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Commentaire de ffi

sur Les origines celtes de notre identité nationale


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ffi ffi 3 mars 2010 22:07

Ô insane BADRUGU

Que je suis jaloux de cette capacité que vous avez de sortir des étymologies du monde entier. En tant d’afficionados du langage, je ne peux être qu’admiratif. Si votre ramage se rapporte à votre plumage, vous me donneriez votre secret... mais bon

Il me semble que la reconstruction des ces langues antiques, fut effectivement un travail phénoménal, et certainement dans sa plus grande partie très bien faite, mais il peut y avoir aussi quelques erreurs qui se soient glissées. Donc cela devrait nous pousser à au moins garder une certaine faculté de s’interroger et à ne pas tout prendre au pied de la lettre.

En tant qu’amateur, je me sois de vous signaler ma principale référence : dictionnaire étymologique du français de Jacqueline Picoche.

Cette cohésion au sujet de la racine *bi *burg, ... dans les différentes langues (sémitiques, indo-européen) ne m’étonne pas.

Il se trouve que lorsqu’une nouvelle invention apparaît, elle est d’abord désignée dans la langue de celui qui la met au point. Il n’est guère étonnant que les peuples voisins qui reprennent cette invention, la désigne eux-même du nom qu’en a donné l’inventeur.

Pour des exemples proches, le marketing, invention anglo-saxonne, est repris et désigné de même en français.

Pour un exemple plus lointain :

Canal est issu du latin canna (roseau), lui-même issu du grec Kanna, lui-même issu d’une langue sémitique (égyptien ? les roseaux du Nil ?). Puisque les roseaux était utilisés comme canalisation, par métaphore, le mot désignat cette plante a fini par désigner (en latin), ce qu’elle permet de faire : canaliser.

Donc maintenant pour *burj, *burg, *bi, ...

Il me semble logique d’estimer que l’origine du mot vient du peuple qui a inventé le premier les forteresses et les places fortes, les autres civilisations, ayant probablement introduit l’invention dans leur vie quotidienne en même temps qu’introduit le mot pour la désigner dans leur langue. 

C’est comme les patates : elles ont été introduites dans les assiettes en même temps que le mot qui a servi pour les désigner.

Pour déterminer l’origine étymologique du mot, il faut donc quitter le domaine de l’étymologie pure et s’interroger. Quel est donc le premier peuple a avoir construit des places fortes ?

Cela dit, ce n’est pas parce que les patates sont arrivées en France au XVIème siècle que les améridiens araouaks ont débarqué en France pour autant ! (C’est plutôt le contraire).

Donc ce n’est pas parce que les germains nomment leur places fortes du nom de *burg, qui ressemble à la racine sémitique *bīr- qu’ils sont sémites pour autant ! Cela révèle uniquement qu’ils ont été en contact avec des peuples qui avaient eux-même la technique de place défensive dénommée en *bīr- .

Logique, non ?

C’est-à-dire que la logique de la langue doit être mise en rapport avec la logique de la vie réelle, sinon, c’est du grand n’importe quoi. Les archéologues du prochains millénaires, en applicant ces techniques sans précaution en viendraient presque à déduire l’invasion par les indiens araouak de l’Europe au titre que le mot « patate » apparaît dans les vocables européens...

C’est sûr que cela oblige à cesser de répéter en boucle le catéchisme de ce que l’on croit vrai, et oblige à interroger le savoir. Or pour interroger le savoir quoi de mieux que faire des hypothèses qui sortent du cadre ? C’est bien là l’intérêt de la démarche de Mr Mourey, il a la liberté d’esprit de faire des hypothèses. Il ne s’interdit pas d’imaginer. La recherche, c’est de faire des hypothèses.

Bien, maintenant. L’hypothèse phénicienne est intéressante. Les phéniciens ont donné l’écriture aux grecs. Depuis -1200, ils contrôlent le commerce en méditerrannée. Ils ont fondés Marseille, Barcelonne, Cassis. Il possèdent la technique des (*bīr-, *burg), ce qui est un avantage indéniable sur la population locale, ils maîtrisent la navigation. Il est attesté qu’ils ont navigué jusqu’en Angleterre, qu’ils ont ensuite développés le commerce de l’étain en coordination avec les tribus Gauloises tout le long de l’âge de Bronze. (voir http://etienne.giazzi.free.fr/html/inst_prof.htm)

Il est donc tout-à-fait envisageable que ces explorateurs aient remonté les fleuves Gaulois (Rhône, Garonne, Loire, Seine) et y aient fondés des (*bīr-, *burg). C’est aussi envisageable pour les fleuves de la mer Noire (Danube - qui permet de joindre l’Allemagne, Dniestr - qui permet de joindre la Vistule et la Baltique, Dniepr - qui permet de Joindre la Volga, la Caspienne, et l’Asie centrale)

Bref, le nom des toponymes ayant tendance à subsiter dans le temps, ceux-ci devraient logiquement avoir une étymologie sémitique identifiable, comme c’est le cas de Marseille et Cassis.

Pour vérifier l’hypothèse d’Emile Mourey, qui a du sens, il suffit d’analyser les noms de villes actuelles du point de vue des racines sémitiques, et de voir si cela colle totalement, en partie, ou pas du tout. C’est simple.

A part ça, je viens de voir que la ville de Nora en Sardaigne aurait été fondée par le héro phénicien Norax, vers 700av JC, fils d’Hermes et de la Nymphe Erythia.

Pour bibracte, on a donc une racine sémitique *bī-, *bīr- signifant lieu, place forte.
On a aussi la racine sémitique brk (arabe : el barka : don de dieux, faveur divine) (voir http://web.archive.org/web/20071217232603/www.bartleby.com/61/roots/S51.htm l) (avoir la baraka ...)

D’où *bībark : « Lieu, place béni(e) des dieux », soit « ville sainte » qui aurait donné par métathèse *bībrak

En celte t’avais trouvé quoi ? Castor ?
Qu’est-ce qui est le plus logique ? Appeler sa capitale « Castor » ou « Ville sainte » ...


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