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Commentaire de Son Ôguste Insanité BADGURU Ier

sur Les origines celtes de notre identité nationale


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M. Mourey,

« Vous souhaitez que je réponde à vos arguments. C’est bien volontiers que j’y souscris bien que parfois j’ai du mal à vous suivre. »

Et bien, vous m’en voyez désolé, j’avais pourtant l’impression de faire suffisamment d’effort pour que mes arguments soient à la fois étayés et détaillés mais aussi lisibles et compréhensibles. Et je ne vous interdis aucunement les questions qui viseraient à éclaircir les passages qui vous feraient souci.

Sur ce, continuons : « Je sais qu’en matière d’étymologie, il faut faire preuve d’une extrême prudence, que ce n’est pas parce que le mot Kaldou figure sur une monnaie gauloise qu’il faut y voir le mot Kaldou qui désigne la Chaldée, qu’il n’est pas raisonnable d’imaginer dans le mot Keltoï une forme dérivée de Kaltaï. C’est du moins ce que vous m’avez enseigné.  »

Oui effectivement, cependant l’association kaldou/chaldée ou keltoï/kaldaï est incongrue ou hasardeuse, du simple fait que rien ne lie la Chaldée antique et la numismatique gauloise, pas plus que rien ne lie la Mésopotamie et l’espace celte : voilà ce que je vous ai déjà expliqué.

Donc lorsque vous écrivez : « Et voilà que dans ce long commentaire, vous essayez de m’expliquer dans votre implacable logique l’origine du mot Bibracte comme une forme dérivée d’une expression celtique désignant une montagne des castors. »

Vous tapez à côté dirai-je : en effet, Bibracte, Beuvray sont bien dans l’espace celtique, il est donc raisonnable de penser que la toponymie connaît une étymologie avec racines celtiques : il n’y a là rien d’incohérent ou d’hasardeux ; si je m’intéresse à la toponymie de lieux de la Grèce antique, vous conviendrez que je considèrerai prioritairement des racines étymologiques grecques et non celtes ou phéniciennes ??? Donc pour Bibracte ou Beuvray, et bien nous recherchons en premier lieu des racines probables en gaulois, proto-celtique voir PIE. Démarche objective et rationnelle.

Enfin, cet intermède linguistique ne venait qu’en réponse à votre interrogation sur l’étymologie de Bibracte.

Suite : « Le gros problème, c’est qu’il n’y a jamais eu de castors au mont Beuvray pour la simple raison que le site ne répond en rien à l’habitat de ce type de rongeurs. Je me permets donc de reprendre mon interprétation Bis arx, la deuxième forteresse comme Carthage, en langue punique, signifie la nouvelle ville. »

L’habitat nécessaire aux castors est assez simple : eau+bois, il me semble que cela ne devait sans doute pas poser problème durant la période qui nous concerne.

De plus, la dénomination mont des ou du castor(s) (simple supposition) n’implique pas forcément que les dites bestioles habitent la dite montagne : une dénomination de ce type a valeur de repère géographique : les vocables castors+mont (colline, voir prairie) ont une fonction descriptive, l’absence de -dunum ou –duno conforte dans l’idée qu’avant de désigner une ville ou une place forte, Bibracte désigne un lieu naturel, par opposition à un espace artificiel clos, délimité. De là, la référence soit à un mont du castor, soit à un barrage de castors, ou simplement lieu du castor, etc…n’a rien d’insolite…le nom du lieu servant avant tout aux populations vivant alentour et non à d’autres plus éloignées.   

« Vous dites par ailleurs : l’occupation d’un site à une période antérieure ne signifie pas que ses occupants ultérieurs soient liés à ses fondateurs ou occupants ultérieurs : cela signifie juste que pour les hommes de l’époque ce site avait tel ou tel intérêt. C’est là une grave erreur de votre part. Toute l’histoire prouve, ainsi que la logique militaire, qu’il y a une permanence d’occupation des points forts du terrain. »

Je ne vois pas quelle erreur je peux bien commettre, pas plus en quoi cela remet-il en cause votre logique militaire : l’occupation d’une place forte ennemie, et donc l’élimination des occupants ennemis antérieurs conforte mon propos : il y a bien maintien d’une occupation dans un lieu donné mais remplacement de sa population.

« Dommage, car votre rapprochement des Scythes avec les Celtes commençait à m’intéresser. »

Vous me voyez désolé, je ne comprends pas le sens de « dommage » : en quoi la référence à Hellanikos, aux celto-scythes, est-elle reliable à ce que vous écrivez juste avant ??? et en quoi devrait être abandonnée cette piste de réflexion ?

En attendant, à nouveau apparaît dans nos échanges, le schéma habituel où vous ne répondez pas, mais digressez, déviez,etc…quels arguments autres que vos références mythologiques ou fantaisies linguistiques vous permettent d’établir une présence/influence phénicienne en Bourgogne proto-historique : de même qu’est-ce qui dans la culture, religion, société celte vous semble d’origine sémite/sémitique ?

Cordialement,

 

 


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