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Commentaire de Sam

sur Alain Soral, nouvelle tête pensante du FN et persona non grata à Sciences Po


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Sam (---.---.180.135) 4 décembre 2006 21:40

armand

La masse des prolétaires de nos jours s’est élargie jusqu’à comprendre des strates entières des classes moyennes, voire classes aisées, pour peu que celles-ci se définissent uniquement en fonction de leur salaire. Mais l’anésthésie vient de la pléthore de biens de consommation produits par une main d’oeuvre quasi-esclave, et au prix de la destruction d’emplois dans les pays les moins pauvres.

Oui, problème de définition des classes aujourd’hui. Il me semble que même si le « panel » s’est élargie, la structure possédants/possédés reste pertinente. L’exemple le plus extrême, les PDG, voit ceux-ci posséder tout ou partie de leur entreprise, et/ou d’être membres du conseil d’administration, ce qui leur permet d’orienter essentiellement les destinées de la boite. On peut considérer que cette possession partielle plus le pouvoir de décision fait d’eux des possédants. Même s’ils ont des actionnaires au-dessus.

Ainsi la possession seraient réparties entre plus ou moins possédants, mais la rupture entre ceux-ci et les employés, même de haut niveau, comme les cadres sup est nette.

Les cadres peuvent avoir quelques options, mais ils n’ont jamais les parts suffisantes, ni le droit de décision pour posséder l’entreprise, c’est-à-dire déterminer son orientation comme la composition de son capital financier, matériel et humain.

D’accord sur l’anesthésiant consumériste. C’est une terrible potion, mais qui semble générer dans son excés sa propre contradiction, comme le montre l’émergence de mouvements de décroissance.

Y ajouter le matraquage sans limites qui occulte ce que Marx appelait « la conscience de classes ». Egalement produits par ceux qui en subissent les dégats, il faut bien le reconnaître...

Quant à la nation, elle me semble importante, mais pas autant que le peuple, mot/concept qui est incarné, alors que la nation me semble être essentiellement une idée qui recouvre bcp de choses, trop pour être une arme de transformation sociale.

Les connotations bellicistes, accolées aussi à l’idée de nation me gênent profondément.

Enfin, si la nation est un repli pertinent, tactiquement, aujourd’hui, en tant qu’entité géographiquement et temporellement déterminées qui représente l’opposé de la mondialisation trans-frontières, elle se trouve quand même en porte à faux avec l’idée de peuple.

Au sens de population soumise à un régime qui l’exploite sur l’ensemble de la planète avec de grandes similitudes, exploitation sans frontières qui porte en elle-même, tu me vois venir, l’idée de peuple humain, unis dans une même exploitation, par delà les déterminants culturels que ciblait Levi-Strauss, prolétariat, donc. smiley


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