pour se plaindre ainsi du rejet d’une Europe — et je dis bien « une », celle purement historique du Traité de Rome — qui n’a servi qu’à détruire petit à petit des progrès sociaux que ceux qui n’ont que leur force de travail et qui sont assez conscients et unis politiquement avaient mis des dizaines d’années à conquérir, l’un après l’autre.

Vous le savez fort bien — ou alors vous êtes vraiment trop gavé du blabla éditocrate distillé par les médias de masse — la remise en cause systématique et rampante des biens publics qu’étaient les entreprises publiques, puis désormais les retraites, la sécurité sociale, les services publics en général, tout cela vient de directives européennes qui ne sont elles-mêmes que l’application du sacro-saint dogme de la « concurrence libre et non faussée » du Traité de Lisbonne.

Mais ce que vous vous évertuez surtout à ne pas voir, en vous cachant derrière des chiffres dont la valeur prédictive est dérisoire, est tellement simple : ce qui a fait la force passée de l’Europe, c’est la capacité de ses peuples à s’unir, bon an mal an, derrière un contrat social susceptible d’être utile à tous. Or votre Europe, sous couvert de liberté, nous dit « enrichissez vous, soyez égoïstes, chacun pour soi et ce sera le meilleur des mondes », il ne peut en résulter aucune unité entre les membres d’un peuple et encore moins entre les peuples. Ce qui en résulte c’est l’appauvrissement de la plupart au bénéfice de quelques uns seulement.

Encore un effort pour être vraiment européen : rejoignez ceux qui dénoncent cette Europe délétère, dont le principal objectif est de diviser les peuples et les populations pour permettre le règne de l’oligarchie mondialisée. De même pour être républicain : dénoncez le détournement de la république à l’avantage de quelques uns seulement. De même pour être vraiment libre : comprenez qu’on ne peut l’être au maximum qu’avec les autres et non contre les autres, fussent-ils pauvres. Ou bien, continuez d’aboyer avec les chiens de garde du pouvoir et du politiquement correct.


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