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Commentaire de Waldgänger

sur Les milliardaires vous remercient II


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Waldgänger 11 août 2010 15:22

D’ailleurs, on ne revendique pas plus à la « base » l’émancipation du travail que l’on ne le fait au sommet. Le grand rêve de beaucoup de ceux qui commencent à travailler, c’est d’être intégrés au système de ce qui est considéré comme le monde productif. Ce qui est attendu, c’est au contraire que le travail se perpétue, pas qu’il disparaisse (en réalité, ça fait longtemps que nous n’aurions plus besoin de travailler 35 heures par semaine pour le même niveau de vie). Les luttes contre les fermetures d’usines, contre les réorganisations structurelles ne veulent pas dire autre chose, au delà de la détresse des cas individuls

La vraie nature du prolétariat était probablement de se voir refuser son humanité, d’être considérés comme des sous-humains. Cette époque est désormais terminée, les salariés sont maintenant intégrés à la fois dans et hors du travail. Dans parce qu’ils sont habilités, fut ce sur le mode cynique de titres ronflants sans rien changer au contenu, à la responsabilisation apparente dans le travail, ils participent donc à tout ce système de communication interne, de discours produit sur le travail et sur son travail. C’est tout un champ de signes qu’il ont à leur disposition et qu’ils peuvent échanger contre d’autres formes du jeu social sur les signes ; vacances, loisirs, relations.... Hors du travail parce qu’ils ont accès à tout le système de signes de la consommation, en relation avec les signes liés au travail, dans un dialogue clos et incessant (travail/loisir, argent gagné/consommation, image de soi au travail/image de soi du propriétaire,...).


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