• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Emile Mourey

sur Les origines celtes de notre identité nationale


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Emile Mourey Emile Mourey 2 mars 2010 10:26

@ Antenor

Je suis en accord total avec votre commentaire du 13 février : Dans la relation Est-Ouest, la Méditerranée est aussi importante que le Danube. On le voit très bien dans le processus de néolithisation de l’Europe qui a suivi les deux voies. La Gaule se trouvant à leur point de convergence.

Concernant la langue des colons fondateurs de cités, fondateurs dits phéniciens (car venant des côtes levantines), deux possibilités : soit, comme je l’ai écrit, ils parlaient une langue sémite mais une fois installés, ils l’oublièrent pour parler le dialecte proto-indo-européen de leurs sujets, soit ils parlaient déjà une langue indo-européenne issue du foyer anatolien, comme vous le pensez, ce qui expliquerait qu’on ne trouve pratiquement pas de traces de langue sémite en Gaule ou très peu.

Là où nous sommes d’accord, c’est sur l’origine levantine de ces colons. Les similitudes que des récents examens d’ADN ont établies entre les individus enterrés dans les tombeaux étrusques et celle de l’actuelle population anatolienne (similitudes qui ne se retrouvent pas dans l’ADN de la population toscane) confirment apparemment cette origine – par voie maritime - et nous amènent à imaginer quelque chose de semblable pour la Gaule.

En ce qui concerne la pensée sémite, voire cananéenne, que je fais arriver en Gaule avec ces colons fondateurs, il s’agit de bien s’entendre sur le sens que je donne à ce mot. Nous ne sommes pas encore à l’époque de la pensée hébraïque et de Yahwé mais dans la pensée archaïque du Proche-Orient, dite phénicienne ou cananéenne, laquelle a peut-être débordé sur l’Anatolie (voir les lions et les fleurs de lotus du tombeau d’Ahiram). A moins que cette pensée ne soit arrivée en Gaule que dans un deuxième temps. La pensée hébraïque, puis chrétienne n’arrivant qu’après, dans d’autres temps. J’ajoute que si l’implantation des états, royaumes et empires du Proche-Orient est assez bien connue, il n’en est certainement pas de même quant à l’imbrication des populations et des différentes langues.

Reste le problème d’Héraclès. Héraclès tyrien ou Héraclès plutôt mycénien ?


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès